d’un soleil dénoué (2007)
↪ boutre de zanzibar
↪ nazca
↪ naxos
↪ kalliste
gilgamesh
Janvier 2007
dans les marges comme une inaccoutumée tombée de jour
le couteau de lumière pour rompre l’éternité
le baiser de nos bouches l’étreinte
de nos bras dans la nuit la finitude du mortel
***
dans les respirations de ciel venaient les putréfactions
d’amours fausses
les marges de soleil
dans des plaies droites au regard de gouffre
***
comme ce qui jaillit de la même source le volcan
lourd de soleil substitué
***
…Et la mer comme visage dans le désir éternisable
***
de torse nu les fleurs jusqu’à la mer
la lassitude qui prend le sang dans des herbes barbares
***
ce qui s’inscrit dans la pierre comme un cri diurne
***
dans le souffle de la nuit des éperons ruisselant
***
chaque jour l’un contre l’autre de peau contre
peau torride dans de vivantes failles
L’oasis des désirs ce qu’est l’eau morte
Aux mains voraces
***
a la cognée du jour cet effritement du temps
ce dénuement de la douleur
***
la voix qui écorche la terre des mondes
et ses hautes mers vacillantes
***
comme le surgissement de ton visage la croisée du monde
ouvert dans ce qui vacille et ce désaltérant
avenir des jours nus d’été 69 au 6 rue guiglia nice
***
Murs contre la force de l’été
Respiration blanche de ta peau calcinante
Sur nos jours qui respirent le tranchant
Calcination des murs d’avant écailles
De peintures mortes ces murs de mes rues
les nus profonds de ces murs
Des coulis d’ombres comme des foulards d’adieu
***
brisures dans les corps de ces étés des soleils
vivants d’où nous nous étions aimés
de ces ombres plus distantes aujourd’hui
que les parures de ce qui tremblait comme des hardes
***
tout l’or d’un cœur en poussière comme un chemin vague
que le vent rend aux pierres
et que l’azur déshabite de ses paupières de soleils
***
murs blancs des chaux solitaires sur des langues
d’été la brutalité de la craie sur les ongles
***
le vent de notre respiration dispersée dans ces
matins qui crient avant de s’incendier
ce souffle clairsemant de l’été ce jour
lâchant prise notre trace durable
***
de quelle tombe s’agit-il dans le crépuscule du jour ?
blancheur des abîmes dans le rire du glacier
sur tes lèvres
***
mur de l’enfermement aussi pur que la violence
lisse de la lame que j’occupe…
***
vitriolante nuit sur des matins au plus haut de leurs bouches
de glace
élimant le travail du sol immobile
***
ma main se crispe sur le ciel comme le cri blanc
d’oiseaux et des tortures de vent de lumière
***
comme le soleil dans ses embrasures le besoin cassant
qui pénètre le jour secret de ses rayons de lyres
***
d’un parfum qui se dégrafe avec la vacillance
de nos lèvres comme le sillage d’un territoire de la nuit
***
C’est qu’elle respire c’est que la terre se soulève de ce
Vent du dedans dans la marche opaque de
Ces chemins invisibles
***
dans le rituel de la pierre ce chemin de mort
cette éthique du silence de ce que j’ai su croire
1 janvier 2007
de ma fenêtre j’observe l’inhabité de la ville
les dessous de cette même ville longue
et qui pénètre de crépuscule les jalons vacants de l’amour
***
De ma maison blanche s’évade dans l’accueillant du jour
L’ombre de notre blancheur
***
de cette force de bitume l’intelligence de la nuit
qui reconnaît là comme un vent de femme
***
je te sais là comme la nuit sait ce que sait
ce qui ne contrarie pas l’ombre qui vient
c’est ce lieu comme un ciel quand la mer se retire
***
lieu clos des sables dans le vent qui crie
***
l’enclave de ce que le jour dénoue
la mort de ce que tu crois être la mort
pour ce qui clôt ce satin de la nuit
***
lente la terre dans l’agrégat des eaux
la cassure de ses dérives comme une nuit de caillots
***
libre comme sous le sommeil des arbres
les signes vacants du murmure
***
ce qui reste de nous innombrable de la nuit à la nuit
du cœur confident
***
l’irrigation des nuits captives qui contribue au torrent
d’échos de tes lèvres
d’erratique brûlure
de tous ces torrents qui cognent nos montagnes
comme des nuits de laine et leur gouffre de tumulte
dans le sable de ta voix je sais les
suffocances de la clarté
***
ce qui s’écrit dans la terre comme nouées ces racines
de clairvoyance
***
ces soleils comme parole de ce marbre
***
ce souffle dénudant qui ne nous atteint plus et ce cœur
glacé démuni cette fêlure de soleil rauque
***
dans la nuit qui fait rage dans le fond de la cassure
et le noueux du sang
le jour se donne un souffle de marbre
***
…et sur l’eau sombre de ta voix le limon vertébral
de ta transparence
4 janvier 2007
Massive terre charnelle qui draine
ces larmes de nos fontaines
***
ces fleurs illisibles comme l’offrande foudroyante du regard
5 janvier 2007
***
L’herbe revenue à l’autre versant de la pierre
Sous des soleils de même ruine
Comme un règne brûlant d’immobilité
***
Ce vent qui crie dans l’aplomb de ces corridors
Dans les infinis de la chair durcie avec tes lèvres
D’arme blanche
***
…et je t’étreignais dans la nuit de la terre…
***
cette face solaire et comme affiliée à l’ombre
de ces jours encore jeunes de nos mains d’exode
L’incandescence des jours et des plaies de vocalises
Qui jaunissent de crépuscules voies de nos collines
Eparses au poumon de nos amours premières
***
Et si tu venais d’un cercle sans exclusive d’une
Voie foudroyante diésée d’une ombre haletante…
***
…ce que je savais de la nervure de tes veines
dans la danse de tes bras
***
dans le grave de la fontaine cette désespérance de la soif
immobile
***
ce torrent disjoignant l’écho de nos lèvres balbutiantes
***
…c’est quand tu respireras ce ciel resté sans couture
cette route qui s’effacera par des chemins de la nuit
avec ces paroles d’herbes
avec les secrets de l’enfouissement…
je suis venu à l’écart de vos vérités
***
ce vent qui s’incruste avec la mer défaite la rouillure
déferlante de ton haleine revenue
***
L’atermoiement de ces jours d’azur qui finissent
***
volcanique de lèvre à l’irruptible extrême de la nuit
quand tu vas et que tu reviens de ton infini ces
barreaux refondant la galactique écriture de la terre
***
pour une mort qui meurt la peau disjointe
de nos échos révolus
***
je t’aimais de cette foudroyante proximité des murmures
***
Elle comme la laine elle comme le souffle de la louve
L’irruptible assonance dans le probable de mon futur
***
De ce disjoint qui surgit comme le plomb du solaire
Comme la paupière définissant le gouffre
***
De mes nuits sans dormir les balafres qui bornent
Des anfractuosités grandissantes
Je sais la dérive consumée de ces sangs enclins aux soleils
***
L’éclat des sources celles qui tutoient la mort
Que gravissent les fontaines grandissantes de la soif
***
Blancheur des murs qui meurt de la mort de nos éclats
***
cette épure du monde que souffle ton rire dentelé de mort
6 janvier 2007
Des couleurs de nuit sous mes pas pour accueillir
Le jour
***
De ce qui s’inverse dans la nuit le visage lisse du silence
***
de cette montagne de nuit de cette masse d’opacité
la transparence de ton haleine
les fondements de l’inexistence
qui creusent le contre jour
l’azur élargi du souffle / le gravir grandissant
de tes flancs
et l’esquisse haletante de la glace
qui pense l’ininterrompu
de la dérive / ce dépoli des montagnes
dans le cœur du souffle
l’amarre rompue à quai
au disparaître de la plaie / cette incrustable nudité
dans l’écriture des paupières
et cette faille de la respiration
ce lien vers l’infini / l’étreinte de l’espace corruptible
cette brûlure
dans sa gangue… / la mort immobile
Ces amours que l’on quitte dans des soleils mutilants
***
cette cassure qui défend notre transparence de miroir
ces gouffres qui pacifient le ciel
7 janvier 2007
ce soleil qui fauche la densité de la matière
d’un Pérou cuivré de lèpre vive
***
Je suis un mortel inaccoutumé…
Je sais la nuit dans son anneau dans son retour circulaire
Au point même de l’abîme
***
L’or de la nuit cet aplat de l’angoisse
Le dépli de ta peau avec les alluvions du jour
***
Ce que la vie a d’éternelle inclination parce que le jour
Se lève
Les parois de la mort toujours lisses dans ses fossiles hantés
***
la mer qui délaisse les yeux qui forgent les horizons
l’ébauche de la rotondité dans le bruissement des sphères
***
D’une armée d’ombre la pauvreté dénudante de
Lèvres qui ont gercé
***
ce fleuve qui marche sur mes pas le cours irrégulier
de ses berges confidentes
8 janvier 2007
***
de ces plages qui dorment de l’ombre des sirènes
le crêpe de mes pas morts sur les galets
comme éclats de ton visage fantôme
la nuit les airs les astres l’attente de ces jours le long
des collines l’inarticulé de ce qui brûle
cœur contre le feu du cœur
***
Ce qui force ces ciels et ces crépuscules noirs
L’inhumain qui range ses ergs et ses sables
Le sifflant de ses serpents d’attente
9 janvier 2007
Ces montagnes qui brûlent de leur érection
Avec la plaque vivante de l’azur
La flexible sérénité de la mort
***
Brasiers des amours qui s’inclinent avant ce temps
Des ruines d’un mur crépusculaire de soleil
***
10 janvier 2007
Ces nuages qui s’égrènent dans l’espace clos
De mes murs
***
la nuit tombe sur les épaules de tes fatigues et
la perfidie du jour avec son goût de l’angoisse
qui entrouvre les paupières
***
de tous ces barbarismes de nuits et de mots qui brûlent
avec leurs vérités de sortilèges
***
L’incendie du plaisir comme l’aplat aigu
De l’azur
***
dans le bleu où tu danses il y a le vierge éparpillement
futur de la nuit
***
des noces de montagnes avec des sommets d’azur
qui vacillent
***
je t’attends comme à voix basse sur le vif de ton souffle
***
dans le gravier de la nuit ces amours qui collent
à la semelle disjointe de nos pas
***
C’est la terre qui tremble comme des bleus d’entraille
***
11 janvier 2007
comme cette tristesse sous la lenteur des pas
le vent fantomatique d’une incise habitable
***
Ce qui dénude le cri ce qui rend au plein jour la peau
De la terre les rouages de feu du dedans
De ce fer qui féconde la densité de la passion
Ce ciel vacant
Qui avance sans une ombre
***
L’atonie habite des passions d’embrasures
***
Ce sont les pas enchâssés du soleil lorsque
La terre innerve de silences magnétiques
***
La lucarne du baiser avec ses ailes d’azur …
***
L’image de la lumière d’un carré de chambre bleue
Pour taire les crayures du jour
***
12 janvier 2007
ceux de la nuit qui respirent les vagues qui viennent
de phare en phare l’écume des brisants
ces corps qui mutilent le ciel un trépan pour l’azur
ma main dans l’extrême d’une pièce d’or à venir
***
Et sur mes angoisses qui se désagrègent l’abîme aux
Ténèbres basses
Qui revient dans le thorax
***
je t’aimais dans cette mesure où la nuit rendait
ta nudité sur l’odeur de ma peau
***
Ce que souffle la douleur sur ses pas d’amour
Cette crinoline d’odeur et ses vagues d’iode avec des coquillages
Incrustés d’un sang qui s’inocule
***
J’aime tes mains d’amour sur la surface de tes nuits
Qui s’inclinent
***
je reste ce baiser résolu ce glacier véridique de lèvres
mues et ces jambes de forêts qui tremblent dans notre
sépulcre solaire les mains menottées d’amour
***
C’est qu’elle est venue c’est qu’elle était
La vague
L’avalanche de la nuit qui portait le jour
***
je t’entraînais sur ce cirque de montagnes
vers ce silence sans cordée d’amours qui dévissent
***
comme la glace la plaie lucide
je sais que nous sommes vivants avec tout le souffle
de tes hanches
***
la cambrure du désir dont tu sais le marbre
des mains d’un fer rougi
***
mortelle transparence de nos douleurs qui respirent
***
cette certitude de la pierre dans chaque clairvoyance
d’un démantèlement de la nuit
***
cet immortel laps de temps cette crudité du désir
***
comme je te voulais je te savais dans des harpes
de lierres ascendants
***
mes ruines ma peau d’écaille avec des respirations
ameublant la noueuse volonté du souffle
***
L’hiver est tombé comme un souffle reclus avec une usure
De ses passions de fer…
Revenu des cercles de Dante restaient en nous
Ces vertigineux surcroîts de l’angoisse
Cette plaie blanche de la mort asservie
***
bleue comme cette nuit morte d’éternité
***
comme elle criait sur ces espaces de pyramides
le sang vaincu de ses ombres sans apprêtement
***
l’ecchymose du temps à la terrasse des cafés
avec ses attentes de la fièvre
***
je rêvais de nuits de satin ces crépuscules d’Iran
plus loin que la mosaïque du cœur contre le cœur
ces Samarkand inclinant vers des cascades de pierre
et ses ombres d’après-midi
au goût de lyrique
***
ces crissements sur la peau du monde qui bouge…
mes lèvres sur d’antiques vérités
***
ce socle de la clairvoyance comme ce couteau
de la nudité
je respire de la lame vive de cette nudité
de ta mort
mon corps réitérant ton futur
***
j’espère avec notre pastoralité cette civilisation d’oasis
et d’attente d’un temps que le désert a rendu
à son mûrissement
***
…mais comme j’aimais cette faiblesse du temps bâti…
***
le carcérant éffilé le sec des larmes pour te vivre
sans espace
je viens pour te frôler dans le couloir de nos
empierrements élargis
***
ce ciel qui s’affaisse cette ruine ravinée de gravats
définissant des aveuglements d’azur
***
…mais ces morsures qui irriguent…
***
ces jours dans les longs battements labourés du sang
***
peau du sang trait pour trait cœur au cru
du cœur dans le battement qui franchit
***
le désert c’est la nuit la crispation des ossatures
du sable
balbutiant de désœuvrement des étoiles sur
les routes de la soif incriminantes désert comme
le sans soleil de la peau qui calcine l’ouvrage béant
au naufrage du couchant
***
j’aime ta peau comme le grain solaire
dans les rouilles de la convoitise
cet espace de nudité qui carcère le désir
***
comme les désirs les empierrements arachnéens
donnaient des salves à la vocalise meurtrière
la force des chemins de rupture
***
cette nudité que l’os lèche sur ses parois d’ombre
***
l’enchevêtrement de la glaise et mon désir de toi
brûlante
comme un enténèbrement de femme nue
13 janvier 2007
cette femme qui nous lie de temps sans retour
c’est l’azur
***
cette solitude de couteaux de sangs mayas
***
dans les glaises du temps la courbe nue
de collines comme un torse décousu
14 janvier 2007
***
reste pour aimer l’écho de ta peau
sur des galets géants
des œufs de pierre de rivière secrète
***
l’enchevêtré des chaînes sur les astres
***
comment définir l’azur de cette pierre d’orient
de cette balafre de temps d’une douleur susurrée
contre le cœur
***
je t’aimais tout le long du limon de tes lèvres
***
ces souffles de poussière comme des clameurs
qui ouvraient la route
Le sang parle par la clameur sur la lame
Qui ruisselle
***
les années soixante inventaient ma jeunesse
***
je revis nos visages dans le vif du miroir
***
l’ancrage des jours qui biseaute le cœur sur l’ininterrompu
de ta peau une nuit murmurée
***
j’aime à exister dans le fracas de tes yeux
***
l’épure de nos liens hostiles
***
dans le restant du désir comme un haut le cœur
de l’infini
***
cet arbre qui dénie la mutilation de l’ombre
***
l’obscur jour dans des tutoiements de la mort
***
Cet espace de brebis cognant la porte de ces sommets
Inextinguibles
***
que la terre brûle que le cœur s’enorgueillisse
du jour dans sa famine blanche
***
ce pouvoir dans le profond de la plaie
comme une proximité de ton sang
***
ces amours dans l’écaillement de pétales roses
ces amours dans l’anfractueux du souffle
cette mort de fleuve sans terre brûlée et ce réel
qui brûle dans sa nudité
***
l’opprobre de cœurs chaotiques sous des avalanches
de doigts désirants
***
ces traversants du corps comme une lame pénétrante
l’irrigation de l’ombre sur ta peau blanche
la douceur des blés la confidence des sens
***
les lentes ravines dans le grave des collines
ce que j’aimais de toi dans ta brisante dérive
***
demain venait dans des soleils sans leurs fibres d’ombre
demain dans ce corps déchu ce mal d’être
pour toutes les routes du froid qui puisaient
dans le rebours de ton regard
***
ces escales de l’être comme des aveux élargissables
de la clarté
***
l’effondrement de ces corps en escale
***
comme des limites à l’absence cette ombre propice
pour démunir le futur d’une nudité aride
***
j’aimais ces gouffres définissant les eaux mortes
de chemins stellaires
ce fléau frappant le miroir acéré de ta nuit reflétée
l’équivoque de ces écritures de ciel de ces orions
improbables cette gangue de la terre à venir
j’aimais la blancheur de ta peau dans sa vérité
élucidable
***
la nuit exsangue et sans ténèbres et son
toucher d’hallucinant
comme des foudres de l’orgueil
***
ce qui semblait le vacant de la clairvoyance
comme la sveltesse des astres au miroir du matin
***
l’aguerri du sombre a ces clartés de prunelles
à la chaux de l’angoisse cette pelletée discernant
la nuit déshabitée
tu es venue comme un accroissement de paroi du cœur
***
à genoux comme la mort dans les territoires du vide
***
cette écriture du corps sur les pages de garde de la souffrance
***
le travail exsangue de la nuit préservant
la laine marquée de la faux du jour
l’espace vulnéraire
17 janvier 2007
***
ce silence habitable entre ces quatre murs
ce feu qui marche comme une nasse de langage
ce poison innervé d’un souffle que tu insuffles
***
ces vents de soleils dans les vies furtives de nos amours
***
l’aube comme une charge galactique une irruptive
naissance au rebours de vénus
***
des diagonales du cœur ce que tu cherchais
dans l’implicite d’une blessure de silence
ces flancs de montagnes qui irradient
***
ce rire qui balafre cette bouche de sang qui irradie
***
l’arbre dans la synthèse des années les anneaux
patients comme les cordes vocales de la mémoire
de la terre qui chante
***
Le vent dans les arbres comme ce qui hurle
Le vide dans sa puissance
***
je forgeais le fer des certitudes avec des coloriages
d’ailes de papillons qui sont
les écritures du vent
18 janvier 2007
l’eau cassante de pierres diffuses l’arpège d’infinis
cris de torrents je me souviens sur ces galets des
poussières de désir comme de sources lacrymales
de toi ensommeillée
***
de cette mort transposée comme le dérisoire de la trahison
cet achèvement d’une errance chuchotée
***
ces sortilèges comme avec cette peau immaculée
dans le pouvoir de la crinière
***
l’arborescence de la racine à l’absolu de sa perfection
d’espace
***
l’amour contre ces chevelures nocturnes ces herbes
sauvages d’une plaie comme la marque d’un secret de
paille entre les dents
la montagne qui respirait de notre souffle
comme un feu balafrant les cimes de nos baisers
***
ces chaînes aux menottes de l’air sifflant
ces montagnes nous enchaînant de leur souffle rare
***
je t’aimais d’une vérité de sable
d’une pureté de nu
d’un sang de silence
***
…comme une écorche de voix acérée…
***
nous nous aimions sous les racines de l’azur
***
des murs d’orage les yeux grands ouverts
***
ce que j’ai aimé dans ce grisou de nos veines
nocturnes
***
je sais la criblante lumière de la nudité
***
…la cécité de nos battements de cœur…
***
la mutilante volonté de la nuit jusqu’à la mer
cette éclosion du désir
comme un bourreau de futur ces reins de la terre
qui viennent éclore
***
ces murs qui nous enferment ton visage de miroir
comme un écritoire plus lisse
***
ce cœur qui poignarde au cœur de la gravité
***
sur la forge du temps les cendres de l’enclume
et ce baiser des étoiles qui brûlent
***
c’est la voix du vent les cendres de ton écho comme
clarté de tes murmures
***
ces cendres du cœur dans des palais de vent
***
je lisais sur les sables le sang de tes paupières closes
***
comme tu venais de palais basaltiques ces remous
d’océan dans l’aval de tes sources
je savais aimer le crissement de ta lame refluante
***
le cœur carcéral
***
l’anamorphose torturante du désir
19 janvier 2007
comme les récifs sur des routes aléatoires
les cicatrices de la nuit
les blanches mariées de rivages inaccessibles
***
dans la nuit coupée à la serpe
dans l’attente du vide
avec des femmes vêtues de blés
***
l’excruciant désir de durer
20 janvier 2007
près des ronces cette source de verdeur qui
nous rend à l’éternité
***
les lambeaux de rimes qui nous viennent sous les doigts
comme la paille inutile de la séduction entre les dents
***
21 janvier 2007
l’exsangue épiderme…
…cet espace qui se ferme sur des plaies bourgeonnantes…
***
comme vient ce ravissement lunaire qui contribue
à la nuit dans son envers comme une torride définition
du ciel
22 janvier 2007
***
23 janvier 2007
L’errance du glacier dans sa volonté neuve
De solitude
***
l’écho du torrent dans ses sources bourgeonnantes
***
ciels comme des nus jusqu’au cœur
***
des bouches de baisers comme
des éboulis de bonheur
***
de la bouche à la bouche la vérité des lèvres
comme la terre brûlée du regard
***
l’engrangement de la lumière sur le vivant
palpable du plaisir biseauté
***
je te sais près des orages dans un gravier vocal
qui vacille
***
le ciel dans ses failles comme la falsification de ses plaies
***
L’Orion dans sa trajectoire à la tombée de notre rencontre
Dépoitraillant de logique le vent dans sa verdeur
***
et ces vagues vomissant d’autres souffles pétrifiés
***
dans les fonds d’azur de l’amour tu es cette aurore
jetée sur l’épaule négligeable du désir
***
ces criminables écritures sur des écorces solaires
***
sur des mains de tendresse des cales de solitude
***
l’irritable abandon de la joue sans baiser
***
ce que je savais de toi tortueuse comme la vie
blême murmure contre murmure
la vie étroite dans les étreintes du jour
***
ce qui m’enfermait dans des nuits ouvertes
ces écluses de femmes rendues à ces corps
qui creusent le blé de leur peau
***
cette gravité de la parole qui aplanit les registres
de la houle
ces vents secrets de la mer
***
la mer immergeant dans la gravité des songes
***
au bout des forces ce goût du baiser
***
cette fondation de l’azur pour que l’homme respire
et ces vents qui s’épuisent dans des gésirs de plaies solaires
***
comme tu savais cette langue de la terre qui grandit
cette cristallisation inarticulée du plaisir
***
cet accroissement de la flèche en nous
***
le désœuvrement du soleil comme d’une colère
de guerriers
***
sur l’épanchement de nuit de rosée
tu venais comme une douleur
***
je te sais vivante guidée par des mains de fleuve
***
d’une aurore trait pour trait acérée…
***
ce soleil illisible de ta fièvre
***
lisant sur des sables d’aveuglants cailloux de paupières
insomniaques
***
j’aimais ainsi la voix de ton sang torride
23 janvier 2007
ce sang qui scintille sous la flambée de la lame
l’heure de ta robe dans les vermillons du vent
***
l’errance de la nuit comme des taches d’étoiles
qui composeraient des terres brûlées
pétrifiées de soif grandissante
***
cette intimité de la vase
le règne indifférencié de ces sédiments d’homme à venir
***
ces soleils madrés de certitude
***
l’enclos terrestre sans le visage du vent
ce cri sans visage comme ciels nus de désirs traversants
***
j’aimais la mer pour ses illisibles clairvoyances
sur les chemins de ses ombres
enténébrantes
24 janvier 2007
ce besoin de l’arbre de nourrir l’espace
l’érosion érotique avec sa terre brûlée
25 janvier 2007
ses sillons creusés jusqu’à ces combats d’ombre
en même temps que ces couteaux d’étoile
***
l’ombre de mon amour jusqu’aux galets
des reflux de tous tes rivages
mon autre solitude cassante sur ces terrasses
vacantes
***
stef de tes cendres l’incandescence
***
ces graviers dissonants de la vie les pas maladroits
de jardins hantés
l ’occurrence de ces matins avec des gants pour le cœur
blanc de nos rencontres
***
comme la suffocation de nos vouloir
au seuil de nos éboulis
***
je l’aimais de cet amour de l’ombre
sur le cœur qui manque
celui de notre peau comme couloir de ce noir neuf
***
ce regard requin de notre rencontre
***
pour promesse de lune cet espace de ceux qui vaquent
dans l’apesanteur proche de ta peau
***
dans la vacance des cendres vous partez
comme des structures de pierre et je sais
cet amour tombal qui nous éternise
***
ce soleil qui restera comme un sable de mes solitudes
***
l’avoir des jours qui se décomptent comme d’écriture
captive de pages blanches
***
cette Egypte de géométrie solaire
comme une mort sans mes mains sur ta peau
***
L’amour de la nuit comme soie noire de cet ut mineur
Où nous avons dû nous répandre
***
26 janvier 2007
ce chant magnétique des montagnes où naissait
une source
comme une famine du souffle l’horizon se fossilise
***
ce que j’aimais dans les dérives du vent ces secrets
de sables ces plaies substituées dans des roussillons de soleil
27 janvier 2007
ce gravir de l’ombre qui sombre à quai
dans des extrémités de nuit comme plénitude
de cet amour qui vient
***
ces musiques qui crissent sans entendre la mort
***
ces pierres qui se composent de la structure de l’âme
le trépan derrière lequel jouxte ce sang de ciel
***
diamant dans ces arêtes de sang noir
***
je crie de nuit comme un gravier roulant sous les pas
croyant à l’attendrissement de la neige
***
mortelle la part de l’azur qui se déchire
le feu des jours comme le souffle d’un aveu
***
comme je dédie la nuit à ces rocailles qui sont
le poids sûr de l’éternité
la faille s’ouvre par ce soleil
à clairevoie dans des vérités de sables
perdurant le cri agonique
des vagues rendant des souffles de soie
à l’ordre du balancement des marées
je sais le mourir second
dans le degré croissant des insolences de lumière
tu venais comme une photostase
de l’azur
au siège de la mort
***
des baumes de sables et de mer l’agonie
effrite la lézarde d’un mur d’azur
***
l’enracinement des jours comme les sources d’eau
s’éveillent sous des cressons bleus d’amour
***
comme un grand séjour de la clarté le sang
s’inoculait à une sobriété d’homme rendue
à des alluvions d’orgasmes
***
l’arable morsure de la terre l’irruptible embrasure d’un ciel
sur le pas d’un homme
***
le souffle du temps l’arête d’acier qui monte
à l’échelle de tes soupirs vertébrés
***
cette dissonance infinie du vent des morts
comme le poids de la nudité l’ombre
murmurée avec des jambes de haute mer
28 janvier 2007
rouge coquelicot au cœur de ta flèche
le vent de la herse le seuil aimanté de l’amour
***
29 janvier 2007
la terre se dénude de son poids nocturne
sous les serrures de saisons sveltes
***
ces murs d’étreintes lisses de l’opacité
***
ce berceau des morts quand la nuit est haute
le corps de la femme vivante de mes baisers
***
et venant de ce qui exulte le lazzuli d’un poids de ciel
je traçai là
l’acéré d’amour
***
j’aimais cette ville comme la pelletée de mort
de ce qui nous unissait de murs
de sables
de plages
***
la caresse des jours la mer ongulée
dans l’attente de paupières closes
***
l’azur pour gésir le mouvoir lisse de la mort
***
nous ne voulions pas mourir nous nous aimions
de lacérations de vivants passés
nos joues l’une contre l’autre
***
ces nuits énigmatiques dont les mains se démêlèrent
***
je ne t’ai jamais reproché la profondeur de notre exil
***
ces arbrisseaux qui devinrent l’ombre sage
de nos avenirs dispersés
1969
***
craignant la mort j’inocule le contrevenin
des jours
l’asepsie des couleurs sur la cambrure
neuve de ta peau
***
nous sachant sur des rives creusant le vivant
***
comme ce qui mordait le temps la faiblesse
de tes mains sur l’écorce de mon désir
***
les mains de ta nuit avec le vouloir de ce qui fut
ta souffrance
notre amour équarrissait l’azur de nos présences
enchevêtrées
je voulais tes baisers de pierres qui ne finissent pas
***
tel ton corps sur ce qui serait de chair
la marée absente le velours d’accointance transparence
***
la force des liens qui vient
le velours de la nuit qui nous lie
***
mélismes des nuits qui s’épuisent comme je sais
le temps de notre peau sur des mirages d’horizon
***
l’aveu de la terre comme l’enclume des jours
de ses baisers rougis
***
ce venin du temps qui sent l’étreinte
***
la mort pour plus tard le chevauchement du temps
de ce qui s’embouche dans le galop de sang pur
bouche contre bouche
***
l’étreinte de ce qui veut cette mort inextinguible
***
ce soleil qui voile la pureté d’ombre de la terre
ce sang leibnizien des perspectives
30 janvier 2007
je donne mon nom à la nuit qui m’enfante
***
dormir avec cette inconnue que tu étais
et la houle de nos songes
***
ces rues qui sentaient le pain chaud pour la fin
de la nuit pour mordre des bouches de soleil
***
cet azur sous le clignement des yeux l’ultime
chant pour mourir quand le temps n’est plus
que son équivoque de sable
***
je sais cette prison des profondeurs ce duel muet
de nos désirs entretressés
***
ce seuil de la colère quand l’univers amplifie
les berceaux de ce bleu sans bornes
cette nudité des rêves à leurs racines
ce jour comme perle d’une pointe d’acier
***
cette mort pour demain fétide et sans soleil
comme d’aveugles draps d’incendie
***
ces sables au seuil des mondes
les rivages lisses de ton visage
cette caresse de vénus dans sa dernière rotation d’amour
***
l’aurore des roses l’errance de l’aveu
***
mon nom pour te dire ces caresses de montagnes
ces étoiles d’hommes sur les talons de tes nuits
***
ce cri venu du lisse des parois d’amour
***
je suis sur ce vertige verglassant quand
caresse tes mains des murs balafrés d’ombre
***
comment t’aimer dans cette mémoire du monde
cette frappe des astres cette oblique des caresses
***
je sais ces cieux qui naissent pour t’avoir aimée
***
comme des yeux
calmement dans la nuit
le perceptible ciel de ton décolleté
***
la nuit préjudiciable cette ressemblance
de la mort…
la jarre saisissant la mémoire de l’eau
***
la nuit dans son incendie ce sommeil ce souffle
de néant ainsi que ces sortilèges de baisers
le temps de nos amoureuses dérélictions
***
je criais sur des rades de navires sur ces étoiles de terre
ma main fermée sur les fruits du monde
***
t’aimant loin de ces voiles croulant les pontons de couleurs
à l’échelle de ce soleil
pour qu’éclatent les usures de l’amour
31 janvier 2007
boutre de zanzibar
1 février 2007
La terre se dénude de son poids nocturne
Comme ce parfum qui ne dit le nom de son sillage
***
ces sourcils qui habillent le regard
***
vivante agonie
la parure dépouillée des sables
***
du fond des gouffres ce terme à la source de la nuit
***
l’eau des vivants sur les pierres lisses de ton visage
***
le dessin des lèvres comme des vagues qui avancent
des pulpes de nuages
***
2 février 2007
…l’argent est un crime…
***
…pour brûler nue comme torche vivante
dans ta frigidité…
***
tous les diamants de la nuit pour ce noir absolu
dans la matité de l’espace
***
mes yeux qui veillent sur le cristal de ton feu intérieur
***
l’aurore étreignant la voix stellaire de la nuit
***
le poids du monde répandu
sur tes paupières closes
le diamant du regard pour l’espace
du miroir
ce feu du dedans dans l’insomnie de son mourir
***
je veux être aimé dans la logique de ta chevelure
au pourtour de tes hanches
de nos baisers fantômes
***
l’enclume des jours comme des battements de cœur
***
combien de massifs inextinguibles sur des aurores
d’avenir
***
ce murmure des pierres comme l’ombre du temps
***
Dans cette prison de la glaise terrestre brille
Un sillon clair le couteau étoilé
De tes pas avec la cinglance de tes talons
***
ce que nous savions du martellement de la vie
dans ce légendaire de la faim
ce bleu compact au fil du rasoir
***
l’amour comme une mort consommée
à la tombée des jours
***
dans la gravité de ce jour où tu es venue mourir
mes solitudes reconnurent leur source
***
plus belle comme l’être que tu entreverrais
plus belle de cette lassitude du monde
dans la cale de tes mains fiévreuses de vin
***
dans les contrées noires du soleil cet éclat
mortiférant de la fièvre
***
que suis-je entre tes dentelures de danseuse ?
J’aime ta peau bleue ce couchant indompté
Comme un couteau d’azur
***
tu as toujours sur tes ailes les folles ornières
du vivant
***
j’aimais ces crimes de nos mensonges
***
Dalila il ne fait pas nuit la pierre à sceller
brûle de ces enchâssements
***
comment vivrai-je de ces sutures de toi et de moi
dans le sang limpide de la nuit
***
je te vivrai de cette mort de l’herbe
au couperet de crépuscule
ce qui meurt dans l’étoile c’est la flaque
que je crois vivante dans le sang
vivant de nous
***
dénouée de ce qu’elle rend de chevelure
***
je meurs de ces creusements d’ombre
la nuit comme une contrition de la nuit
la chair comme un secret
***
cet arctique pour finir des dérives de robe
dépouillée cette chair rouge dans les moleskines
de tes bas noirs de solitude
***
l’engrangement de ces irruptions de ton feu
pour me garder
***
cet embordellement de la nuit pour marbre mort
***
j’étouffe d’une mort limpide
***
je cherche cette vacuité vaine de nos origines
l’ivresse qui tentacule nos écorces
sans lendemain
***
ces nœuds de cris aux lisières de cravates d’ombre
***
ces hérissements ce qui crisse le jour avec des doigts
qui serrurent l’œil nocturne de tes secrets
***
Là où tu viendrais dans ces crépusculaires
Où la mort serait sans seuil
***
j’encorbelle ces cris de la nuit cette eau
qui secrète ce mourir des vivants
***
ce qui tanne la peau
les origines de ces langues
de plaisir
l’enfer enfouillissant les astres
***
les arpèges de mes doigts quand les étoiles
se rendent aux blessures même de la chair
***
3 février 2007
ces fruits qui justifient la fractalité de l’arbre
le cœur épanoui
***
tu ne marcheras plus jamais seule en étreignant
la solitude la peau contre la peau je te vois
dans notre ombre fidèle à ces gouffres qui disaient les secrets
5 février 2007
***
comme elle tombait elle aimait la nuit de ses songes
et quand tu vivras de ma vie dans cette ombre de geôle
je laisserai des marques du plus grand rouge
sur des murs de prison
***
porter des soleils de nuit quand je sais
aimer dans des pays de mer
***
ce secret des mains qui portent le désir et le toucher
comme une écorce de ciel
***
ta main comme une avalanche ce bouquet
où tes lèvres n’existent que par les fleurs
***
ce sang d’écriture de la vie
***
je viens dans les jours pour mourir de tes cascades
de chevelures carcérantes
tu m’emprisonnes avec la nuit de tes robes d’encre
***
j’ai suivi des chemins sur les fusils de l’orage
***
ces femmes qui sont ces sources du sang d’existence
***
le rêve l’eau le feu la densité de l’enracinement
***
comme j’ai suivi ta main dans l’emprisonnement
dans le cuir des naufrages défiant la foudre
***
6 février 2007
ce secret de douleur rendu au propre du faune
***
j’ai des poésies sur les doigts comme des crayons
de couleurs sur ta peau
***
comment n’aimerais-je le sable de ta peau
sur ces saillies océanes
***
la main s’ouvre sur le sable avec l’écorce des départs
***
tu seras longtemps ce sourire avec ces épousailles
que la nuit déboutonne de ce pli de rouge aux lèvres
***
tu es la main sur la blessure le baume
sur des laves de nuages
tu es le traversant d’ombre qui parlait
du cuivre de nos corps
je m’ouvre au vocable
de ton amitié de cœur
***
avec ces liens qui tissent cette faim du sable
sur l’urgence pesante du naufrage
***
ce souffle de la mort ces avanies de poussières d’étoile
dans l’eau pourrissante de la nuit
***
ma vie qui sait la conscience de la mer
***
portant la nudité comme dignité
pour mourir de nos épousailles marines
je sais ces lèvres de sel jumelles de la clarté
***
je sais le monde de tes prunelles ce que la nuit dicte
dans les bas noirs de ton mouvoir
***
dans mes amours tu touches le terme de mes incendies
***
comme ce rouge sur les murs l’éclat des lèvres
de ce rosier confondu
***
ce murmure des pierres ce bleu tangible
de l’ombre constructible
***
j’aimais la mort de nos amours perdurantes
j’aimais l’éclipse de ces soleils dans leur nuit de viol
***
c’est ce qui chavire dans l’entité nocturne
cette bure noire des étoiles qui confirme
la mort des temps
***
j’ouvrais mes veines à l’amour de tes nuits
***
les hommes usés de conquérir des horizons
caressés par des mains de mort
***
nocturne cet absolu marbre de l’amour
***
7 février 2007
Parfum de l’ombre quand mes mains te cherchent
Derrière les fenêtres de l’herbe vivante
Ces ombres sur le désert signe de la palmeraie
qui respire
le cuivre de ta peau cette ombre solaire qui palpite
***
le gravir de nos rencontres
***
dunes des désirs ce crissement diurnes
des sables sans aucune ombre de doute
***
palme ce cri d’archivolte l’éventail se tisse
de voie royale sur le ciel dans son arc
***
l’ombre de crime ce couteau froid sur les dedans
de la chair
***
cette disposition pour le ciel que montrent les pierres
qui s’enracinent
***
cet assombrissement de la volte des jours
ces nœuds marins aux restes de secret
d’auriculaires coquillages
(fin de l’ombre)
***
le troublant des jours avant la foudre qui purifie
***
l’ardeur des temps qui minimise ces troubles de la chair
et comme ta bouche connaissait le verbe
mon silence savait les couleurs
***
ces crises d’enfer avec des portes qui résonnent
de silence
***
mes doigts qui tremblent comme ceux des accoutumés
des vins d’amour
***
le cuir de la pluie pénétrant jusqu’à l’ossement
de la chair
le souffle herbé d’une exquise soif
9 février 2007
l’histoire du monde qui creuse ce phare sur l’oubli
***
je venais vers toi de ce monde de pierres
***
ce que tu ouvrais sur les poings du vide
cette palpitation qui creuse par des plaintes d’azur
***
je t’aime de cette haleine secrète
de ces espérances d’horizon
***
en songe ce seuil parce que nous savions
les foudres du baiser
***
viens vers moi ces murs nous parlent de cette peau
qui casse de notre toucher
***
j’espère ce soupçon par le souffle sur le miroir
***
et ce qui vient cette vague qui fait croire à l’espace
dans ces tangences du cœur
***
murs qui creusaient l’ordre de la foudre
***
celle qui savait tuer de ses mains ce que je prenais
dans le baiser
vague comme un demain d’haleine ces longues
griffes d’avenue
***
je voyais là comme murs les espaces clos
de cette Océanie qui respire de pleine haleine
***
ce clos de rouge baiser
***
ces lèvres qui occasionnent l’incarnat clos d’une mort
d’où j’extirpe des creux de vagues rouges
***
je viens de cet azur de montagne
qui souffle des cheminements de soleil
***
comment voulais-tu ces seuils de ma main qui s’ouvre
***
je m’épanouis sur ces lèvres de ton sable
***
elle venait sans le souffle froid
et ce crime bleu de la nuit
***
là où s’ouvre le secret de ta peau
***
cette respiration dans les greffes d’un vieux monde
de ce sommeil qui faisait la fin de ce mur de souffle
***
les larges avenues de ces souffles de noces
***
nous restions sur les paliers de l’orage
te respirant dans des gouffres de silence
des griffes et des nœuds de soleil
***
les vignes de la parole et la cambrure des jours
ceux qui arpentent cette morsure blanche
des montagnes les robes crues de ton ombre vivante
***
ces seuils du monde comme la nuque blanche
de ces montagnes d’incendie
***
l’ombre rouge de ta cambrure
10 février 2007
l’aède gravant son chant sur de la poussière d’or
***
la chair de la nuit a des frissons incendiaires
***
au versant de ces montagnes le temps a des érections
de pierres
***
l’ombre des sables qui porte en elle
la consumation des vagues
***
noces de la mer qu’un crépuscule jauni
***
11 février 2007
ces tropismes où les vents nous mènent
l’haleine avec le visage et la nuit titubante
au seuil coloré de Cythère
***
notre nuit hérissée de ses racines
ce feu même de la solitude
***
…des noces de cigales qui contrepointent
la blancheur de l’été
***
la douceur même de la blessure
pureté de la mort
comprise entre des murs de mémoire
lisière de l’oubli à chaque syllabe de la nuit
dans un corps traversant
***
même la mort nous rend des limpidités
que refusent des ciels ployant de rouille
***
ce que j’aimais dans le noir visible de l’amour
ce sang du cœur dans la compression de ma parole
exsangue comme caillot respirable
***
j’aime le sang qui se répand de toi sur la peau
dormante de mon désir
***
chevelure blonde et filante tranchée d’un fruit
de ruines à la ressemblance de la nuit finissante
***
ce jour qui vient délier les mains proches des hanches
caressées de ta naissance
12 février 2007
je souris de ces matins bleus
où l’herbe fauchée tient au parfum
de ta peau de ciel
***
l’empire des pierres à fendre
gravier de désir de la femme
ce cri noir dans le grain de la soif
13 février 2007
l’abyssale angoisse
au fourreau de la nuit
l’ombre des cendres dormant
à l’embouchure des morts
ce creux des reins comme des
boucles de soleils mûrs qui vacillent
***
ces barbelés naufrageurs d’azur
nous aimions les hauteurs qui quittent le sens de l’haleine
***
dans le vertige révolu d’un soleil lâche
***
cette ombre portée sur un soleil vacant
***
l’usufruit de mes lèvres mordant le baiser
***
ce bleu c’était l’azur c’était le papier peint
de tes chambres sur le rêve
***
l’ineffable jour sans la parole de l’air dans sa crudité
***
l’inextinguible morsure au flanc du massif
sur le partage des vents
tel le visage du cœur
***
t’aimer comme un pourpre d’infini
***
quand tombent les paupières de ces torrents
qui dictent le velours de la nuit sur tes seins
15 février 2007
c’est la nuit c’est le milieu de l’ombre
***
la plénitude de nos plages sur l’haleine crépusculaire
les sables de l’horizon ce léger trouble du baiser
la nuit connaît l’avenue de l’aveugle
***
sur tes pas d’ombrelle avec le murmure contenu
de ces soleils de cigales
***
tes baisers bleus d’armure sur la contingence
de l’obscur
***
ce réceptacle de la pierre pour nos amours
cette nudité de la violence veuve de mes désirs
***
les cavaliers des cimes ont la voix de l’étoile
***
je passais les mains au travers de l’ombre
saisissant le soleil de ton infini
***
l’épaisseur des songes derrière les barreaux
comme des lèvres de sommeil
***
cette volonté d’être du néant dans les bras
glacés de nos oublis d’abîme
***
les voiles du soleil au crible des morts
avec leurs mains caressantes pour les aimés de l’azur
les yeux de plénitude la flamboyance de l’étoile
***
je t’aimais dans la solitude et le déclin
sur la pierre et la surdité de la douleur
***
cette nuit qui est au cassant du mourir
ce que le soleil est au corps qui se lève de son propre sable
***
l’aigle qui s’acère sur le vibrant de midi
***
l’eau respirante l’eau respirable nous vivions
du déchirant du désir du voile des songes
ces cieux sans les bornes du cri
***
je sais ces chemins de la montagne ces visitations mystiques
***
ces souches de la pluie dans ces racines de soleil
l’insondable des pierres de l’horizon
***
sur le tumulte des couleurs les valeurs bleues
du ciseau de l’être
***
tu marchais dans des temps sans borne
mes pluies s’approfondissant au profond de tes lèvres
L’enjeu des sables sur des couteaux de soleil
***
les griffes de la soif qui te rendent belle
16 février 2007
cette étoile où l’herbe est foulée
***
cette mémoire de pluie qui par vagues nous donnait
l’amour de ces fontaines mortes
ces images blanches qui délient le jour
***
comment pouvais-je savoir cette grandeur de glacier
sur les lèvres de nos baisers
***
l’univers nous traverse de l’introuvable bleu
de ce que j’aimais de nos lagunes
***
la rivière sur le cours lent de nos baisers
***
l’avant de ta venue sur les sables
de cette plage pour ma première mort
***
de ce baiser qui prévenait le goût des roses
***
ce seuil des morts est à nos portes
***
l’infini poids de ces roses dans le massif
nu de leurs cendres
***
ma mort dans l’espace clarifié de ton sable
***
comment vivre ce seuil de nos épousailles
***
de ces rêves qui nous décrivent
ces flancs de jour sans poussière
cette lame qui creuse les jours de notre vie
cette suffocation dans le ventre de ces sables
***
et comment aurai-je su ces griffures de mort sûre
cette haleine d’enclume confortant les jours
avec cette muselure de l’ombre ?
***
cette main réversible dans le gant des nuits
ce vocable des prisons
ceux qui déjouent les jeux de mort
les plans lisses de l’horizon
comme des noces de sables
des incendies de respiration
sur la mémoire d’un collier de silence
***
comme je t’aimais je savais l’irréversible…
***
tu me donnais cette cruauté de l’ombre
ce fer de la passion sans univocité
***
crimes des jours dans des allées d’haleine
du noir de la nuit réversible
***
vivant et sonore ce solaire de l’ombre
ce gouffre qui me lie à l’ambigu de tes
constellantes cendres de silence
***
mes souffles d’évanescence les morsures du pathétiques
17 février 2007
mes lèvres dans leurs baisers couvraient l’ombre
de ta nudité
***
les pierres bâtissantes sous des douleurs de soleil
***
ces craquelures de mes couleurs qui dissolvent
les vernis du cœur
j’ai écrit la pesanteur de notre vide
cette morsure dans la chair de la terre
***
c’est la jarre sans l’eau du ciel le cœur absent
la pluie intérieure et les racines contre les murs
avant l’abolition du monde
***
je creuse le sable des morts
*
cette architecture du lys
***
je bois la ville dans ces artères
dans ces matins mats
à l’ourlet de ces architectures
quand la nuit est tombée
dans la mémoire de ses murs
et l’écho de ses peaux craquelantes
nous marchions dans des avenues de nuit
et mes pas ne touchaient plus le sol de ma ville
***
ces longs bras comme les anses de mes amours
***
comme la plaie lisible de ton sourire
l’archimage de l’homme seul
dans ses solitudes électives
ces longs doigts comme des crimes parce que
l’obscurité dans des herses de nuit dressait
d’une chaleur de corsage d’étroites avenues de mort
***
je t’aimais de ces yeux peignant la chevelure
de ta jeunesse
de ce crible portant le sommeil dans la détresse d’un jour
18 février 2007
et comme nous étions ivres de ce monde
les vents dénudaient les obstacles et les griffes
des pierres cette rosée nous sertissant
au seuil de notre propre cœur
***
dans ce pacte avec l’ombre la proie vierge
de la mémoire
***
la passion quand viennent les chaînes de ta peau
***
celle s’habillant de son désir
celle qui buvait du murmure des fontaines
***
des tertres de solitude
dolente de l’amour
comme ces massifs d’oubli de la pierre
ces caresses d’abîmes
que je sais quand la mort
nous a pris sur ses flancs de paroi
***
cette mort qui mourait d’elle-même d’une eau avaricieuse
***
cette ville dans la solitude qui respire
de mon nom
l’avenue large de mes bourreaux
***
vivrais-je des latitudes alanguissantes
de ces barreaux mûrs ce lisse de la solitude
***
l’insaisissable haleine de la mort
19 février 2007
sur les terrasses des ivresses au bistrot des amours
comme des vagues noires de lumière
***
la lumière du poignard relevait d’un bleu
de sommeil sommital
***
dans les récits du sable il y a l’orgueil de la mer
***
l’aurore la stèle d’embrun de nos aveux
mourir comme par un incendie du cœur
***
ces paupières qui ne veulent entrouvrir l’ombre
de la beauté où je te garde
***
je te chante de tous ces chants de la mer à midi
pour porter des sources à leur couleur de profonde éternité
***
notre peau de la brûlure de soleils froids
a ton absence pour perles sur la nuit
***
ce corps qui refuse la clairvoyance du désir
***
je sais mon souffle sur ta nuque le serpent
de tes boucles sur ma bouche
***
mes vœux volcaniques comme cette mer future
avec sa masse de chevelure sans fond
cet extrême de la nuit qui s’abouche
à ton corps déplié de ses coiffures d’aurore
21 février 2007
Pentecôte dans les mains de l’abîme
lumière qui croît d’une langue de foudre
sous des cloches d’aurore qu’une vocalise de la nuit
me fait t’aimer d’un infini noir
***
mains maladives comme les fleurs de la pauvreté
23 février 2007
c’était la rousseur de ce grain du monde
dans le jour qui fanait
***
les angelures de l’asphalte sur les temps du chemin
***
cette solitude sur son couteau de nuit aigue
25 février 2007
peau laiteuse dans le profond de la douceur
cette beauté de gravier sur la peau où je pose
mes lèvres d’incendie sur ton ombre de duvet
***
désertique comme la beauté les saisons
qui gardent le maintien du désir
le retour du foudroyé
l’obscur de tes pas l’attente de l’haleine
l’ombre d’or des chaos de siècles
27 février 2007
le long des cicatrices le temps
s’est attendri
la longue marche de la rosée comme
l’épuisement dernier de la nuit
la raucité du temps à épaisseur d’ombre
l’homme de l’angoisse dans sa nuit forclose
j’éponge les clairvoyances du vide
comme le feu la convoitise de la neige
comme l’épure d’un jour maigre
l’air raréfié qui sied à l’incorruptibilité
du serpent
nous consumons le sang du soleil
cette brûlure de l’azur rêvé
dieu dans la plaie qui s’éloigne des sillons de haute mer
***
dans tes peaux bleues luxuriantes de mer
dans le satin oublieux de tes décolletés de sommeil…
***
l’être double dans la chaleur d’une respiration
et de son azur d’écharpe taciturne
28 février 2007
L’envol de l’imaginaire qui réduit la photographie du réel
***
cet azur dans l’ombre des cuirasses
ce méridien tranchant de tes certitudes
où je vois ton nom
l’opiacé de l’enseveli dans ses bornes de tumulte
je souriais à la rive de tes chiffres d’amour
***
la mort d’amour est une prison que le temps
lèche sur ses plaies
***
le soleil d’une nuit qu’une fois dans sa rotondité
nous verrait renaître
***
l’imprescriptible espace où gîte le diamant d’une étoile
***
je sais de ce jour la rue de mes amours
les tortueux chemins de ces pulsations du silence
***
je te sais revisitée ton visage contre le mien
***
pour paysage de ta vie une fois nubile je sais
renaissant de cendres les maux de ton ombre
***
grisou de l’attente comme une pensée des étoiles
ce gouffre du silence
***
il est de notre temps de vaquer à l’inutile
comme grain du sable dans la vacuité de nos géométries
***
sanglant amour pour déportation du soleil
***
dans la soif le creux de l’eau comme le stigmate
de mains qui se tendent de cette insolence des sources
***
est-ce battement du silence qui croît de ce rythme
de mort dans l’artérielle violence du temps ?
***
ce que je burine à coup de nuit au réverbère
d’un soleil de main de mort comme élision d’une écaille d’amour
***
dans nos sommeils l’angulaire angoisse
d’un gisant sans paupières
***
je te savais capable d’une mort humaine
avec des orgueils de bouquets pour source de mouchoir d’adieu
1 mars 2007
3 mars 2007
étonnantes mécaniques des consumations du désir
ces soleils qui se transposent
***
millions et millions de masques d’obscurité
du désir
***
4 mars 2007
lorsqu’il renia ses ors et ses vanités
proche de la plaie ses jours flûtaient
avec l’avenir de la mort
5 mars 2007
l’arbre l’arc en ciel l’errance de la terre
vers l’exil
racines que balafre la lumière
6 mars 2007
des femmes de blé aux noces de soleil transfiguré
***
comme une pluie d’épave ce joyau d’amour en grêlons
***
nos morts qui rendent un sable que je pose
sur tes lèvres avec les laves de la marée
***
l’âme des morts qui distille sa pluie de bleu de ciel
l’amont incendiaire dans son surcroît de mer
le vœu du temps dans sa main douce d’étoile
je sais ce qui vient de la nuit dans des ombres de diamant
***
ces oriflammes de chevelures ce poids des désirs
engrangés comme des joutes de vagues
sur leur morsure d’écume
***
cet abîme du bleu de la mort
ce froissement de baiser
8 mars 2007
j’écume proche de la soif comme une mer
ces paupières de rue de mes quartiers d’enfant
***
ces nœuds qui distendent les destins des nuages
***
cette lumière balafrante de ton désir sur mes joues
l’étreinte de l’ombre en son milieu cette respiration
biblique de la foi vers le vide
***
je reconstruis la décimation de ta danse
cette nuit vérificatrice des marées
***
j’accompagne cette nuit de flèche
dans le cœur sommeillant de tes yeux d’or
***
comment mortel
ce secret de mer
sur les quais du désir d’une fidélité de soleil
ces nuits de paupières
de tes seins qui respirent
***
cette nuit de sable qui cible le parfum d’autres rivages
***
cette restitution solaire dans la lame féconde
d’un sillage du désir
ce sang prisonnier de source
***
ces eaux de couleur ces boutres qui dérivent
l’espérance parfumante de zanzibar
***
coupante dans le jauni de ces nuits si chaudes
que les étoiles main dans la main s’achèvent
dans le ressac du rivage où nous avions rêvé
***
j’espérais le bleui de matins de sauvagerie
ce carnassier constat du désir
comme la vie coupante sur ses paupières révulsives
***
ce sourd passage du sang dans l’auriculaire
comme la main qui se pose sur la peau nocturne
de tes secrets
***
je rêvais d’une lubrifiante conscience de mes racines
***
mes amours périphériques dans des chorus d’étoiles
***
la jouissance masculine
ténèbre brute de conquête lapidaire
9 mars 2007
l’acerbe du murmure ce meurtri d’une plaie
illisible
dans l’abandon du sommeil
ma joue comme blêmie de soleil ma paume
contre cet acier de nos amours transparentes
***
je te voulais sur des meurtrissures rencognant
des psaumes de la nuit
de pierres égales comme tombe
je savais tes mains de feuilles d’automne
sur moi lisse rendu à la terre neuve
comme souillure cassante sous le ciel timide
sachant de toi cette hyperbole écrite dans le fond de ta main
***
dans le vide de l’écriture vomissaient les signes
de ces nuages de haut le cœur
***
elle fut foudroyée je la savais prise des griffes
de la terre dans le fer de ses gangues de passion
J’usurpais tes énigmes d’un sommeil
Sous l’ombre des hautes mers
***
cette mort des amants lente comme un éteignoir d’étoile
***
je dormais sur des neiges dans toutes les chances
d’obscures renaissances
***
mes écorchures dans la proximité de tes griffures de fond
***
je tendais mes joues au soleil
sous les ongles balafrants de ta lumière
***
je donnais ma vie mourante pour le souffle
équinoxial d’un sable dans son haleine droite
et prête sur les tresses bleues de la nuit
***
cette mort de la nuit cette inoculation de songes
sur des horizons de désirs
***
je t’aimais dans tous les renaître de ma mort
celles qui furent comme cygne d’un temps
***
ce que j’incarcère dans ce bleu de l’âme
qu’une lame au soleil dans la droiture de son être
passe comme une main comme un velours sur l’éclat de nos présences
***
ces suées du temps qui buvaient les marches lentes
de ta présence
ces comptoirs d’ivresse ensevelissantes
***
j’ouvrais les mains à tes désirs de nuit
le corps obscur de tes reflux
***
j’attends la mort dans sa blancheur
***
cette chance du baiser qui garde l’énigme
de la paille de tes lèvres
***
parlons de cette mort sûre
***
crois-tu mon âme dans des écorces de satin ?
13 mars 2007
14 mars 2007
dans la face cachée de l’amour sous haut risque
comme lune ces vœux glacés du désespoir
***
ces glaciers ne connaissant pas leur source j’ai
l’ivresse de nos gravats de nuit comme
des parricides de sommeil solaire
***
ce seuil de l’ombre avec sa parole d’haleine froide
***
l’ivresse de ta peau avec la danse lisse de tes silences
***
la déconstruction de mes jours pierre à pierre
cette décollation de soleil à pas lent
***
papillons comme de Schumann d’une brièveté
de galactique harmonie
ma main sur nos respirations germantes à la connivences des vents
***
la terre qui s’éventre de consumer notre vide
***
c’était comme un bleuissement de mer d’écume
l’amour dans ses déterminations de ventre
***
notre fatalité organique avec ses bornes de temps
16 mars 2007
ce souffle dernier limpide comme toute rétention
dévastatrice de geyser
***
l’illimité que nous savons princière finitude
ces vides qu’avec éclat nous calcinons de révolte
***
ce jour qu’avec la mort jaune s’irriguait
d’une conscience de pastis
***
des dentelles de mort cette fange de vie close
cette foudre du matin
***
nous irriguaient ces veines d’enclume
dans les perspectives solaires de nos mains fécondes
***
je voyais la vie dans les attributs de nuits vacillantes
je t’aimais close sur ce qu’initiaient ces stries
de velours dans un espace à prendre
***
cet invertébral désir d’une touche mortelle
***
mes jours et mes nuits comme pour clore
cette vivante altitude de la mort
18 mars 2007
de cendres et d’ombres les archimages du temps
dans le feu des vivants
***
dans l’ombre de la faim la terre a respiré avec
les doigts maigres de la révolte cette âcreté
des sillages de violettes
***
19 mars 2007
L’entaille de cette lame samouraï
Comme du satin de nuit qui s’écroule
***
l’équarrissage de la pierre sur un papillon veneur
ce bleu éphémère pris dans un égout de ciel
l’assoiffement d’azur qu’une voix de fleur
écharpe à chaque ciel de la nuit
***
…d’une présupposable rosée cassante sur la pierre…
***
dans les coulisses du temps tu restes
une arme blanche sur l’azur
***
je bâtis la mémoire de tes masques
***
le monde est tombé à la ressemblance du temps
***
dans la morsure des âges la robe étoilée des plaisirs
comme une moleskine rouge sur ta peau
***
notre terre apprise comme une prison
l’insaisissable amour sur des chemins de plénitudes
***
quand je mourrai
là sur tes seuils de l’obscur cuir de ta peau
d’une caresse de lac
dans des murmures continus
de la pierre
***
comme seuls les sables savent les naufrages
***
ce poinçon du trèfle sur les sources de la passion
***
je sais la nuit je sais le prélude de tes incendies
les stigmates de la pierre calcinée
***
ma mort souffle sur des crépuscules incendiaires
des boréalités désirantes
des descriptifs de nuit calcinantes…
***
tu m’as dépossédé de moi-même d’une arabesque blessure
***
l’archange d’amertume au balcon de vent de glace
(fin des sables)
20 mars 2007
comme je recevais les clés d’or d’amours bleuissantes
une ville charnelle montait d’un sommeil sans borne
le bleu du silence crissant la texture d’un jour sans visage
la mort montait aux lèvres comme l’horizon
d’un long frisson de ciel
21 mars 2007
ces plectres de l’amour sur les cordées du désir
ce fruit qui fleurit dans l’algue morte
l’écho chevelu de la mer cet aimé de juillet
l’irréel pourpre de rose qui cherche le vent
dans ses margelles ce sel des jours au levant
ce que je redoutais dans les prunelles minotaurines
de tes tréteaux de tragédiennes
***
dans des vasques de mort le temps s’éblouissait lui-même
de son lumineux dévidement
***
ce sable noir des laves l’altitude respirable
dans les ravines que boisent des réminiscences écumantes
***
ce que je savais de la mer la dénouée
de chevelure infinie
***
ce cri de l’arbre dans le midi de la terre
le sang fraîchissait dans les éclaboussements du soir
ce que commençait le labour de la nuit
***
l’éclat de la mer restait dans les poinçons du cœur
***
je t’aimais marine
dans les errances
secrètes de tes failles ces cris aimant du soleil
comme le drapé tentaculé
de la rocaille sur nos jours zénithaux
*
comme le tarissement de la nuit ces épaves
qui viennent comme des chants de femmes
22 mars 2007
les réminiscentielles glaise de la vie comme
ces débourbantes grappes du lait de tes vignes
ce fond océanique de ta voix qui me blesse
sur les lisières du temps
je restais l’homme debout dans l’azur abrasif
***
cette étreinte des jours comme morsure de sel
la limpidité d’été dans son eau rare venant avec la mer…
***
l’insensibilité de tes peaux de pierre comme l’assise
de ta beauté qu’avive le bronze vers le socle de midi
au perron de mes plaies
je sais que commence ce pays d’écume large
que nous renvoie les cris de l’île qui gardaient nos écorchés
***
venais-tu d’escale impalpable comme le mûrissement
îlien de ces laits mûrs de la mer
***
je venais de ces glissants secrets du vouloir
***
dans ma terre d’enfance ce Carthage finissant
comme paupières marines la ciselure
des architectures d’enfouissement solaire
sur la pointe de tes pieds d’avenir
***
ce noir soleil qui n’était que l’inquiétude de l’ombre
de nos chaînes à la gorge des temps
la vie nous rend pierre pour pierre
cet ouvrage de masque à fendre
***
les errants brasiers de tes corsages qui s’ouvrent
sur des atlas de dérives
***
pierre pour pierre ce qui se gravitait de jours
sur l’enclume de mes astres je frappais
de cette peur d’entraille la terre muette de tes désirs
***
combien d’écumes sur l’horizon d’épave de tes retours
***
…mais cette nuit des haubans pour les vertiges
de ces fruits obscurs…
***
ces folies qu’on écarte comme l’ombilic
de ton vrai miroir
je consens là à l’écart du monde à deux doigts
de vertige pour couleurs de chants d’oiseaux
***
ces volitions de soleil disant la beauté du monde
avec l’armature des larmes
***
ce labour de l’homme comme avec des cryptes d’avenir
cette mort dans le rugueux du sable jusqu’à la racine
***
l’horizon qui donne les épures des temps
de l’amer cri du marbre la voracité consentante
***
…mais comme venaient les blessures les ravines de l’aurore
percevaient la caresse qui s’embrasait de nous
***
cette nuitesque volonté d’un gravir gouvernable
ce pays des écorces de femmes coupé profondément
***
j’exhume l’ordure des jours venus de gabelles proches
et tes songes de chimère
ce qu’une terre attendrie rendait dans le sel des désordres
***
venues des palmes océanes ces morsures de temps
révolu mes nuits cannelées sur la nuque des brises
au plus cru de la mer cet espace jour après jour
nu de quand je te veux exsangue de mes défaites
***
ce que les gouffres de juillet à l’encombre
de notre vieil or d’avenir ton souffle vivant
vivait d’éternelle beauté d’errance
***
j’envisage les mots longeant les parcs de la mort
***
cette torrentielle ciselure de la mort couperosée d’amour
***
…d’astres dans leur nuit de courbe qui à pleine courbure
dansaient d’obscurs vœux sur la peau de nos écorces de noces
***
ces azuréennes boucanerie au portant de l’écume
***
morte qu’elle était
dans ce froid d’azur
de toi succombant
de moi au rebours
de ces tisons
larges comme un glissant
à quai de souffles mûris
l’effeuillante glaciation
de tous ces pans de nous
mortellement ciselés
***
cet enjouement de la mort de ton irrespirable rivage…
***
je sais le songe de tout abyssale empieuvrement
de la mer
ma joue contre les blessures d’arbre et l’alangui
de la nuit sur ses fins d’une mort d’écorche
sur la peau tannant des amours de soleil révoqué
***
ces espaces de peau proche de cette mer qui se fêle
***
27 mars 2007
l’arpenteur des astres se faisait résidant
dans la main de ma ville
ce carillon des jours comme morsure de tropiques
l’aveu de brisant sur le respir d’une âme qui en embrasse une autre
***
dans le fond de mes jours elle était la nuance
la chair de mes complicités
ces oasis d’épuisement sur les allées grêle de l’amour
***
comme je savais la langue nourricière de nos ombres
le temps se rendait imbornable du bleu de cet arable
précarité du songe
***
ma vie à demie morte de toi
***
comme la nuit porte bien le seuil de la folie…
***
la mémoire de la main disait toutes les crispations
de nos engrangeant échanges retenus à la ressemblance
de mes fêlures tout ce caduc d’un mot de passe nocturne
***
comme ces fleurs que je faisais naître pour éradiquer
l’échange de nos propres morts
***
cette lame qui porte des aigus de soleil
***
ces beautés d’astres qu’on peut déclencher
refermant la main
***
ce concassé de sel qui meure épars sur le drap
noir de la nuit
les abouchements volcaniques comme d’un cri qui consume
31 mars 2007
ce soleil de cobra avec ses ronces de mémoire
ce sel de désert qu’avalise la morsure reboisante
du temps je vivais des fruits de la mort pourpre du matin
ces jours qui ne sont plus que le sable du temps
la variation inventive sur l ’approche des gouffres
***
fontainier qui vient aux sources celles qu’avive
le lambris de nos peaux mêlées
***
nous savions le brûlis du temps cette blafarde
cicatrice du silence lourd des amours
***
c’est tous les bonheurs de la mer sur le souffle
profond de ta voix ce pays îlien labourant
l’errance de tes promesses
***
encore la paille entre les lèvres
l’humus vorace d’énigmes mûries…
1 avril 2007
De cette mort ophélienne
M’enfouissant dans les torrents de la vie
a mordre son cresson bleu je dénoue des chevelures
Qui s’octavient dans l’ombre glissante
***
et ces jours qui s’empourprent au midi
cadastral qui purifie la pierre jour après jour
cette asphyxie dans notre sensibilité du temps
***
ces poumons manquant de branchies dans la surdité
de la mer
je mutais de nos amours avant de larges abysses
***
comme je savais telluriquement tes reflux
les grèves gardaient ce « toujours … » d’une onde
déversante de soif
***
cette âme seule dérivant comme une île aux garrots
des rêves
***
comme je n’étais pas ta solitude je savais
que tu me rendrais à ma misère
***
je calcine d’une peau au large soleil
mon enfance sans chant comme avec des hennissements
de lumière dans des bordures de soif
et des hélances et de clameurs comme volonté d’amour
***
c’est un soleil qui plante ce bleu
dans les racines du regard
***
ces pierres blessées avec le temps comme ce forage
de la nuit sur les noueux de la mer
***
pays des passages comme avec un avenir de blessures
***
ce que je sais de ces roses qui illuminent
de ces arborescences de tes présences clandestines
cette trace dévidante avec le reboisement de ton souffle
***
2 avril 2007
cette argile façonnable ce sud du miroir
dans la temporalité de ton haleine
***
mon amour la terre s’est revêtue de tes attributs
dans ces attelages de pluie et ces mors d’azur
dans leur tarir
c’est ce qui commence dans ce désert de tes paupières closes
***
cette soif du désir qui est sans aveu
***
dieu chapitrait la poésie du monde grain de sable
par grain de sable
***
ce sang qui n’est que l’eau croulante
sans mémoire de la chair
***
tes bras pour l’éreintement ton haleine pour la morsure
de la parole cette obscurité de toi longtemps plombant
les œuvres du soleil
***
cet ensevelissement du doute dans le tremblant de la chair…
comme des couteaux mûrissant avec des aveuglements
de soleil et des mains de fièvre…
***
les parfums de l’ombre comme la peau dans son rehaussement
***
4 avril 2007
j’écumais de soif le long recommencement
des racines d’éternité
celles qui embrasent le jour sur des portes
closes le putride de la mer
***
l’Ecclésiaste dans des soifs de soleil comme ce cri
noir dans l’asphalte éperdu
***
ce ganté d’espérance de nos déserts d’or noir
comme des écritures de sang
***
dans la fébrilité d’avril ces épieux de soleil
sur ces roquantes avenues de ciel ce seuil de l’ombre
comme cendres tréflant tes tremblantes mains de passion
***
la cisaille des jours l’éperon incendiaire de sommeil
***
cette écorce de sang qui ouvre la nuit dans cette survivance
de l’éclat aboli
le suspendu des jardins pour t’aimer
***
de cendres et de nuits de ces soleils qui ravinent
***
je me hisse sur les déraisons de tes chemins
à flanc de songe
***
ce noyau du soleil où gîte le cœur de ta peau
cette nausée de vous qui dormiez de ma nuit
***
mes mains sur tes blessures qui marchent
sur des horizons qui s’écorchent
***
6 avril 2007
je sais ce masque la rugueuse maîtrise cognante
des incendies du cœur aux reflets de ton visage
comme l’orgie blanche de ton paraître
***
belle comme le tranchant mortel de tes ongles
je nous savais liés au garrot d’amour qu’un souffle
de jour rendait aux lèvres de nos haleines
***
comment serions-nous ouverts au chant pur
de la mort sans l’étreinte asservissante du désir ?
***
comme une nuit qui blêmit éprise
de son propre infini noir
l’éreintante pesanteur de ces offrandes
vers des cieux mourants de leurs pierres d’azur
***
rien qu’un asservissement des sources
dans l’écho de ton paraître
comme un déluge de l’ombre
***
ta main sensibilise la source de mes racines
dans des désespérances de ciel
l’inoculé qui brûle des ses autres soleils
***
gerçure de la mer comme tu disais dans le temps
cette glaciation allant vers le cœur
ce mourir de nos incertitudes vers des bouches d’azur
comme à l’usure de nos crans de sable
de nuit consumante le réprimé du rivage
***
notre mort de sable horizontal
***
l’épaisseur de l’ombre se fait moins constellante
que les tisons à venir de nos baisers
***
l’ombre à paraître
la beauté de ces fleurs
de stridence sans sillage
***
glaciations d’éthiques
***
l’ignorance de la nuit qui fait mourir
des dieux en nous
***
pâques 2007
l’infinité du temps dans un ciel glabre
l’errance de la beauté qui dénoue
l’épure d’un chant de mort
***
volutes de vent sur des soies de la nuit
***
je fais ma demeure dans le cri dans des épousailles
au vent de tes baisers
***
9 avril 2007
l’arcane océane posait son sel sur nos lèvres
de parole
de ce soleil cru du psalmiste
***
10 avril 2007
des ténèbres nous faisions crier les douleurs
du vent ce madrigal de soupirs quand nos drapés
de peau prenaient l’épaisseur de notre vertige
***
ce lament de vitrail ces écailles d’écumes montéderdiennes…
***
j’irrigue mes larmes sur l’assèchement de nos déserts
***
13 avril 2007
nouant les cloches d’un azur de noces
tu es ce chant de naissance cet avril du trouble
ce grenache de la pampre
avec des boucles d’oreilles gorgées de leur sourire de cerises
***
dans la chaux vive de la nuit
le temps se divisait sur un mur
d’écorchures
ce miroir de toi dans mon reflet
comme la main qui m’éclaire
***
tu m’as redonné l’enfance de mes jalousies
les herbes folles et ce qui fait lever les hommes
moi qui porte le vent de toi
comme naissante comète dans la chevelure des rêves
***
16 avril 2007
dans ma ville je t’espère je m’enfonce dans
les veines et les aiguilles de la nuit sur les blanches
asphaltes des artères fécondes de toutes les paupières
fermés des anges de pierre
***
comment vivrais-je avec toi sans cette opportune
inversion de la terre dans le levain
de ces nuits de griffures ?…
***
les oiseaux connaissent l’aigu des planètes
comme ces chants trouant les chairs de l’azur
***
cette mort qui s’incline comme je parlais en rêve
***
mes nuits ne sont pas que des fenêtres sur nos désirs
je sais des dentelures solaires qui sourient comme
des fossiles de nous sur le désertique tréflé de la mort
***
dans les landes de mes amours je croissais d’une
irradiance blême
nos naissances s’attachant à ces collines dentelées d’azur
et d’errance comme chemin sûr de nos baisers
***
cette mort impérieuse sur un asphalte de baisers caducs
***
mes lèvres pour tes lèvres sur ces bacs à sables
avec ce tranchant de la vague et ce mortel des rosiers
à l’incarnat des roses
***
ces matins lorsque ma peau de sa mort bleue
vivifiaient les vagues de mon nom sur tes lèvres
je savais la cédille des embarquements larges
et le crépuscule finissant de leur désir
***
ce rosier fléchant de son azur les roses
impromptues de nos amours caduques
comme pour des baisers d’épines la nuit
crue de ta main dans la mienne
l’impertinence des paupières dans son massif de sommeil
***
ce souffle d’impalpable crudité ce rose des joues
dans sa chevelure
***
18 avril 2007
…l’arborescence de nos étreintes….
***
paroles prédatrices qu’emblavent des sédiments de marbre
de source lacunaire l’abyssale du verbe
qui essaime le désombré de la voix
ces transhumances de supplique sur un sentier
de lumière quand nos pas rejoignent la trace
d’accords anciens
cet arbre fractal ce vœu du silence
la ramure du temps se donne l’essor labial du désir en chemin
***
j’essaimais dans la ductilité du cœur
***
ce clignement du bleu ce crime regardant de tes yeux
***
j’épousais ce bleu de nous même cet asphalte
de l’avenir
***
je t’aimais de cette bouche de mon mutisme
l’enclos de mes silences de verre oraculaire
***
ma peau sur la soie des rivages ma perpétuelle
enfance sur ces châteaux d’écrins de mes rêves
ce naufrage où je me sentais chez moi
***
cette pelure du vent ce linge qui déserte
là j’allais vers ce corpus qui constituait notre
pouvoir de conscience sûre de son enfance
***
je t’aimais des baisers de la nuit dans les lames
de fond d’une chaleur abolissante
***
sous les toits de la nuit avec ses soupentes
clarifiantes d’où je rêvais de toi
***
dans les boutures de la lumière nous arpentions
les neiges de leur parvis d’aveux
***
ma main dans la tienne toutes les souffrances
dans la graduation de l’innocence sur l’acier
de nos feux nocturnes
***
ces cris nocturnes au vivant de la foudre
sur tes soifs m’illuminant
***
l’orfeo mourant de sa rosée labyrinthique
l’Eurydice de lèvres innommées
***
la morsure de mes lèvres pour redire le sang
l’arcane des jalousies
par delà l’aurore de nos murs
ne gardant qu’un seul souffle de la plus profonde mer
***
20 avril 2007
riverains nous l’étions par un même azur
qui nous définit
sur des terrasses questionnant les rivages
nous fûmes dans de blancs accablements d’éternité
***
vingt huit avril deux mille quatre vivante
et lointaine la vérité de l’étoile
sur le souffle fané de nos sources…
***
je t’aime avec des chaînes sur des espaces sans mesure
dans l’épaisseur de tes murs et l’ocre de la réclusion
cette nudité de curare
***
23 avril 2007
ces serrures closes de la vie lorsque mes lèvres
s’endorment dans l’ombre où je ne te quitterai pas
***
mes murmures quand tu ouvres les bras qui m’initient
à la lumière
ce sourire qui croule du dialogue de l’ange
au cœur intime de cette ivresse qui monte vers toi
***
mon amour somnolent dans son feu théorique
***
je caressais cette chair qui s’enfonçait dans le temps
de ses sillages d’avenir
comme tu naissais dans des orbes de soleil
comme la courbure de nos songes nous entrions
dans la racine double de l’ensevelissement de nous même
et tu tenais ces fleurs de la vie comme un voile
sur l’au-delà du regard
le monde naissait de notre présence
***
24 avril 2007
comment t’aurai-je aimé autrement sans les cieux
dans le centre de notre monde… ?
***
dans le lisse de ces blêmes aurores quand
je te touchais de mes mains sur ces murs
de notre nudité avec des portes de temps
qui s’écaillent
***
cette fin de nous-mêmes sur d’autres miroirs
***
je te savais proche de l’eau de la soif
***
26 avril 2007
mon amour mon supplice cette rixe comme ce chant arable
d’une jeunesse que j’imaginais pour toi
tu es loin de moi où tout est hanté
par nos doubles baisers de ténèbres
***
tu es mon amour de tous les jours
tu es ce que sont les vagues de mon désir
tu es ce que sont les roses venues mourir
dans mes jours et dans mes nuits là où
tu es la respiration sous la hache de tous les jours
***
27 avril 2007
mes sources vivantes ces encres noires pour nous écrire
***
dans le lit rempli de mon corps
je baise le vide froissé des drapés
de mon nu sculpté
***
cette rare source de la nuit ce sang glauque des baisers
de lèvres irruptives quand tu rêvais de moi
***
l’irrespectueuse volupté de tes paupières closes
sur des carnations assouvies
ce temps qui venait de tes orages de regard
le sang en horde comme l’abreuvement de ce qui désire
***
j’avais donné l’azur sur les asphaltes comblants de la chair
***
je respire de tes battements de cœur
comme pour régner sur l’ogive de tes jours
***
cette ronce des noces l’argile du matin
comme le goût ensemensable du sel
ces épaves d’ombre dans ces lieux où l’on boit
de la mort là où mon dénuement connaît le futur
de nos cendres qui arrivent
***
cette beauté qui demeure dans l’errance
***
je te vivrais comme une clameur
un lourd passage d’écume
***
ces arcs-en-ciel négateurs de la mer
***
deviens le souffle durable de ces falaises désespérées
***
ce qui désespère des crimes de ta fragilité
***
connaissais-tu ces écailles de beauté sur les lèpres
oubliées de la peau de nos murs ?
***
comment séparer ce jour de l’équarrissement des longitudes ?
***
plaies comme le cayenne rouge qui cisèle la terre
qui crible ce qui s’enivre d’une lèpre que d’aucun
forge sur des lèvres pour ce pouvoir incrustant de la mer
***
28 avril 2007
dans le chagrin de la nuit je refuse ce qui nous sépare
du vivre de ce bleu de transparence comme la mer
solitude contre solitude
***
comme je tombais dans des azurs sans fond
j’avais des astres piétinés des récifs de soleil
mes sources de fleurs fanées ainsi que leur corolle
dans le noir rosier de l’éclipse
***
fusses-tu d’une éternelle angoisse que j’extiperai
ce calcinant noir de la nuit pour une embrasure
sur les combles de tes lèvres
***
je fuyais les dernières faims de la vacuité
dans les yeux vagues de l’équarri du regard
comme une main dernière à l’approche de l’abandon
***
…comme nous nous savions double dans cet anneau
de brûlant soleil…
mes amours n’étaient que chrysalides du réel
cette écorce de neige ce satin à leur flanc
***
cet avril comme contre jour sur notre route
où nous fûmes sous les faux pas de la clarté
***
l’incriminante vague
l’ossature du jour
le baiser nu de la nuit
***
la faux tombait la foudre blanche
ce sang de la clarté sur la nuque
***
et avec nos abîmes d’aurore ce reste de la nuit
pour croire la finitude du jour
***
tous nos horizons se blanchissaient du plus beau
bleu de la nuit
***
la mer tombait sur ta beauté de ce sourire qu’elle
sait donner d’un seul tangage d’écume
***
elle vit de mes paupières elle respire du sang de nos
seules oasis
elle sait les rivages clos de ces déserts de passion
finissante elle sait les armes elle envahit ce plus pur
de l’ivresse elle sait le sang qui s’inocule je la savais
comme seule extase qu’un soleil prît en confidence
***
du fond de l’abîme ma main qu’un amour qui brûle
voit vaciller
du fond de moi
dans des angoisses de gorges mortes et vivantes
ce que je savais de plus enfoui de toi cette lèpre
de tous nos jours écrites sur des murs oraculaires
ces rues crépusculaires celles des clameurs de nos avenirs
***
comme ces clameurs ces rails de nos jours parallèles
***
comment savoir de toi ce qui se donnait
d’un sol qui se dérobe de ce firmament clos
main dans la main
***
ces abîmes ce constellé besoin de toi
dans cette soif enluminante des grands larges
***
Crespin d’un Wagner solaire
***
ce désert où je te respire ce baiser de nos
solitudes irisantes
solitude de ta blancheur carcérante
***
mes mains connaissaient les hachures des
crépuscules biseautés
***
je te vivais de clairières d’air et de feu
***
nazca
…et je saisissais l’azur de ces jours morts
sous ces arcades florentines portant le clair
écho de nos ombres passées
***
sur ton miroir perdant haleine
la braise du regard
la buée morte de ton absence
***
3 mai 2007
je l’enlaçais dans l’Amazonie de nos solitudes
sans retour
dans des partitions nocturnes et graves
à dimension d’orage troué de ciels caducs
de ma main de vase son cœur était oblique
***
et avec ces blondeurs de jeunes chevelures
ces hérissements rebelles de la peau à contre jour
ces herses filtrantes de mes premiers frôlements
***
ces essaimages de papillons vers nos quatre
horizons dans des aigus larges de couleurs
***
cette force de la peur qui nous réduit à la nuit de la pierre
***
et comme ce bercement des étoiles
dans le grondement des geysers d’azur
***
tes bras ruisselants comme des poissons d’or
***
cette femme qui appose un sceau brûlant
nuit après nuit
***
dans ces eaux millénaires des serpents purs
de canyon et des murs engloutis aux veines
lissant leurs plis
***
l’étrange bruissement des os comme une sécheresse
dans l’endormissement des rêves
***
les couleurs échevelées sous des couteaux artistiques
***
ces bleus toujours bleus sous les haleines de la nuit
***
ces cordages conjuguant d’amour
au propice de la douleur confidente
***
nous restons dans l’écaillé de la lumière zénithale
***
dans ces carrosseries du vent d’un singulier
sifflement de la nuit l’abreuvant souffle
gravant sur ta peau mes lèvres de neige
des passions d’épée reprenaient la pleine
torpeur d’un jour immobile
***
4 mai 2007
ces îlots sombres sur ma peau vieillissante
ces archipels de mon automne que les plus
profondes étoiles dans leurs énigmes
mes sabliers de beauté pouvais-tu m’aimer
d’un incessant arrêt de mort ?
***
je t’avais aimé de ces blés sous les vents
de ces cœurs qui cachent le soleil
dans les tumultes de ta réalité de plomb
cette bouche pour le baiser sur le pommier de ta joue
ce feu du jour qui ne s’endort que sur l’évidence close
de ton front sur mon épaule
***
ces seuls lambris du rouge de tes baisers
ces guipures lasses de ton sang de fraise
***
comme une hypnose une injection d’énigme
sur des velours de nuit
je savais que nous ne nous quitterions plus
***
la conscience sur des chemins de ronces
plus pure fontaine qu’une rocailleuse sobriété
***
l’immarcescible à tombée de jour
la nuque du temps qui s’offre sur
des incarnats acerbes
des coulis de ce velours de toi
éteinte dans la nuit
***
5 mai 2007
c’est un territoire d’oubli comme d’une femme
explorable
***
l’espace se rétrécit dans le cerclé de nos cœurs
plantés d’une flèche sur un sang de mûre et de roses
ces anneaux saturniens où nous vivons
***
7 mai 2007
comme un désespoir roulant de ciel une encoche
ébréchée d’éternel
c’est dans la chair de la beauté au plus vivace
de l’azur que s’achevait le cœur glacé à l’haleine de miroir
***
ma nuit couvre cet asphalte d’une irrespirable soif
dans ce baisement de la mort
ce couteau tranchant des coins d’étoiles
***
ces vagues comme l’exsangue des sables
pour toute caresse de demain
***
ces bras pour l’abandon le satin
comme ce bref reflet des constellations
le souffle de ces gouffres amers
***
8 mai 2007
là où la mort est toujours morte
l’enluminure des jours la pointe
acérée du temps sur le noyau du rêve
et celui de la lumière qui ne s’endort plus
***
je t’ai aimé plus qu’un seul ange ne pouvait le faire
***
l’or corrompt sur l’asphalte des devenirs
***
ce bleu des yeux cette éternité à perte de vue…
***
je t’avais aimée dans le plein être d’un soleil
qui nous irise
***
dans la nuit je te parlais de ces solitudes nues
de ces engrangements d’étoiles comme ma seule étoile
clignant d’une amoureuse déraison
le jour s’embrase de ce fer de la neige
qui brûle de l’immobilité du monde
je t’aimais dans la profondeur des couchants
ce vif tressage de nos sommeils
***
ces jours qui sont comme des haches
sur le biseau de l’azur
ce bleu profond de tes lèvres
***
d’une mécanique de mort ces herbes hérissées
sur le temps
***
10 mai 2007
beauté d’incendie sous le marteau des jours
recélante d’éclat
l’irisant vitrail dans son rechant
***
l’embrasure de solitudes enivrables
***
ce poids du temps qui roule sous des paupières de vagues
***
de cette lame gravant la pierre de nos paroles
la mémoire lacère d’un long sommeil
***
ce goût de sel quand ta peau se retire
dans des flambeaux lyriques
***
miel métallique dans son bleu de solitude
vierge d’une vie sans désastre
12-17 mai 2007
C’est le bleu du firmament intérieur de Klein
Bleu de glacier de ces ciels de Delf
Bleu de l’eau nue des lacs
Ce bleu de l’orange d’Eluard qui nous porte
De sa couleur qui gravite
Bleu du vin des veines aux profondes harmoniques
De la terre
Bleu du conique de tes seins vallonnés de toscane
Ce que je crois en toi dans l’enchâssement de ces
Bleus débarcadères du rêve
Bleus ces lazzulis calmes du baiser de la nuit
Ce ravissement d’errance bleue des margelles
De nos oublis
Bleu de vigne dans des corridors de solitudes
Et son infinité veinulée de marbre
Ces chants bleus de l’écume dans le brisé
Eclipsant de la souffrance ce bleu de vent
Pavé de ces femmes au regard de plages
Ce bleu des cloches de verre dans son alangui
Pollen de lavande
Ces offrandes crues bleuissantes où nous naissions
Bleus l’asphalte d’irréversibles carnations d’ombre
Ce bleu des fonds de crevasses dans nos livres de chair
Et ce bleu comme un élargissement de la ténèbre
Je t’aimais de ta couleur d’aurore avec ce sein mûri
Sur des trônes de sables dans les marées de nos amours
Bleu téton à visage d’enfanteresse
Bleu organique des robes soumises aux géométries
Du galbe
Bleu de ce cœur en ces lézardes aimantes de cette pluie
Fondatrice
Ce bleu d’enluminure dans la lyrique des racines océanes
Bleu masqué des tragédiennes aux regards
De cernes parés d’errance
Ce bleu d’avril sur des marécages de sommeil
Les épousailles et l’oubli de la peau
Ce bleu qui emporte tant l’espace de la fièvre
Dans des bouquets de tes robes de sève
Bleu de mon amour de ce monde dans la spirale
De ses âges tant nous nous aimions de ce cœur relâché
Que nous en avions perdu le monde
Bleu ce soleil et son absence dans le long boyau de nuit
De Lascaux comme bleu le sang de ses taureaux
Ce bleu d’effondrement de statue sur le front des astres
Proche de notre demeure
Bleu le plus pur de tes yeux
De la douleur bleue
Ce bleu de l’homme et de la femme quand tu clignes
De la peinture de tes cils
L’ecchymose des jours comme des paupières de vagues
Ce bleu de Tunis dans des blancheurs de poignards
Ton sang de carrelage à la fraîcheur odorante
Des jardins d’arrière cour
Et ce bleu de lèvres comme une mort
Dans son hasard d’éternité
Bleu de la douleur qui se calcine
D’amour de mort d’avenir
Bleu ce vertige qui ne tient pas cette rampe de mon vide
Cette ferraille de matière comme pomme de Cézanne
Dans leur chair tranchante
Ce cru de couleur de nu d’un Matisse
Bleue de trahison blême
Ce bleu constituant de nuit ce cri
Bleu de gâteau vers le ciel de Samarkand
Ce bleu des yeux dans la crudité yéménite des femmes
Et leur coquelicot de rire déversant au ruisseau le temps
Qui glisse de leurs doigts comme de l’eau à l’épargne des sables
Mon amour je sais ce bleu des jours espérant la certitude
De ta présence cette éclipse d’un rire repeuplé d’aubes libres
Qui prennent racines
Comme viennent ces bleus de chevelure de toi nue
Sur ces bois de chevaux d’un manège dans les azurs
De mes attentes
Bleu de cette femme qui m’aimait du plus loin
De ces horizons ne connaissant plus de parole
De nos attentes ardentes en paquet
Le bleu de ce bleu dans des foudres blanches d’azurite
***
je t’aimais dans des éternités où tu n’étais plus
***
laisser des traces engloutir le temps
dans le sang du monde
***
cette morsure d’Afrique d’un galbe de rivage
ces crocs de requins qui mordaient l’azur
***
la mort pénétrait nous prenant dans ses bras
dans la stricte exactitude de l’ombre de notre amour
19 mai 2007
tu es pure tu es égale dans notre mourir
***
ces balafres de l’amour ce matin et tes ongles
de ces crissants chants d’oiseaux
***
comment savoir tes rebellions hors de ce désir
de la nuit proche du baiser ?
***
ce qui nous rend visible et transparent en humanité
comme ces rêves roulant sur leur billot
***
notre souffle d’homme avec ses cartes maîtresses
recelant l’or de leur battement d’aile de milan
ces as de cœur qui savent la mort la lumière
des caresses de nos peaux qui se parcheminent
20 mai 2007
ces espérances de plomb cette absence fanée
des gerçures de vieilles
comme poreuses neiges éternelles
solitudes
*
l’invisible silence de l’incendie la caresse sur le hérissement
l’éclat de la beauté blême de la peau
* ce sommeil naufrageant
ces premières ombres qui succombent de nos abysses
au silex neuf dans ses liens nuit de diamant
d’avec une antique nuit que j’en ferme des dédales
* de silence sous des caresses
je partage les astres sur la acropoliennes
tombes de nos ombres
cette éternité de notre peau
* héréditaire l’une
contre l’autre
tu marcheras au côté de ta mort
comme une loi de nudité
***
cette part de la douleur
pour dormir contre les étoiles
***
parce que condamné mortel les dieux nous envient
ces fibres de notre temps
***
ces bruits de silence que les oiseaux aiguisent
sur les biseaux de l’aurore
***
notre mort était innée pour ainsi s’affronter à des désordres
d’étoiles
***
comme tu portais le visage du sommeil je dormais
de tes paupières sur les routes les plus longues
et les nuits les plus blanches
***
je n’ai que mes demains pour porter le monde
22 mai 2007
nous venions de vivre notre vie pour entendre la mer
qui chante la chaleur de ce temps pour nous en aller
***
…et je lis ma ville dans tes yeux qui la reflète
25 mai 2007
le hasard n’est hasard que par son règne
et d’être ce que je rends de ces deux doigts
d’âme à l’âme dans le granit de l’aube
***
Souffririons-nous de mort cette réclusion
absolue de silence ?
***
dans le jaune équarri du crépuscule
ma rue qui s’embrasait dans les cris
de ces néfliers ombrageant les boulingrins
d’un soleil plus jeune de caresse quand tu
me cachait sous des tuiles de temporel
***
j’arpente les pierres à la porosité des jours
***
ces murs crus dans la beauté écaillante ont
la couleur de ce midi jaune des dimanches
et ces jambes de draps morts avec leur goût du vent
***
je mourrai de dipsomanie tétanisante
***
mes yeux tombaient dans la mer tant le bleu
de tes galbes épousaient le vent érosif
du temps qui vient
***
l’éternité de nos murs sur les murmures
de nos salives de pierre
***
ce que la lune savait d nos souffles ce cratère
et ces midis de falaises dans nos distances
***
je t’aimais comme pour vivre lorsque la rocaille
s’abouchait avec les vents…
***
comme les collines nous dénudant
ces mamelons dans le vivre du fond
de tes seins d’avenir
***
lune comme un rapt de lumière cette écorchure
qui cligne une face de l’oubli
ce lyrique ébrèchement de paupière d’une pelleté
de fer sur un chant raccordant d’azur
***
nos azurs comme s’immiscent ces pailles
dans tes robes de blé creusant la morsure
bleue de ce qui tend aux profondeurs
***
…vivre encore pour ta voix d’ombre et tes lèvres
de nos misères bleues…
***
cette peur galactique dans ce cul de sac de la nuit
comme ta robe de verre pilé
cette ombre des duperies de beauté sereine
***
du fond des lignes de ma paume la lassitude enclose
dans l’encolure du temps
***
cette tauromachie du monde dans les ombres
à l’aridité vivante des tombées d’amour de tes mains
***
ce linge vivant sur l’enclume des embellies
ces digues creusant de ces ciels riant
contre des fronts d’étoiles je savais t’aimer
comme une blessure dans le bleu de la douleur
***
29 mai 2007
cette rondeur du temps pommier limpide
comme un soleil cerné
***
ce parfum que les cloches donnent dans des chaînes
pour te garder qu’avec la terre s’endort la douleur
et des sillons de solitudes finissantes
***
ce silence de la douleur à l’approche d’un chant
fractal sur des bouches de velours d’ardoise
ce cœur bleu craignant les rancunes du sommeil
***
comme grâce l’ultime dans ses gants de nuit
ce temps de ciseaux pour une pureté bleue
***
ces lèvres qui mordent cette capitale des ressacs
ce fracassant de neige comme des portes ouvertes
et des bouches de vent ces pollens de l’amour
***
… comme j’aiguisais mes douleurs d’ombres
comprises entre la nudité et les lumières de la chair
***
le velours des jours sur la peau émondée de tes soleils orfèvres
***
Enchaîne-moi dans ces battements de cœur
dans l’ouverture de tes veines
ce bleu qui porte au calcaire ossifiant des étoiles
***
l’espace des roses ce verre crissant de mon désir noir
***
comme calvaire d’équinoxe ce pli rare de l’arbre
surmontant ses ombres
***
je m’habillais de tes douleurs de tes couleurs
aux franges de tes baisers comme des fleurs d’alphabet
30 mai 2007
ces laves de volcan du bleu brûlant des grandes visions
du monde
ces éponges débourbantes d’épées lucides de ces nuits
d’incendie qu’avec mes rues sans sommeil je sais
nos paupières qui flambent
et la vie tremblante parce que le matin s’empare des tréfonds
de la nuit
***
nue comme tu paraissais dans ces servitudes de la nuit
et les chaînes qui me prenaient à la gorge sans plus aucun
rêve dans des silences aboyants
***
les volcaniques vernis de nos pas qui s’embourbent
d’aube bleue dans un souffrir immémorial
***
tu connaissais les nuages dans leurs métamorphoses
comme des poids d’ombre
comme ces traces de nos stigmates d’incendie
***
comme ce ciel glissant sur nos multiples anamorphoses
je reconnais tes nuages
comme miroir de tes yeux injectés
dans des marchandages de sang
***
la ville s’endort sur tes paupières celle qui sait
la nuit tombée l’ombre qui se sépare
***
comme la mort venant sur la nuque ce rai d’aurore
la fauve morsure des hauts lieux de neige infinitésimale
***
comme je m’endormais sur ma mort il me revint
l’enchantement de ce noir de drap criblé
de tous les névés de sucre de ton avenir
***
Klein l’immatériel l’or spongieux de ses bleus
L’irradiant incendiaire du vide
***
mes nuits sont des stigmates d’intercessions
***
31 mai 2007
dans les rues les yeux des hommes sont ainsi
sculpteurs de femmes
***
cendres bleues de nuits injectées de ces mourir d’aurochs
et des désespoirs de château, l’arrimage de ce fleuve immobile
comme des Loires gravissantes de limon dans la pierre pétrie
ces angevines caresses dans des bordures de désir
cette limaille du temps comme une bure qui détèle en nous
la soif
caillot d’amour semblable à ces soleils dans des Naples
finissants. J’augurais de la suffisance des loups
ce qu’un trop plein de l’azur acérait dans l’air trop respirable
ces cœurs enlacés dans des lauzes que le temps crible
la barbare morsure de lèvres de cet aujourd’hui
d’un fouet de désir tenu en laisse
l’assaillante route des morts la demeure sise à l’encolure
domaniale des gisants
pierres poreuses des aiguisements d’orage l’obscur le vain
la vallée torve du couteau dans son sillon
morsure de granit qu’écorchait ce temps de tes falaises
à la conscience des ressacs
cette crédibilité de l’ocre sur les places où je te savais
enlacée
l’embrasure de ces secrets à l’heure qui précède la morsure
sifflante de tes baisers dans des bouches de rocaille
***
ma mort m’appartenait mais que valaient
ces rythmes d’enclume sur les jours où tu ne serais pas ?…
***
ma maison t’aimait d’une clarté dans ses jours bleus
cloisons closes au couchant de leur racine
ces murs des morts aux empreintes de mes déperditions
ces volets clos après ces soupçons de mort que je voyais
d’avenir….denudare mortem je m’approche des os
de la caresse des cendres…d’où que tu fus et sans te vivre…
ma mort sans me dénuder loin de nos attirances périphériques
mort parce que nous n’étions que cette peau des mains
dans la froideur des doutes cette putréfaction des doutes
quand je ne sais retenir l’orchidée de tes lèvres… venais-tu
mourir dans le lisse de notre incommensurable lisibilité d’amour ?
comment dire cette sollicitude de nos genoux de bronze sans la
bouche amère de ton socle…
***
de tous mes combats ces extra systoles de nuit
ce ricochant des lèvres sur tes certitudes d’improbables fissures
***
tu venais de cette nuit multiple de ces réseaux du souffle
au ciseau de battements de cils avant la déclivité des pierres
pour toute assise
***
comment venais-tu en marge de ces mémoires du vent ?
…comment ton souffle sur la faille sans le bleu…que nos Everest
d’avenir me soufflent ce bleu de gouffre pour fissure qu’un jour
qui s’incarne dans ce que je n’aimais que de toi ces failles atlantes
belles et murmurantes …mes os savent le vivant de mes fibres
mes armures pour tout sable haletant…
j’enclave la mort le jour cette enclave du vivre
j’enclave un glas d’un infernal besoin de toi
…..mort où sont nos ruptures ? le diluvien des extases
sur des murs de tendresse au nocturne de mes rues
d’oranges et de baisers de sanguines….
***
la mort m’emporte ce que les cloches disent comme des gouffres
…de la plus puissante dérive de toi…nuit enténébrée dans ce qui se dénude
…ces vents qui disent encore l’impérieux des déserts d’avenir…
dans cette obscure clarté de nos jours reverdissant….
Comme te sachant voluptueuse de crocs noirs de la nuit… t’aimant de
l’aveuglement de bleus requins… cette marque de l’effroi dans son jour
quand tu trembles…
l’hululante écaille des jours que je portais avec toi…des bulbes de ciels
que j’aimais avant que ne dise ces fruits de la nuit et tes vouloirs
asservis…je venais d’étés caniculaires d’une chaîne sur le monde d’étoiles
qu’une anfractueuse ellipse rendait aux tréfonds de nos cœurs de sable
5 juin 2007
Polychromie des anges
Celles de l’ivresse des chevelures
L’idoine cambrure des vents
Caressant pierre à pierre de servitude le halage d’un désir d’or
***
ce bois bandé de l’âme qui se dénoue
du mordant glacial
décrue d’une muette écume
***
dédalante nuit de stupéfaction scarifiée
ces villes au granit d’humanité
***
lumière qui passe sur le sable des blondeurs de femmes
comme des nœuds de ciel sans tarir ces cuirs
de bronze sur le désombré de midi
***
d’avoir la terre des labours sur la poitrine
ces lèvres de peupliers enfreignant les jours
qui finissent
ces soleils dans les chevelures de la rosée
comme un cadastre cette morsure matinale des vieux repères
de la vie
***
cette érection des jours multiples qui irisent
au centre fendu du soleil
***
fugitifs et solaires ces oripeaux d’angoisse
qui chantent l’humain à l’échelle des temps
***
l’arbre perd ses solitudes automnales
de nudité comme des pluies
***
et je me lève et j’inspire des acclamations d’embrun
et je dénoue le chaviré des coques en queue de paon
sur les fleurons des astres
je champagnise l’asphalte des azurs
ma nuit même errante dans ses meilleurs crus
de solitude sait dans le temps où tu viens ces calices
d’éclosion
ces plaies du devenir qui sentent ces océanies de verve
dans la conjonction de la femme
et je vis le tarissement des sources la glaise qui fleurit
dans les ciels de tes bras d’araignes pour moi innommé
et je sais tes paupières de silence l’enserre
de notre soif haute
et je me lève de ces lentes brisures
et j’enserre ces encloses distances de la mer
d’avec des récifs de noces
ce sel dernier sur tes lèvres qu’agrandit la mémoire
des laves bleues des aiguillons du sang
et moi né d’atlantique ce cri d’écume corsant
ces tempi des reflux porteurs de sérénité au front
des falaises
et je me hisse à ces beautés de foudre dans l’épure
de ses houles
et ce que j’encerne de temps sur des murs de carrier
ces bras d’ombres de femme à la fraîcheur de fontaine
et ma naissance dans la mer comme dans des pays de chair
et leur coursive d’errance
et je fus d’argile dans des semences de tragédiennes
avec les forges qui arment les racines et des mains de verdeur
taillant comme gravats les marbres
de portes atlantes
et j’emblave la terre de l’humus de nos morts
et j’embouche le rituel de tes lèvres roses de porphyre
comme j’enivrais de cornes taurines ce sang noir
de nos chairs absolues
9 juin 2007
et quelles sont celles qui donnent les ailes
à ces perces bleues de tes regards ?
***
dans le bois des fées les sources étreintes
se meurent de tes baisers de mûre
***
13 juin 2007
je baise le front de tes volontés comme l’oiseau
sur tous les degrés de l’azur
***
14 juin 2007
comme des tessons d’éternité ce givre
de tes lèvres
après que les os du monde se fussent rompus
c’est la chair sans douleur l’ossuaire de mes paroles
c’est la rivière qui riait au creux de ma main
***
15 juin 2007
l’abandon des jours cette détresse de l’assèchement
de nos secrets bus à la jarre oubliée
dans la profondeur de nos brassées de pétales
de roses noires
***
camélias des morts sur des hauts cris anfractueux
déserts immobiles
c’est la pierre du serpent qui siffle
sur des asphaltes de sables
***
comme une morsure de ténèbre la joue
qui présente ses saignées d’eau et de feu
***
l’ensevelissement des douleurs de pavots rue des dômes
d’une passante rieuse
***
mes baisers s’ossifient comme les bisons
dans leur solitude auracignienne
20 juin 2007
cadavres de dieux dans leur loi de silence
***
lande de silence qui cache ses sources
fruits comme ces lyres éboulées d’arborescence
***
ce qu’elle savait de la nuit l’inaltérable pieu
en son front d’auroch
***
l’embouquante beauté
l’ambre de la plaie
ce drapé que les tragédiennes exhument
***
murs d’abîme ce passage d’estuaire aux rives
de silenciaires
***
filigrane d’amour
***
rêver ton corps où mon cœur se meut
sur les épaves du temps
dans le métal des jours j’éprouvais ce sang
vif à l’enclume des couleurs
cette vasque de soleil
sous le calcaire de la mort respirable
***
et sous la laine de la nuit ces théorbes stellaires
ces enchâssements de chagrins
et le dénuement de mes plaies de givre
le démaquillé de la lumière fossile
***
21-22 JUIN 2007
Comme des dissonances dans les assomptions
Du vide
***
marécages sur mes vétustes plaines
de douleurs
***
l’entrechoquement de cristal de notre mesure
intérieure
comme une assise de blessure récurrente
***
lassitude des grands fleuves à charrier
les énigmes mortes de l’Histoire
***
…prométhéennes ruptures
celles de nos embrasements
***
…ces labours sous les étoiles au couteau
de la chair nue
***
l’écriture captive de nos équivoques saturniennes
***
…lande de cronos
cet incendie de ravissement constellaire
***
ma main qui crispe le papier c’est la nature qui sculpte
un vent intérieur
***
d’un paravent japonais d’un haïku à l’intime
de la douleur
l’air raréfié dans le souffle du sablier
***
ma solitude dans ses pluies de cendres
cet amour vif aux éperons de l’espace
***
25 juin 2007
d’une flagellation de foudre d’une lapidation
de soleil suscitant une plaie d’amour
comme une famine de ciel blanc décimé
***
comme les pavés disjoints du cœur
cette foudre sur l’herbe assombrie
de diluviennes présences éparses
***
ce miel d’Icare rendu à la nuit
***
porphyre d’éternité ton profil de Sybille
ce jet de sang dans l’argile de l’enfance
ce voyageur d’hiver au regard d’abîme
qui a la nuit à gravir
***
dans ma misère je poursuis ton visage
ces fragments de désespoir où les songes
viennent à ciseler l’écho de la nuit
poussières de mes jours qui laissent entendre
l’ombre poudreuse du temps
***
25 juin 2007
ces eaux ferraillantes qui cachent la vase de la mort
dans ce silence de peau noire
ce masque de la chute à la racine de la passion
dans de blêmes aveux et les plis du cœur
ce solaire bouillonnement qui s’ancre
dans cette attente de toi millénaire
et naissante de ce jour
***
d’où vivre sous le soleil ce baiser de pierre
pour les éternités de ta présence
***
comme je lie des gerbes de vent je pose le fer
de nos gerçures sous le givre acéré
la ligature poreuse de nos passions
***
tout près de la lame au tympan de la nuit
l’irritable cru d’une solitude qui battait
de ton cœur avec tes lèvres meubles de plein soleil
je courrais sur ma nuit corps contre le corps de l’horizon
sur le croissant vif dans nos espaces de soleil
quand les rayons de tes bras enserrent ma peau
de baisers de pierre
d’architecture d’azur ce froid de la naissance
masquant la fraîcheur du feu
***
ces seins de soubresauts ces bleus de morsure
avec cette statue solaire ce sang irisé de fierté
l’âge rieur
ces cheveux d’aurore dans la verrerie de nos enchâsses
***
27 juin 2007
plein soleil l’écrin de verre du cœur
bleu d’écorce de ton cristal veinulé
de sang
il y a toujours manque d’éternité
dans ce couloir de la mort
***
ce ferraillement de notre cœur
verre de vin contre verre de vin
***
…l’eau le glauque le Venise de ce grand théâtre
de soleil
partout ce que je crois d’étreinte et d’amour…
***
cette auriculaire révélation ce gouffre bleu
qui chantait la mort l’enfermement
l’embrasure asphyxiante dans les spirales de Dante
***
cette entaille dans l’arbre des songes
morsure d’un miel qui fait clameur
naxos
1 juillet 2007
Ces peaux à l’ambre nocturne à la houle
Acérée qui mange le jour
Ce faubourg des hanches
Ce baiser de l’écume où le feu couve au tréfonds des lèvres
***
3 juillet 2007
les germes du monde dans le passage du temps
le rouge posé sur tes joues
nous étions dans le périssable d’une pluie de fleurs
***
je cherche dans la géologie du temps
le baiser mortel du soleil
cette blessure caressante qui se pose sur le blé
hirsute des fièvres de femmes
***
5 juillet 2007
cette résonance de soleil sur l’horizon de ta chair
le mur de mort blanche
de nos excavations d’amour
***
ce temps ovale anamorphosique au goût rêche
sur des mains de vents
l’Eole de mes jours ce que subit
l’affèterie de nos rencontres de plein espace
***
7 juillet 2007
sous les pas de la douleur un vent ladre
d’usurpation
des montagnes qui s’attachent à des lendemains purs
***
Comme la plaie qui éclaire je rends ce visage
de ciel qu’il me reste à parcourir
***
des lapidations de soleil suscitant une plaie d’amour
comme une famine dans sa phase nuptiale
***
9 juillet 2007
ma main ouverte sur l’esquif éphémère
de nos ombres passées
tu charriais la chaleur altérée du jour
ces cernes bleus
cette morsure de la lumière lyrique
***
l’asphalte concassé du temps sur les rues languissantes
de douleurs enfouies
nuits abrasives dans les cales de sommeil rouge
ces crocs de tout je jour dans la plaie blanche
de la lumière muette
***
11 juillet 2007
les lèvres sur le soir des prisons
comme toutes ces fortunes d’orgueil à genoux
*
dans ma chambre l’étoile des jours flétris
grossissait du sang de ces fenêtres dans leur degré de fièvre
***
de la nuit battant le rappel des sources
cette lointaine plainte de la belle isolée
***
je t’aimais d’un esclavage propice
à la pauvreté de certaines nuits sans aurores
des plus belles ruines de la nuit quand tu parais
dans le sang mêlé de tes ors d’incertitude
***
l’amour la ville le sable hyperbolant cercle
de nuit pailletante d’une comète qui s’éveille
***
je t’aimais entre la vie et la mort la sollicitude
des saisons dans le repu de la terre
avec l’arbre vacant de nos propres racines
le lac sans ses membres de soleil dans ses quarts
immergés de matin
et ce que j’aimais de l’haleine désoeuvrée de ses vagues
l’anguleux désespoir de mon ombre sur les solives
du temps
l’ancrage de navires de ténèbres au couteau
de mes mains parfumées de mort
***
je m’affuble du souffle de nos soupirs
***
ce qui crissait de ces blancs de murs
les sommeils qui respiraient de ces bitumes
d’amour ta craie contre notre chair vive
***
tes lèvres de souffrances sans le rouge
des esquifs
pour vivre de grands larges
cette morsure du temps ta peau contre ma peau
***
12 juillet 2007
dans le devenir du sommeil cette pierre
de ce soleil de marbre d’une blancheur conquérante
***
13 juillet 2007
pour voir la nuit finir pour respirer l’étoile
ténébreuse sous le vent
pour elles ce volcan blanc
chair vive pour que le monde s’éloigne
***
ce cadavre de marbre pour boire les sources
l’auréolé de temps
***
14 juillet 2007
de ces rêves calcifiés sur la pureté des murs
et qui nous dénouent de chaînes de désirs
yes »> de vent
loin de chants impurs dans les pleurs des bois
l’homme ne s’enracine pas dans des cœurs désunis
mais au plus près de mains d’incendie
de cigales à la crête de juillet de coquelicots
de fièvre sur le granit de notre fidélité
don d’un vacarme de soleil d’avalanche de larmes
de roses de la Bougainville du matin
je te sais sur des mers de beauté halée du rire
de ces linges tordus de sel de ce qui s’enfouit
d’un soleil de vestiges je tiens le ciel pur à maintenir
ton corps dans son travail de noce qui tonitrue
l’épousaille de la fureur à l’aplomb du nocturne
ces scellés de la nuit
comme le tarissement de l’errance
je nous ai armé du sel bleu comme l’aurore
de notre peau féconde dans nos matins bleuis
d’hibiscus les mains casquant la chevelure de ses écumes de flambeau
***
15 juillet 2007
porte de silence au ponton des quais
sur les asphaltes maigres
comme des routes suspicieuses dans l’extrême
de la nuit
pour une Atlantide dans la paume de la main
16 juillet 2007
***
mes amours restent vénéneuses
nous vivions dans le cri et l’incendie du vital
d’or des chevelures de la mort
dans la blondeur du vent la nuit a ses fantômes
22 juillet 2007
***
ces paroles qui aiguisent la perfection de l’angoisse
sur des routes pulsantes de néant
rasoir d’abîme dans son poids d’apocalypse
de l’homme intérieur
les paroles aphoristiques laissent fragmentaires
le baiser froid de la mort innommée
***
ma vie m’enchaîne vers toi là où le soleil
des pierres se rend au baiser de famine
pour t’aimer aux murs qui charruent
l’ombre de mes épaules
***
mon amour comme à genoux dans le souffle
clairsemé de l’ombre
***
je baisais le sang nu de ta chaleur
l’orgueil de la terre qui tremble de tes racines
éparses sur mes ivresses
***
ces routes que le temps dilue ces orages
qui rendent les ombres incertaines
ces miroirs réflexifs sur les proues
risibles de la mort
***
…ta chevelure libre qui rend le vent improbable…
***
je ferraille la mort les dures lèvres du jour
***
montagne sans glacier du feu de ta présence
ce bleu qui souffle sur les veines résonnantes
de nos amours
ce sang gravissant des montagnes
l’asphyxie du vent dans le raviné de la terre
et le filigrane du baiser
***
j’abuse de la nudité du jour pour rendre à ta peau
les caresses flexibles du rivage
je lie vent sur les routes de nos inclinations
***
26 juillet 2007
je t’aimais de l’évanescence d’un matin de poudre
avec cette ombre évanouie de paupières
***
je portais le poids de mes ombres
et les routes se faisaient rocailleuses
et mes épaules se voûtaient dans le soir
avec la vigueur des vins comme ultime lampe
***
cette terre qui bat dans le charnu de ses sources
pour la pierre reverdissante
dans le cirque de ses abîmes qui respirent
chaque regard du temps vers les étoiles
***
28 juillet 2007
comment boiser les nuits à la tribune
dont la ville est un sommeil
la clairière de la mort pour redire les couleurs
de l’enfance le hululement des planètes
pour que finisse le poison aimanté du jour
***
comme ces glaciers ce froid
pour aimer la mort
***
le gîtable cru de la vigne
cet abreuvement de la terre
***
dans le soleil sans mensonge ces amours
de tout ce que j’aimais du vent passé
la croupe d’une cicatrice le jour de l’univers
***
je sais la nuit dans le boisé de nos chagrins
ces douleurs de l’incertitude
ce crime d’or de mon ombre hostile
***
je te voulais dans cette main qui gardait les nuages
cette obstruction de nos espérances
***
reste mon sang mêlé dans son pieu de mensonge
dans son endormissement du temps
***
cette mort qui sifflait dans le cortège de nos chemins
cette trappe de rues ouvertes
sur l’ombre bleue de soleils dans notre distance
***
le vent s’en va
le corps se dilue
la parole d’une voix perpendiculaire
dénoue les vœux de ton disparaître
et l’aurore sur les collines
comme une cisaille d’oiseaux
***
dans cette ambiguïté du jour et ses lèvres de songe
avec l’amertume vacante d’une morsure
dans la crue blancheur de ton sommeil
***
dans cette ville s’obscurcissait la lame de ses songes
de là où l’étoile vit de la sécheresse illusoire
***
ces fleurs de la vigne qui animent le sang
de la terre
dans le baiser bu de la chair
et les portes de ta nudité
là où la nuit demeure sur l’ivresse
de ces déshabillés de douleurs engrangées
***
les vents se perdent tes lèvres hors de sources
à l’heure de la mort traversée
***
je t’ai vue dans la nuit
dans la morsure du temps
***
comme avec les hachures de ces sources d’oiseaux
près de nos agoniques vents qui polissent des chants d’ombre
là où nos corps frémissent dans des étoiles nouvelles
tout le long de leur suicide d’astres finissant
***
des sangs mêlés comme avec du cœur
je circoncis le vent de tes chevelures
sur les pages bleuies de ce qui s’endort
marges de tes fleurissantes paupières
d’amour
ces perles de nos couleurs de crime
***
mes lèvres dans le ciel blanc de ton ombre lisse
***
cette beauté qui tourne au moulin dans sa lecture
des astres
l’attristante nudité des chagrins qui se perdent
la nuit dans l’or affamé des poings qui se serrent
***
pour l’amour de toi j’ai perdu mon visage
j’ai émondé la nuit au fer de notre misère
lorsque tu fus ma vraie beauté ce profil
de la douleur
pour toi la clameur noire des sommeils
mystiques je t’ai aimé dans la rudesse du sang
et la fièvre sur les lèvres de la poésie
comme je t’ai aimée de ces soleils sur les azurs
d’un couteau de poussière solaire que retiendrait la nuit
***
contre le bastingage du voyage ce couteau vacant
au glacial des pierres pour atteindre ces éclats nus
où s’élèvent des bustes de soleil
mon visage émondé de vent
***
dans les écumes et les vents d’étoiles
venait un monde bleu à l’écorce de nuit
où nous ne dormirions jamais
dans la nuit sous mes pas le crissant
de gravats d’un ciel fermé
***
mon amour venait comme un fléau de la nuit
un chemin de combles pour des vents qui tremblent
***
ce qui reste de notre respiration diurne sur des glaises
de murs pour mourir ce souffle où je suis
pour des dormitions de pierres feintes
à l’usure blanche de nos baisers
***
30 juillet 2007
ma solitude sur un remblai de crépuscule
loin de ton épaule qui tenait le ciel
***
des pierres dans leurs fleurs de soleil
ces montagnes à l’orgueil du sidéral
mes mains sur les neiges pour atteindre tes défis
***
le soleil se ferme avec le cœur à voix basse
de tes paupières
***
l’amère solitude de la mer
le cœur étreint de tout ce poids du sang
***
l’enclume le jour le fer le marbre la nuit
ce profil dételé du temps dont tu t’éloignes
1 Août 2007
Cet inconnu de bonheur troue le jour
a suivre le fil rouge
In fini de ma mort
D’un ineffable consenti
***
clameur cette spirale de ton infini noir
mes mains mortes contre les goudrons de la nuit
avec les fenêtres de la montagne
sur les décrues conquérantes
***
de tes coquelicots de lèvres ces baisers
constellant comme un orgueil
dans la raison du cœur
avec la ferraille des morts où tu poses ces oasis
d’ombre et ces pluies ruisselantes
pour renouer le silence
***
j’étreins la nuit comme un dentelé de verre
sur le porphyre de la blancheur
***
l’acier des mondes qui porte le bleui des jupes
de femmes crépusculaires
***
je sais l’amour
ces gorges nues du chant sur les vasques
du temps
cette gabelle de la rue sur le labour des laves
ces braises d’écriture dans le gras rouge du sang
ces vallées siciliennes dans leur verdeur d’exil
glaises de mémoires qu’est l’ourdi de l’errance la nuit
bêchant la mer avec les ongles du chant qui sait trancher
le futur de nos amours
***
la mort retrouve son crêpe noir de la nuit
dans le haut tranchant du temps
me reposant sur l’épaule mobile de la mer
***
l’éclosion de geyser de roses dans ce soleil
de ma nuit qui porte ces cernes d’azur
comme l’enfance les carreaux feutrés des archipels
mais voilà l’exil l’archée bâtissante
avec les rivets d’entrelac du cœur
ces perfections de la main caressante
***
je sais la chaleur de nos racines avec leur
ensommeillement de désir
***
2 Août 2007
papillons schumanniens j’endors la reptation
de la nuit
toutes les couleurs d’un vertige qui s’évade
l’émeraude crépusculaire dans la gangue du jour
***
3 Août 2007
gravats d’étoiles sur les routes
où gravite l’ombre de notre passage
*
4 Août 2007
l’alpe dans ces pelletées de fleurs qui gisent
avant et après nos altières déconvenues
***
mon eau pure sur la carnation des jours
tes lèvres de rosée dans l’appel et l’attente
d’une fidélité de givre la nuit face à la nuit
c’était toi cette faim de l’exil
le repaire glauque d’azurs imminents
***
nous connaissions Dieu dans l’union de ses chances
***
les étoiles succombent pour les songes complices
de blés constellaires
***
ton sourire comme une balafre d’arme blanche
dans ses semelles de sang au milieu de l’ombre
***
je reste la grève dans la graduation des marées
cette caresse alternative de la mer
susurrant le sourire blême et l’écheveau de mon sable
***
marbre de la prière l’exhaustivité de la certitude
***
comme nous nous aimions dans ces nuits à leur préludes
et à leurs termes d’incendie
ta main sur ma main sur presque tous les aveuglements
du jour
***
ce miroir de vin blanc dans la dérive
de tes réverbères de vignes
elle veillait assise sur tes îles de sommeil à venir
***
cette éponge du temps qui gouverne la mémoire
la halte simulée pour consumation de la mort
***
dans la lucidité des astres des paupières se levaient
sur les bleus qui nous donnaient conscience
***
l’homme qui marque sa présence par la pierre
par ses nœuds d’azur lapidaire
***
la solitude consume
comme les volcans
l’inanité du temps
***
6 Août 2007
d’un vent asséchant les pierres blanches
de mon île natale
cet occident du cœur lacéré de soif
de sangs mêlés
l’eau allait sur les linges de la nuit
dans le dépoli des larmes
***
nuit des brisants dans des cortèges d’écumes
aux longs couteaux
***
l’archimage des rêves boisant de silence
des beautés abandonnées
***
7 Août 2007
l’île des pascuans l’âme verticale battue des vents
le regard aux étoiles dans des ciels dévidant
la morsure des temps crépusculaires
l’herbe haute entonnait des solitudes de chants d’ancêtres
***
cornes des confins d’Espagne ces maisons blanches
sous les soupirs des chants d’enclume
…des Mona Lisa de pure semence sur des toiles
d’arrogance
avec la verdeur lourde de la mort
traînant ma solitude à vaincre le flux des résurgences
***
glaçons nus comme la pure urgence
des baisers
du marbre de la mort
la chair chargée de routes inabouties
***
montagne qui s’incarne montagne après montagne
cœur de la neige pierre après pierre
l’air tremblait aux parois de ta peau
l’été des prairies paille après paille
***
dans le juillet des bastides
le lézard d’éclair solaire
où la pierre s’aplanie
***
9 Août 2007
fleurs de chaque doigts de nos mains mêlées
dans ces ciels rouges
comme d’autres aux eaux croupissantes
et avec ceux qui nous donnent l’air vacant
de ces nacres du baiser
***
la prison naissante du souffle clos
de tes vérités de lèvres
***
je criais de ces crimes de mes chants
polis sur l’aurore de tes lèvres entr’ouvertes
***
ce soleil qui explique les fruits disparus
cet urbanisme fuyant des jours
que veulent les murs dans la blancheur
où sourdre des chants de rocaille
***
12 Août 2007
mains pour la clarté ce vent intérieur de l’arbre
ce cœur clinique qui se heurte à la blancheur
des abîmes
***
le ruissellement de l’âme qui s’endort
***
la faux me sépare des douleurs avec tes yeux
l’autre face de la soif
ce jour terreux de l’azur que j’engrange
des bleus poreux de soleil
***
cet infini du rompu qui tranche cet espace
du temps dans le glacier bleu érosif de ma mémoire
de neige
***
l’éclat de ta présence sur des versants bruts
ces dilapidés de montagne que des bouteilles
de temps capturent pour une soif
qui s’éternise
***
l’escalier ombilical dans le ventre du jour
la spirale de tes lèvres dans la blancheur
de l’air qui enfle dans ces rapides du temps
près de nos chemins d’ornières et les aplombs
du temps montagne contre montagne
ce que je lissais de venin dans les étendues criées
ces versants lyriques
mes collines par l’abrupt de leur force de foudre
***
13 Août 2007
ce soleil qui plie ses ombres révolues
dans les coulées du jour
ce cœur qui s’étoile sur le fond des mondes
pour les pierres qui grandissent du baiser
de l’immobilité bleue de nos haleines
***
dans la douleur ferrée ces montagnes boisées
de chants inhabités
***
neige comme autant de sel lacérant
ces alpages de la nuit dans des plaies constellaires
***
l’éclat des sources portant du métal des vents
ta beauté d’amanite
***
je courais dans la nuit où blanchit l’écume
des rives l’îlot d’estaminet
14 Août 2007
ce long chemin du sel à même le marteau
concassant ma mémoire d’oubli
quand je prends le baiser de ta bouche féroce
comme une lame de lumière
***
l’enclos de lumière sur l’archipel en pieuvre
de cette nue sidérale
comme une naissance de la neige
sur des éboulis d’asphalte sans rivage
***
Guilhem le désert les orgues arides et les pierres
Blondies au gré des ressacs de soleil de cet auvent
Que gouverne le cri de cet auvent de platanes
***
de son déshabillé mauve du jour l’arbre hisse
le ciel de hauts fruits
la terre irise du nuptial ce rendu de chant d’oiseau
lyre
que le monde s’endort dans sa chair d’abîme
***
17 Août 2007
ravinant la lumière sur la rivière de tes lèvres
ce miroir d’écaille d’étoile posait nos baisers
loin dans l’autre monde
***
mes défaites restent lisses mes cendres
dans l’urne des temps avec tes chevelures
enrobant les barreaux dans le bleu
de ces libertés
qui crissent de peintures d’étoiles
***
pluie des sanglots l’irritabilité des sphères
proches de nos murs d’amour
l’inextinguible mort
ces zéphyrs d’astre de balafrante nuit
***
ce rouge du constellant ce flux d’amour
comme des balles dans la nuque
***
mortel enclos de peupliers aurore comme labour
du monde dans l’encre de nos murmures
***
d’où je te vis naître qui vient d’une chevelure
hors des palissades aux rires de nos amours
je suis le dernier visage
***
chair succombante à ce chant de l’univers
reptile comme pour la nuit
***
loin des pâlissantes aubes hors des nuits
sur l’enclume des fièvres
comme la caresse bleuie dans la clôture du jouir
***
19 Août 2007
l’architecture dans ses cosses d’écriture
poumon respirant de la pierre l’espace
de ma peau comme une théologie de la soif
tu viens comme perfection de la nudité
ces archipels de nos chemins dans
la pétrification de la lumière
***
dans tous nos mondes d’exil ces restes et ces torses
de plâtre d’éternité
cette pulsation des marbres veinulés d’aurore bleue
ces lèvres illuminantes comme la nuit sans gouvernail
je me risquais dans ce cri de neiges au fronton
de brassées de soleil qui nous séparent des pierres
de leur bouche d’ombre
***
20 Août 2007
Par les murs intérieurs de la mer
Par les lagons azurant
Cette amertume et cette clenche irrigante
De pierres neuves qui résonnent dans le silenciaire
De faille et d’effroi comme l’opulence des néfliers
Sur le vent avec ses bruissements lisse d’orgueil
***
ce sommeil qui déshabille la mort
dans des chuchotements de poison
ces courbes de l’instinct qui révèlent
les laines torrentielles et le bleu
sur les lanières du temps où la nuit durcie respire
dans sa patience aveuglante de rasoir
dans la multiplicité de ses magnétismes d’écume
***
je te suis fidèle dans ces pluies de matin
dans le bleu de nos veines mêlées comme ces rythmes
de la mort restent fidèles à la nuit crissante quand
nos mains lâchent le vertige pour nos paupières closes
***
l’errance des écritures les ossatures sans rives
des sables à l’épaule du soleil
ce qui laisse naissance à des miroirs de pierres
le desséchant exil de nos présences
***
21 Août 2007
ces pyramides de Mexique savaient les sommets de l’âme
nbsp;par les marches longeant le sang des générations
qu’écaillaient des poignards d’obsidienne et le velours
de la peau ce mal des humains
pour des bouches de miel et d’or la jugulaire incise
des jalousies
génie maya où l’homme marche à l’horizon de son sang
***
ce bleu des cicatrices comme des morsures de lèpres
nous nous savions dans des îles au porphyre de la clarté
dans cette géologie de la lumière
et ces bonheurs blêmes de cariatides altières
ce sel d’azur de nos cyclades intérieures
***
par la respiration de la pierre les lierres du temps
qui sont venus l’asphaltant azur
de tes mains sur le marbre de notre peau je rendais
le glas comme un sein d’ombre l’ocre des plaies
biseautant la mémoire
***
ces vanilliers d’espérance à la palme clamant des fronts
de la mer l’éclair mort
comme des linceuls d’écume l’irisant besoin
de toi que faisait la décrue de mes solitudes d’aube
d’une vague l’une après l’autre
***
tu disais la verticalité de la cécité
l’opprobre des chevelures de vagues
l’arrogance de ces profondeurs rendues
à la mer la déclivité des sables nourris des craies
de nos amours poreuses
***
et j’achevais le jour dans le ravissement de blessures
cette citadelle enclose dans un marbre inculte
enserrant la jouvence de son ressac de clameurs
ce que les jours dévidaient du sens de la mort
par-dessus les ors par-dessus les ciels notre urgence
de la parole de l’Ecclésiaste ce fruit des roses crépusculaires
d’axiomes blêmes dans la chair de la vanité je nous aimais
d’un soleil répandu dans des callosités de désert pour le brûlant
de ton souffle de menthe et les accords de l’azur et l’immobilité
de la foudre
***
t’aimer dans le silence t’aimer dans les tumultes
l’air hors des poumons dans des gorges vacantes
et lyriques où l’eau coule dans des géologies
millénaires
fortes comme notre extrême solitude comme un cri
assiégeant le sel de la peau
***
me nommer donnait l’ombre à la main
que tu posais sur le front de nos avenirs
***
25 Août 2007
dans la clarté musicienne cette maçonnerie
de l’univers sur un socle de ténèbre
j’ai sur la ville d’Ys d’une source qui se ferme
les portes de notre mort
***
pour les voix de la mer à l’amont des algues
qui nous laissent vivants
pour ce qui ruisselle dans le ventre des vertiges
pour ces incendies qui nous déssouchent
dans le temps des brasiers ce front lourd
du poids de tes racines
pour ces étreignantes cendres d’une périphérie
bleue quand l’amour dort de ses sables d’orgueil
et de ses orfraies de silence
***
démesure de mes doutes qui me rendent complices
de cette houle jalousant l’air libre de ses clignements
d’azur
***
POLAR
D’une chambre
D’un jour
D’un amont de rencontre
D’un remugle d’amour
Ce crépuscule aux rideaux tirés
Dans les bifurcations de la vie
***
de combien la nuit compte-t-elle ses vivants
de combien le jour maquille-t-il ses morts ?
***
26 Août 2007
je laisse mes armes qui ne parlent pas plus
haut que le souffle de tes lèvres
***
je ne sais où commence mon amour dans les nervures
du soleil
la clameur de la ville qui respire la peau des femmes
avec ces souches de parfum et ces sillages de notre peur
d’être deux
***
nudité des venins curare de l’asphyxie
lorsque le cœur qui déplace les étoiles
respire l’épaisseur d’azur alanguie
sur des vins de mouchoirs
***
j’effeuillais les jours j’effeuillais la poussière des amours
***
29 Août 2007
l’univers inaugural vient ouvrir de cloches lyriques
ta voix modulée d’abîme
d’accords graves d’une langue démantelée sur un chœur
de murmures
ce bout de monde qui se déchiffre dans des affres de silence
***
je penchais cette main du silence vers cette terre de l’obscur
***
l’irruption de pianissimi esseulés dans le grave
de l’oubli d’un nocturne
comme faille de la solitude
ces lèvres murmurantes qui viennent
dénouées dans l’espace de ta voix
pour déserter l’ombre ourdissante
d’un noir sang de rose
***
Pâques de ténèbre dans sa dimension d’aurore
***
30 Août 2007
mes nervures de sud dans le sang plombé
de haut azur ce silence
dans les éboulements de la mer
***
vers un cœur lisse et vacant près de toi
prédatrice de l’ombre
***
31 Août 2007
dans le ciel météorique cet Ithaque du retour
d’Ulysse
l’éloquence de nervure du divin mantouan
***
pour t’aimer dans la poussière et la clameur du jour
cet absolu de plaies ce don de soi comme la pierre
yeménite comme Gilgamesh roi triple écume des mers
de juillet ces noirs de cernes tragédiens ces failles
désertantes et toute cette dilatation des poumons
de la pierre dans l’écho de tes marbres qu’une
sève irrigue d’une théologie d’écorce respirable
en arbre de soif
***
j’espérais l’espace des ensevelis l’or reclus
de soleils intérieurs
ces épaisseurs d’horizon
dans la pleine clôture du vitrail
***
d’un bleu blessé ces bouches de bronze tressé
sur les peaux brûlées du jour
cet orgueil dans ses servitudes solaires
et ces orients de lèvres pour des lèvres d’îles dénouées
***
ces incomparables abîmes de morsures d’horizons
les percussifs silences de notre histoire de feu
de notre dépoli d’angoisse de nos bouts
du monde à chaque matin scellé de sommeils anciens
dans la margelle des fontaines au crible du verbe
de nébuleuses désombrées du temps
***
le temps s’enracine des pampres d’exil
ma voix dans la nuit qui sombre quand
j’édifie de translucides paroles pour le cœur
***
clarté sans gouvernail sans bras de femme sur l’horizon
***
…et les torses de plâtre et les obscurs triangles du cœur
–les absolues syllabes de la violence …
***
3 Septembre 2007
Ceux qui portaient leur mort
Par des cheminements de murmures
Par le poids d’angoisse des branches de nos arbres
Ceux qui éblouissaient la matière
Dans les ailes du bleu de griffe du soleil
Ceux qui obscurcissaient la pierre
Dans les torrents immobiles des gypses
De la lumière
pour quand tu viendras lasse
Comme dans un miroir de marbre
***
pourquoi nous aimions-nous comme dans des chaos
de renaissance… ?
***
le plomb des certitudes l’or ferraillant
des amours
***
ces rocailles après les vivants qui respirent
dans les failles bleues des abîmes
***
il a plu dans les larmes de la pierre au plus clair de l’écume
5 Septembre 2007
montagne désœuvrée
au blanc pisé d’hiver
à la lyre d’albâtre
ce qui reste des pas dans la neige
aux parois massives du temps
***
6 Septembre 2007
de toute cette chair d’éternité
sur mes épaules massives de pluie
s’érige chacun de mes jours
le labour des épigraphes stellaires
en miroir de nos sentiers
***
6-7 Septembre 2007
pierre bleue comme une caresse d’amour
cette petite main de la nuit pour endormir la soif
ces syllabes du vent
d’où croulait la voix de l’éloquence grave
l’eau résurgente parmi les enserres de l’or
dans les précieux augures des chapes de la jungle
***
beauté des femmes sur le couteau oblongue
de leur danse de feu
l’épure de noce d’erratiques fantômes
***
Prolégomènes pour une vision poétique future….
***
l’aire de ciel de tant de verbes de naufrage
***
reste ce que sont les nuages dans leurs songes
la paupière qui ferme sur des peuples d’horizon
le métal de la nuit avec l’éloquence du cœur
***
8 Septembre 2007
dentelles des pierres félines de Naxos
***
9 Septembre 2007
martèlement lyrique dans l’habitable du vent
***
pyramides d’Egypte de brûlante abstraction
comme un pieu d’orgueil sur le soleil
pyramides sous les lianes de couteau lunaire
Guatemala des stèles escalier de la nuit calcinée
***
l’impeccable parcours de la solitude
10 Septembre 2007
cette chair de syllabes
au port de nos lèvres
dans les pierres mortes
de paupières de soif
***
que dire de la mort sûre de ces éclats de vers
11 Septembre 2007
l’aurore sur son autre versant j’aimai la ville
dans ses écailles de Sicile silencieuse
semblable au lampadophore de la pierre
dans les nuits usées
dans les cors du silence
parce que le monde a pâli
murmurante de ses acanthes de phalène nocturne
des plus longs sommeils de la misère
dans les sables blonds nourriciers murmures
épigraphiques de l’ombre
***
l’oubli des nuits d’acier dans les sommeils
d’acanthe
les silences fluviaux dans l’ambre de voix
blanchies de Danube
***
comment dire la nervure de la plaie
ces laves de la nuit
de ces ciels décollés de leur azur
la mer dans ses prisons abolitionnistes
***
laissons aux morts l’errance de la pierre éprise
***
comme le temps bornait nos amours l’homme
sous la peau des déluges brisait l’arche des naufrages
***
l’anxiété de la pierre dans le silex abrasif
comme solaire étreinte de l’ombre
nos jours hantant ces seuils de l’éternité
***
je respirais les lointaines écumes
de ta chair
ces jours émeraudes de ton infini portuaire
12 Septembre 2007
ces fleurs scellées sur des livres fanés pour dire
le silence d’ombres prédatrices
les neiges nous déchiraient sur les feutrés sillons
du sommeil
je t’aimais dans des caillasses d’arrière-pays
ces confins clos de nos rivières quand je saisissais
le murmure de ton visage
sur des marges de miroir-
ces étés de paille coupés à la jalousie –
tous ces vents fauves sur les aveux secrets
de ces peurs de bleu dans l’éboulis de silence éruptifs
nous parlions le langage de nos adhésions
sur le limon errant comme avec des rivières immatures
ces paradis nus sur l’angle des vallées et sur le bois mort
de nos abîmes qui clament-
cette rivière qui rocaillait les paupières dans le bleu
d’épée à force de nuit
la terre vivante de nos premières sèves
à la fin des brumes-
te sachant mortelle tu irisais de soleil
à leurs sources
dans l’obscurci du silence tu étais ce blé d’abondance
cet abîme d’orgue d’arrière-pays de nuit mûrie
nuits mauves dans ses chairs complices des songes
ce temps de l’azur que nous murmuraient
les restanques aux œufs de pierres avec des paresses
de bras blonds dans l’eau glaciale-
irruptives douleurs modulées de ces étés-
des nuits de nulle part des soupirs de ruisseaux
des aiguisements de désirs-
fugacité des pierres parce que la sculpture précédait
l’éphémère de ta nature formelle
les bras doucement enroulés dans leur enfalaisement
d’amour- ces éphémères chevelures
sur ta peau d’épis blond le long de frontières entre
des sables conquérants et des sables finissants –
ne murmurant aucun de nos noms l’eau portait
les secrets d’amours ruisselantes-
le temps soutenait les amours l’écorce des vents
en irisait les secrets-
ce glissant des matins ces éclosions de rosée
notre mort mortelle dans ces couleurs d’abîme
ces vents ce nu qui coule de ces falaises sur des bleus
si proches
j’aimais la profondeur de tes éphémères silences
comme j’aimais le bleu nu des abîmes
ces entravements de l’oubli cette déshérence de la voix
dans les dire des arbres otages-
nuit des vallées quand la neige étreint les secrets des pas
d’abîme
—–l’eau imminente sur des coulisses
de rosiers et des tubulures de ciel
dans le couteau des cœurs plantés
ce blanc devenir des rires bleus
quand un vent de lèvres
toujours prompt à la morsure
endiguait l’ossature de nos amours—-
naufrage de nos azurs ces planques du temps
à la margelle de nos ombres de sables
ce que je savais tenir de l’avenir
comme une morsure des lèvres de la mort
l’abîme impromptu du bleu de murmure
d’un arbre prolixe de notre éphémère
ce qu’aucun sable ne sait de l’acquiescement
que requièrent les boucles du monde ?
je sais les chairs je sais de mes crimes
de ces sables ce cri blême de ta peau
sur le bleu
la peau close de notre azur
de l’oubli
je sais le sable
de ces chairs
sachant le nom du temps et celui de l’oubli
du temps rendant les armes
irruptives de la mer
je sais ce que nous nous aimions dans les anfractuosités
de nos pierres de fidélité
notre silence d’amour porte une mort solaire
qu’un champ ductile en prolonge le sillage
12 – 18 Septembre 2007
***
falaises des abysses grands fonds qui pansent
l’écorce des mondes
***
22 Septembre 2007
ESTAMPES
Tectonique des passions à gravir l’écume fertile
***
Cette acceptation de la mort comme autant
de jours désappris
***
23 Septembre 2007
royaume des pierres dans l’amande fendue
de la femme une décollation de ciel…
l’acéré de l’azur sculpté comme une naissance
***
dans la nuit qui se dénude la chute des reins
sur le fil de rasoir
la cassure des tambours du désir
comme un regain de femme dans sa robe d’amanite
***
ces pluies qui murmurent l’oubli erratique
un pas de plus sans toi pour ouvrir le néant
d’un nautonier sur les barques du ciel
***
27 Septembre 2007
peupliers du bord des chemins
peupliers de paupières
routes sarclantes de nos lèvres d’avenir
au labour des fleuves et de la glaise
vivante
ce retaillage au lampadophore pierreux
de la ville nue de ses nuits
l’ombre de notre ombre dans l’aboli
repli de l’ombre
comme déshérence ladre de ces peuples d’arbre
kalliste
1 octobre 2007
De ces pulpes de pierres décloses
De soleils
La main sur le monde la caresse sculptée
De notre infinie permanence
***
ce cobra de l’azur ce silence à peau froide
des déserts
ce sifflant de ma nuit d’implants faméliques
le dessin de tes courbes sur leur sommeil de sable
***
ces astres les yeux fermés d’un jaillissement
de bleu à la serpe
là où se perdait ma vie dans des poussières d’aube-
les rosiers rendaient le sillage de l’écaillement
de la nuit
cette perle d’amour dans le cru rouge décousu
des cendres de tes lèvres
je pénètre dans des fenêtres de mort
comme avec autant de soleils prêts à rompre
***
2 octobre 2007
dans des rades d’émeraude le lait des jours
des creux de sommeils oublieux de la soif
***
coulis de l’ombre cette duplicité de l’errance
cet équarrissement d’amertume que trace
la morsure des pêcheurs de vignes
***
dans ce jeu de l’errance la foudre tenait
de constellantes permanences
***
je te savais dans le rire et l’iris de la chair
***
nous étions dans l’éconduction de l’air
à la promesse de rivage comme on meurt
***
elle passait sur la couleur du jour
cette embrasure de l’avenir sur la ville
dans le jauni des nuits l’opacité
des cyprès étoilés de solitude
***
3 octobre 2007
dans l’éclat du rire la blancheur d’ivoire
de ta nuque de cygne
mon horizon de chair à la vitre angulaire
de mon souffle renaissant
***
l’archimage de la douleur la peau mêlée
de nuit et de pelures d’astres
cette mort comme draps de gravier au portail
d’un livre d’ombre à l’enserre graduée de présence
de ce grisou d’haletantes couleurs de misère
***
4 octobre 2007
là j’écris sur le bois des portes je mets les couleurs
vives sur les matières et les murs
comme ceux de zanzibar sur les boutres
je peins avec ceux qui gardent les masques
aux pigments vifs d’Océanie
je grave la couleur l’exil les poteaux et les tissus
de couleurs je compose l’artisanat de ceux
de la terre perméable
***
déraciné je suis
de lame de fond
toi l’envalvement
du cri qui s’échancre
les chevelures de l’âme
en spirale dans la nuit
et le jouir dans ces matités de mort
***
et si c’était ce jour de 15h 17 la fin des jours
parce que nous consumions
le temps des jours depuis l’aube de ce temps
***
je tangue et je soupir d’amour pour avoir voulu
l’architecture de ce remblaiement de toi
je te sais comme la pierre face à l’ouest
ce couchant de mon nom dans l’abolie verdure
de ce qui meurt
***
ce que j’incrimine cette détention
de la caresse
au seuil de ma peau barbare
la balle des morts dans des moelles
qui séparent des emmêlements de lumière
***
l’amour de la mort comme avec des veines
sans argile de ce bleu où toi et moi
recouvrions le sobre de ces bras tendus
pour la peur à la saignée de la nuit
5 octobre 2007
sans le soleil l’asphalte de ce noir coma
ce lucide de la marche des galaxies
***
8 octobre 2007
Ce basalte de la mer comme sang intérieur
De printemps bleu comme les écumes d’exil
Qui serrent le poing
Ce phare acéré de la nuit de ma nuit masquée
Comme taches de soleil d’anneaux
De lumière noire
11 octobre 2007
***
nuit plus nue de désespoir originel
nuit plus nue de la chair de grenade
des femmes
ce qui s’abolit par toutes les mers
et des vents sobres de glaïeul
par les pétales de lèvres et les baisers froids
de la clarté
nue nocturne de ces cendres futures de soleil
***
Dans ces jasmins de la nuit
L’embargo de ce blé lourd de tes yeux
…l’entre lèvres leurs pailles
de fleurs musiciennes…
12 octobre 2007
et sous les racines de nos songes
non pas la terre pour le froid du repos
non pas la pierre
mais le pavement de tes lèvres
mais l’embrasure de clarté du désir
***
13 octobre 2007
lorsque je crevais le nuage de ces miels de litanies
la cible du monde comme des pétales d’or
venait en sédiment
pour mourir dans ces écritures d’orgue
j’aimais cette foudre du temps pour
comme crime la venue de nos baisers
***
ce qui nous venait de la croix pour déjouer
l’or des mains qui se tendent
cette crudité de tes paupières aux portes
à la fin de ces ombres de couleur
sur l’avenir qui nous quitte
***
j’aimais l’ombre qui s’éloignait de son secret
je sais que je t’aime de cette clarté
par ce don de nos ombres
***
ce cœur qu’on lacère dans le corps des sculptures
***
14 octobre 2007
maisons tourangelles comme nos Fouquet d’enfance
***
17 octobre 2007
c’était avec Jean de la Croix éclaireur de la nuit
***
mémoire d’argile du Vera Cruz
ce champ des sables obscurs
trempé au front de l’éblouissante chrysocolle
d’un collier
ces lèvres dormantes au sourire totonaque
***
18 octobre 2007
douleur alchimique de la chair
et beauté et recluse
pavement de mes jours sonores
et leur glas
là rayonne le soleil d’ombilic sans racine
***
roncier de blessures octaviant l’ombre
de mon nom
***
…et que je succombe aux grands larges
de l’ivoire tes chevelures dénouées de leur ancrage
d’aube l’amarre augurale
de ces cortèges lents d’écume
pour les vallées de nudité je mûrissais
les ossements et les traces fantomales
en leur sein les griffures de l’océan
démarbré de nervures à la chair et à l’airain
des glas de notre nuit
ce cœur de matière l’atone baiser
en ces fibres et ors l’aboi de terre lambrissée
***
19 octobre 2007
ces vents de nord du néant ces vents de la soif
de ces beautés de fin de cortège
musc à l’aurore sous le chignon les roses
affûtées qui sombrent de baisers du pourpre
de ces jaspes de carmel
ce que je lâchais des cordages noueux
océaniques plaies pour les fleurs de l’oublieux
à l’écarlate vide de l’aube d’une mort rouge
la vendange des jours la caresse sur la joue
de baisers rouges
conchiant le marbre et le mur brut
du claustral ces barreaux de pluie
dans l’acier pour mourir
ne me laissez pas partir d’un cœur vivant
charnelles des neiges solitaires que je ne me hisse
d’un vertige d’abîme aux veines d’azur
à la morsure d’hiver ce qui gerce et pâme de mort
mon acier reverdi
***
22 octobre 2007
dans le sourire édenté de la pauvreté le crâne
de « vanités » renaissantes
***
et quand je te dis amie je sais ces caresses de clarté
jonchant la nuit de feutrés murmures dissous
***
23 octobre 2007
lorsque la terre tremble de ton parfum
d’ivresse ces roses noires qui s’attribuent le naufrage
des astres
océaniques amarres sous les ires du ciel
je porte en nous les quais et les masques totémiques
de toute mort comme l’eau creuse le secret
de la femme
dans la garance épousaille du fleuve de ma ville
***
ces seins d’ombre ce volcan de la nuit
fruits de cambrures dans l’ankylose du matin
et l’eau du métal usé pour foudre de ce ciel
et cette plénitude de cygne sur des neiges pavées
à respiration verticale de la solitude-
l’ossement famélique de la lumière aux tubulures
fluviales de ma ville au déhanché blafard du jour
et au corsage empli de tes chairs de linceul
***
graffitée de crépuscule dans le lourd velours
des villes
cette chair de surchauffe des murs dans leurs ocres
où coururent en leur temps le crible de la mort
et les jasmins bleuis de la nuit ce violacé
sous la hachure de l’ombre dans le cœur du sommeil
le chagrin de la pierre qui respire
***
dans l’horizon des pendus les ongles sur l’azur
meurtrissant de celui qui dit « délivrez-moi du jour
je ne suis qu’à toi ; ma mort vient, je me rends aux sables
je me rends aux vallées »…
je te sais morsure de paroles lapidant des inassoupis
de la mer dans ses yeux de résine
dans des soleils sans stigmate dans des aurores
chaudes sans ostentation « la mer pour mourir »
aux boutres de pays noirs sur des calvaires de couleurs
comme lanières dans l’immensité de mon désir
l’innocence lyrique de ce vent de ressac
comme cœur qui bat de ses lèvres d’homme qui rêve
« et sans toi je reste dans la solitude »
et la traînée de roses dans les mains de griffes
sous les baisers de l’angoisse « la morsure du temps
sous tes ombres soumises »
l’arbre et sa carrure d’univers au secret de la langue
de lumière quand tu dors
de la morsure de la mort du temps
là je te savais dans les serrures de tes rêves fauves
auréolés d’écume
« mon ange lorsque la vague pour te vaincre.. »
paupières sans rivage blessure des neiges de ruines
sans l’asphyxie au port de nos désamours
et demain dans ces dédales « pour un prélude d’Icare »
mon corps dans le tien dans de communes vagues
de falaises contrebutées d’avenir
***
25 octobre 2007
barbare de la barbarie de mes doigts de fruits
meurtris d’épines (hôtel Mariott décembre 2004)
***
comme invincible l’espace de notre espace
de peau l’une contre l’autre
j’ai vaincu la mer…de nos ténébreuses désaffections…
***
bleu de tant d’oublieuses incriminantes jalousies
à l’angle d’un soleil qui naît d’inquiétudes inclinantes
***
chirurgical amour je te songe dans des hémisphères
de tropiques d’avant l’azur
à la nudité de ces aurores quand pâlissent
ces corps d’amour ruisselants d’hespérides
de temps s’abolissant sur des crans d’azur
***
28 octobre 2007
je hante la mort dans la main de dieu
***
nuit du noir dans des margelles de puits croqueuses
d’amour sous les soies du déhanchement
d’enclume des beaux jours
cette séduction de la transhumance de désirs dans la gangue
des ailes d’anges comme pour la vie inextinguible
comme pour mourir sur des mers d’apesanteur
la couleur de tes doigts d’âme séchant sur des boutres de zanzibar
***
laissez venir ces sommets hauts dans l’espace
plus haut que la nudité du temps
et dans les espaces de clochers morts
et dans nos nuits terrestres comme montagnes
frappées au cadastre de femmes de rocaille
ces haleines dans la griserie conquise des certitudes
ton déhanchement comme ce grain du dérisoire
sur son masque de nuit
laissez venir la peau dans son noyau de rêve
ce que respirent les vents en brisures et nos torrents
d’enfance et cette morsure des falaises ces pétales de ville
à l’asphyxie des langues de ciel voyageuses s de mort
voyageur d’hiver dans tes stalactites et tes dents de dagues
sur nos amours
avec leur vent de peuplier frissonnant l’oubli même
de ce qui respire
tes yeux qui dirigent les nuits de désastre
la pluie de mes regards dans les paupières de mes abîmes
de silence reste la chair du temps cette pulpe au versant
des vertiges
le glacier dans sa fonte et comme un Groenland d’escale
pour morsure d’horizon
***
ces azurs qui criblent la voracité du temps
***
je voulais la chair de ton éternité
dans ma chute et la peau de la pierre
qui sait le cœur froid de l’incise d’ombre consentie
***
je marchais dans les hachures de tes paupières
dans les sommeils de fond d’abîme…
***
la marée des morts sans retour
je te sais mortelle comme la pierre
***
ceux qui disent la chair du ciel
ceux qui disent la neige des morts
ceux qui viennent dans le vibrant de la terre
***
collier d’astres à la gorge dans la terre magnétique
ces lumières de la ville qui clignent d’un vertical de blessures
et de désirs irrésolus
ce sextant des mondes à l’ombre blanchie des os
dans des draps absolus de neige à l’astrolabe du cœur
des montagnes
les écritures du vertige venaient en roquant le socle
de nos deux présences
l’hésitation de la chair au crible des coulées constellantes
d’un noir silhouettant les revers de la volupté
des porphyres de poussière
des hyménées de nova sur les lampes du temps
navires dans les oueds de mes songes
gorges de Korifla à l’extension de la nuit
je vais fleurir ton corps pays de l’ocre tristanesque
cette enfance dans la joue des ergs
ces ventres de désert d’où je viens d nuit
avec l’éclair froid du scorpion
1 Novembre 2007
Mon cœur habite une approximation de cœur
Dans la meute glacée de mes chairs
« et quels sont les loups en eux qui dépeuplent leur forêt »
dans leur tombeau d’âme et toutes ces quintes à vide
vers des ivoires d’hypnose
ce harassement de guipures de notre être
comme des pelures sur le temps et des achèvements d’orage
la glaciation de l’homme dans ses horizons
et ces ensommeillents de sable sous le crible de la peau
rousse et mortelle comme croissant de fer
dans des atlas de désert
la vie dans les paupières au sifflant de tranchée
et les mauresques horizons bleus des villes de mirage
au vibrant de la lame
j’achève le baiser aux vertèbres de l’ombre de ton verseau
ces griffes lyriques d’un midi aigu au poreux des sources
le bleu guttural des silences le criard aveugle
de la mer et ce pierreux du vent sur les blés de ta chair
la terre mordue dans ses fruits d’hyperboréenne brûlure
de tes lèvres
glissement des miroirs au biseau pur
comme cataracte de tes vallées d’amour tu vis de tes ombres
sous les lianes de pourpre d’architectures que caressait
de temps passé le porphyre des falaises
Et ta voix d’exil pourvoyeuse d’irruptives ténèbres
De peaux brunies de soleil
L’errance des chiffres nus de nos paroles
D’augural rouge de rubis
Je roulais d’angoisse tes lierres silhouettés de ciel
Contre la chaux morte des murs croulés d’haleine
Ce ganté de la nuit disait les tombereaux de silence
Comme tombeaux ouverts de lys griffus des blés
De ta peau contre la mienne
Je garde les prisons closes je garde l’ivoire des murmures
Dans des cellés de nuit nourries d’abîmes
Comme l’immatérialité de diamant dans ses nids
De volcan ses boues d’éternité
Fleur approximative de laves anfractueuses
Dans ses orchidées de chair
… » ces lourds seins de pêches de vignes… »
larmes blanches dans ses saignées fongiques
comme des clairvoyances solaires
là où tes lèvres sont des glaciers de tranchables
désespoirs
ces Elseneurs entonnant de brumes d’oubli
des dagues de vallées d’ombres les hallebardes
de hantise pour le graffité de la pierre dans son sommeil
d’innocence que notre volonté dresse sur des parterres
de fleurs extinguibles à leur brunes étendues
de crépuscule
il pleut des nuits dans les bornes de la détresse
et des vociférations diamantées dans les noces de la mer
ces racines qui vivent en nous à la crête
de tous nos orgueils d’acier
vous qui voguiez dans la clarté des morts
à l’émondé oublieux sur de suffocantes grèves
des midis de la houle
écume de l’amour jusqu’aux herbiers de la nuit
dans les revers de la peau qui se dresse à des fins d’orgues
j’irrigue là des morsures de fruits d’astre
sur les lents masques altérés du gypse de la nuit
je sais des femmes aux encolures d’aurore sur des sables
labourables
ce que savent les syllabes charnues du silence
de celles des fontaines au baiser de sève
dans la doublure de mon sable à l’appel de l’eau
ce reclus gouvernail de la fièvre lisse
l’icône abrupte dans son lit de lucidité
et son cuivre de genèse blafarde aux amonts lactés
contre les murs anciens
j’achève l’aurore aux pas mesurés de nos silences
doubles et complices
ce marbre de la vie dans la permanence de nos ombres
de linceul
sur le versant clos de la mer l’écume de ta peau a l’iris
de chaque faisceau d’or aux mains de tes encloses caresses
II
j’aime les montagnes aux semelles de stigmates
ce plein midi de fruit mordu comme un astre
de tombe au souffle chirurgical d’un cœur
dans la paroi des déserts
ce clairon de l’angoisse dans la sourdine
de nos escaliers d’azur
ce clair cliquetis descendant tout abysse
au revoir de la mer la baie vitrée crépusculaire
après le calibre d’acier de la vague après la vague
III
Je marche sur les lames d’acier de la nuit
Je respire de ces crépuscules d’ivoire de tes dents
Au sourire d’accident et au cristal de vin blanc
Ces morts cadencés aux foulées fleuries de nos avenirs
Ce temps des granges et des meules de corsages
Descendant dans l’ivoire de l’eau ce cru de soleil
Et les graviers de tes pas qui ne reviennent pas
L’augurale parque des désirs d’une complicité
Tombante à flanc de tes falaises
Ce que je sais de ce que tu respires
Cette faim à la fin de toutes les mers usées
Quand débâclent les espaces de ces pleins cœurs
a l’heure nourrie d’ivresses de crocs de chien
Les claquemurs d’innocences aux bleus d’ongles
Comme des syracuse et des amphithéâtres litaniques
De mort
Je venais de femme en femme à l’algèbre des rivages
IV
comme venait dans ma chute l’oraculaire passeur
de désert aux bouches nues de la terre sans chiffre
et sans horizon
dans la fluidité de gypse du vide et la soif abrupte
de l’oued de tes ocres de nudité
je t’aimais sans te connaître aux oasis de vacuité
des vents qui se déchirent
la nuit se repaissant de chants de fleurs
sur le gisant moelleux des houles de la terre
je grandis et je meurs de ces horizons
turbulant l’azur de mes jours avant leur désactivation
cette brûlure crépusculaire de scorpion sous le sommeil
qui macule de souches ces fibres ancestrales de l’arbre
des nuits dans la pure paroi d’un nu d’éclipse
ce bleu cerné de tes chants de ruines comme les abattoirs
du temps à l’ossement de l’ombre
comme algorithme revêtant des vents de miroir
aux biseaux de souffles dérisoires j’exalte dans l’errance
de la terre le pain lourd des clartés
et l’enserre du milan avec le cri et le vol libre
dénudant les vallées dans leurs échos de marbre
j’entonne des glas cautérisant des foudres sous des haleines
érosives
et ces porphyres de la colère dans les fondations de la nuit
et les fleurs de garance dans les veines incisives
de la ville l’ordalique blé du monde
de ces porcelaines pigeonnantes de tes gorges
ce bleu cerné de tes matins de crypte qui chavire du silence
de la chair
en tel Greco de sang défunt pour compte d’orgasme
mystique
V
ces zanzibars mauves de bougainville à l’incruste de boutres
étincelant à l’haleine des noires vanilles des femmes
et ces ors de neptune comme dômes des fonds de rivières
ces cailloux de lune comme dernières vertèbres
de montagne
ces acanthes de ruines et ces fascinantes si hautes
dans des flores de lèvres incandescentes
… » de quel incendie les couleurs de l’herbe morte
ruissellent avec les tresses de nornes torrentielles… »
les désœuvrements de soleil et les dégrafés
de murmures au seuil de ton silence
ces tisons illusoires d’aurore dans des bras d’horizon
boréal
morsures agrégeantes de ciels de venins
qui ne s’opposent pas à la nuit
des naïades au chant de satin coulent
dans le décolleté des fontaines comme un or
ruisselant et calligraphié
«… je suis fantôme mes flancs ne peuvent se souiller
de plaies… »
Vaisseaux
ma misère est neuve dans des ports de ténèbres
dans des orgues d’endorphines aux voûtes de ciel
choral de l’acier dans le capiteux de fougères
aux septembres brochés d’or avec leur plein d’oiseaux
dans ces cols de palombières et ce gîte de pétales
et leur sein de gravats d’automne
« …mourions nous de ces abysses d’os et de ces pourritures
de la terre de ces chants d’Ausone pour nos deuils… »
comme aux fossiles de l’azur dans la tristesse
et la désespérance des roses à la blanche lucidité
comme j’en sais la coulée de ces laves nourries
aux abîmes de ta nuque sous les lèvres du baiser
VI
et d’octuor et de ces chants dans l’âme solaire
se souvenant de l’origine de nos fièvres de pierres mortes
et ces sables contre des poumons de mer
qui respirent au pourpre des voiles
qui sarclent les vents et ce lisse de notre peau
ces givres lâches du matin au plus de ces alphabets
d’enluminures et d’airain sur mes lèvres de sel
et de rochers immergeants
« …ces nymphes dans le noviciat à la houppelande de tes secrets
de chair… »
mon cœur clair au souffle de l’écume et ce miel d’esclavage
dans le dedans des hommes le démuni
de ma main de fer au seuil de la passion et son trèfle de labour
1 Novembre 2007
Navires loin des chairs au sein de craie
du phare des ombres dans les midis de l’ivoire
lorsque le feu de nos regards abattait la cache
de nos violences aux granges et aux rubans
bleus des meules du temps
11 Novembre 2007
***
dans des lunes sans nuit la seule blancheur
de nos éclats de corail
13 Novembre 2007
***
dans les voilures d’encre bleue du bleu des veines
de ces lambeaux de la nuit
des robes de saphirs qui flambent de gravats d’étoile
l’étreinte aiguë de tes bras d’aurore
***
martelée de la nuit et marquetée d’aurore
la fièvre du jour sous le glissant d’éperon
de tes robes
ciselures des sèves dressées de blancheur
comme mise à nu de l’arbre dans ses songes
14 Novembre 2007
havre dans des chanvres de femmes hors d’azur
dans des calcaires pour paroi et des ongles
sur des clameurs d’alpage
***
l’arbalète pour la nudité et les scalpels
du vent
ces cheveux de chaînes d’une liberté ivre
***
et sous les peupliers d nos ruines le front
des embarcadères
vers les sillages de chevelures à la lame blanche des déserts
***
dans les valves des temps doriques les espaces
se dénudent à la déshérence de ces églises de chaux
contre les jours rudes de l’azur
***
là je suis dans l’enfermement de mes jours
dans cette république du temps ces débris
de vents occultes
je bâtissais ma demeure dans les milieux de l’ombre
dans les jarres d’abondance les étincelances d’eldorado
de cet homme doré et les signes d’azur de sa solitude
les nombres du temps s’étant ensevelis avec les braises
qui écoulent la chair des braseros de jalousie
ces bras longs dont les ombrages d’araignes pesaient
de tout leur crêpe de nuit dans les escales de la lumière
15 Novembre 2007
***
ce fer qui dit le sommeil claustrant des morts
ce collier de volcan
je t’aimais dans la mort pour ces voussures
d’ombre
et ces mondes renversés à leur pivot avec les incendies
de leur lèpre dans le tain des cadastres
et les nœuds des peuples de mer dans la beauté luisante
comme avec la soie de tes cuisses ce jailli d’aurore
tarissant aux cuivres des morsures de sourdine
ces décantés ombellifères de ces crises de nuit
les jours et les nuits et ce qui dans des flaques de nuit
donne la cocaïne habitable des fleuves le long des chairs
sur des terrasses où le couteau chirurgical de l’amour
trisse des voix d’infini lorsque la mort irise
des vallées les paroles anguleuses sous les dagues
des sommeils
quelques balcons que soit le vertige des après-midi
de silence
cette verticale dissolvante de la mort
nuit du 15 Novembre 2007
***
la falaise et le bris ombilical des jours
des displendeurs d’horizon comme vertige
que je devais à cette inhumaine incertaine
nuit du 15 Novembre 2007
***
ce cri que desservent les crimes de l’aurore
de flagrantes et irisantes humilités
des cimes pour les neiges et les pains d’aurore
comme corolles à l’abrupt de nos terres d’absolu
***
la lancinance au creux de son sillage
comme des perles ces décousus de l’aurore
parce que l’amour donnait trêve aux trajectoires
de notre rouge de couteau l’approximatif
de nos réverbères et de ce vrai bleu indicible
de l’acier
nuit du 15 Novembre 2007
***
Demain est ouvert à la virtualité
Nous vivons de fantômes hors de la matière
Et dans des images de vitrail
16 Novembre 2007
***
l’homme est nu dans la mort et ces champs
d’herbe verte avec ta robe verte et nos espoirs
sur les accrocs ronciers comme tissus de prairies abstraites
19 Novembre 2007
***
ce vent de fièvre approximatif à la fenêtre
de cataractes crépusculaires
le calciné de fleur tardive
l’hypermonde désombré de la mer
avec des dessous de harpe d’haleine
que nous glissions au fermoir de la lumière
***
ces valses d’avion dans le sein strident des écailles
de la nuit
ces pulsars noirs dans leur bouche de ciel
tes yeux rendus à leurs pétales d’antiques nues
***
ces cernes d’horizon sur ta nuque comme une barcarolle
de cygne l’indolence d’un baiser
***
rêver les pétales palis à l’Hélène d’avant
dans des vieux voyages d’avril chair et calice
de la rose de mes os aujourd’hui luisants
de temps anciens me remémorant l’ange
de cygne pourpre de parfum et de blanc bétyle
l’Hélène de verdeur vouée au fermoir des pierres
à l’antan des neiges et aux lierre et tenue
dans ma main de la nuit refleurie chaque pétale
de ce corps de rosée matin que d’aujourd’hui
et deuil et pleur dans le morir d’haleine de vent dispersé
23 Novembre 2007
et toi l’Hélène florale la part dormante de mon azur
comme chute des anges à tes yeux d’abattoirs du temps
l’odeur de vertu dernière de mes ossements
dans le refleurissement et les jonchaies d’aube
je ne sais où est dieu que seul territoire d’image sensible
jadis à la blanche peau de battements d’âme qu’au bleu
secret de tes nervures de sang ma vie se remémore
ma fin est mon commencement comme tombée d’ombre
sur de blancs linceuls d’un éveil de ciel et lys l’éphémère
chant de rose ressouvenante de la mort de la rosée
à l’haleine blanche et diaphane d’une main trouée
de temps venue la cueillir
pureté de baisers d’aube ce vitrail d’incendie
et havre où je me repose sur les fourreaux longs
de tes longs bras de velours avec des goûts rosis
de chair comme ombrée de nue l’herbe foulée
et recluse de guenille de rêves cette dolante
mort d’amour et fléaux sous le feu des blés
lèvres pour lèvres amantes
femme pour toute douleur du monde
ne suis l’homme d’un seul livre ni celui
d’une seule femme sinon celle de la détresse
ne suis l’homme d’un seul sillon parcouru
du labour de tous les sillages ces crêpes
de nos morts comme à l’amont de source
et ce nous reste sans femme sinon celle de détresse
et je te sais de parfum la rose verticale à l’éboulis
de la peau ce fascinant de l’ombre convive
de notre mort végétale de celles qui écrivent les orages
dans l’aigu des plaies à la tempe des mondes de vertes
nues aux brisures que j’emblavais de miroir d’amour
de toi et moi morts et vertigineusement verticaux
dans ces obstinées heures blanches de la mer
mimant des gémirs de brisants mon âme mon absolue mort
et ce que confine des jours où je prémeure s’inscrit
de sangs aux murs des astres l’ écaille de mes jours
que je chantais sur des orions de lumière cette nudité
d’abîme porphyrant de fleurs et de caresses
ces nuits de mourir ces indéfinis soleils
de verroterie d’univers là où s’engrangeaient les ors
comme seins avrilisant l’inextinguibles pas de nos ombres
ceux qui chantaient la mort aux anguleux
poumons d’irréfraction
cette mort de notre mourir où je plongeais
dans ces enclaves de lumière et ces amfortas
de clenches comme limpide et mortelle
aux mors du chant ce comme je t’aimais d’oracle
au réveillant obscurcissement de nos amours énazurées
comme vient la paupière blême d’où se ferment les yeux
dans l’écarlate des lèvres au goût de grenade
26 Novembre 2007
et que je t’aime et que tout se tranche au col de la hache
éclaircissante qu’une rosée de nuit baise de lèvres
des orages de femmes à l’encre spumeuse de ce creux
de diadème d’une mort rouge de masque
et nous sommes aux anges de tes seins à l’agonie bleuie
et aux épaves d’amour
mon amour dans les prairies vertes à l’ivraie vierge
du reposoir de tes cuisses lisses comme des digues
sur cette arche d’homme de déluge
***
cruauté des portes d’Ispahan des sables bleus
et des mosaïques la vanille dans le chant des sillons
nous perdions le cœur des hommes les rives où la conscience
perd pied dans les gangues du linceul
nous perdions le secret des eaux par les paumes qui se ferment
et les lèvres qui s’aliènent de leur soif
et mes nuits qui croulent par des chants de serpents
qui sifflent les affres de flores achevées
dans des croissances de paupières de grêles
cruauté de la rose et de l’enracinante enserre des bleus de la pierre
ces ciels de miel coulé de chiraz que des voix de silence entraient
de nudité barbare
pour ceux des débarcadères les sarclantes raisons du sable
ce que la nuit déchire d’une persépolis voleuse
dans ses narthex de lumière
***
étoile de dague sur cristal qui transperce d’un nu
l’attente et la forge des crépuscules
comment faire abandon de ces déshabillés de nuit
dans des robes qui tombent
roses sont venues sur les gorges des collines
« …lors ne chaut de mort ou de vie » que ces linges
d’immaculées plages de paupières nues
d’orties avec les cressons bleus et l’inconsolable
bris de la happante houppelande de mon visage
***
de ces tombées de jupes dans des verreries
de griffes
ces tailles basses où le monde est sans parole
ce murmure nu au poing du nombril
ces creux de vénus jusqu’à sa source et ses baisers
d’effroi que roulent des rubis jusqu’à des supplices
si désirés dans leur enserre
***
dans la nuit de ma mémoire ces ruisselants cailloux
du lit de miel de nos chemins en aval de douleurs
qui s’agenouillent aux rênes crénelées de nos cimes
1 Décembre 2007
fleuve de volcan et de miel
Rosa Ponselle
***
3 Décembre 2007
franchissant la solitude comme un crépuscule
sur la fierté
***
femme diaphane dans des luxuriances bleues et créssonantes
les hanches comme ce blé large croissant dans l’incendie arythmique
d’un dévêtu crépusculaire
***
et quel espace la mort réservait-elle aux jupes odorantes ?
***
5 Décembre 2007
et sur les ronces immobiles des ténèbres
l’écobuage de nos tourments la rapine
au chemin corrosif
mon nom avec le tien et la promesse du sommeil
ce qu’à la fidélité des pierres
et le cobalt bleu des boutres de cythère portés
d’écume se jetaient comme des masses d’enfance
qui mordent des fruits de lagons
et ces astres de ville qui furent du nombre qui furent
des obsidiennes de douleurs dans des champs
défroissés et des dehors de perfection
la part de l’ombre sans la duplicité des déserts
mon cœur qui détruit ce que les orages gouvernent
sous la lampe des refuges
et ces soleils d’écorces orange
les mosaïques qui se lavent de l’aurore diluvienne
comme avec des chutes d’innocence pierraillantes
et des têtes mobiles de nuages
***
les beaux marbres crus des sépulcres
de ces bleues veines nues des crépuscules
***
japonaise de nuque et de naufrage
***
l’immobilité des pluies a fait le masque de l’écriture neuve
comme sur la peau le vulnérable des pierres de la passion
***
comme le cri cette mort de la nuit blême
et ses serpents d’abîme
***
l’approximation des désirs de l’homme en ces cœurs creux
dans des boutres chargés du poignard
des fonds du monde
pour arrimage d’horizon
***
cette mort de l’amour à la crête blanchie
de la vague
ce fouet de foudre concassant du réel
***
7 Décembre 2007
d’angoisse et de nudité la blancheur de cette peau
de la peur et ce nuage rose au lointain
de ces rives définies qui te constellent
***
je mourrai d’alluvions de miroir sans leurre
et sans tain sur des crissements comme à la venue
de ton visage au moulin de verves crépusculaires
***
8 Décembre 2007
ces vanités renaissantes ces roses noires
qui s’attribuent le naufrage des astres
***
de Samarkand j’aime les femmes mongoles
dans le bleu de leur peau et le riz de leurs yeux
le tannage fruité à la soie rose de leurs pommettes
***
de ces déserts de ces lieux où dieu va en paix
de Samarkand de Boukhara tu restes bleue
comme d’un sang de flèche à l’amorce
de ces mosaïques comme à l’archer nocturne
de leurs yeux sur leur cible
***
d’ardèche de pays pur et de pays gris du pays
qui me donne son nom
de l’ivoire des rivières qui donne ce cœur de ta fatigue
avec ce blême de la pierre et ce qui claustre de cuir
les sources dans leur bruire le rebours de nos ivresses
***
…et que se disent deux pages s’endormant
lorsque le livre se referme… ?
***
et dans cette flore du temps
aimée du pourpre de cassure d’ange
dans ce temps de jupe et de linceul
comme cariatide je t’aimais de pleine aurore
***
dans ces chants de violons les graffitis décatis
sur les murs
ces violences de soleil avec la mort des temps d’avant
au-delà de la mer des murs qui s’écaillent
et les fenêtres tombales à l’encre des jours qui s’en vont
de leur mort de rues hantées
***
les arbres de nèfles dans les boulingrins d’azur
ces souffles de couteaux de coiffeur à l’angle de la rue
des fleurs avec ceux des glaises à l’oranger de la nuit
dans son chiffre et dans sa chair
***
11 Décembre 2007
l’herbe dans la douleur des ruines
dans ce rebours du temps
havre d’érection de la pierre
mordue de lumière
ce dont rêvait l’homme dans sa durée abstractive
***
marcel henri FAIVRE
je nous sais un avenir qui croît dans les ravins
de nos jeunes pousses comme les violoncelles
chauds de tes paroles dans des écumes léchantes
de tipasa depuis ces pluies écorchées sur nos harpes
***
comme à la fin des orgues le souffle qui manque
cette espèce d’augure de la respiration
***
le chant de la nuit ce plus beau cri du chant
frappée des pluies dans les archipels de tes yeux
***
dans le ciel qui touchait les essaims
d’archipel de nos évasions
***
ma mort qui venait du surcroît de la nuit
***
cette picole des rues ce gastrique de la fin
des opulences ce rouge sang vomi du nocturne
***
cette perfection de la touche d’azur
sur le clavier des astres
***
l’ivresse du temps dans sa dynamique
ce culte des jours dans leur passion
ce cuivre sonore de l’attente des orfèvres
et des morsures féroces de l’azur
15 Décembre 2007
cette solitude de sirène aux rugissants
jusqu’aux eaux dormantes des sortilèges
***
dans ces flaques de lune ces ombres qui me quittent
ces cercles aveuglants et ces fées d’yeux de loups
dans des brandons de landes aux récifs de basalte blanc
***
à l’ombre la plus blanche de ton désespoir
***
vivant de ma vie aux yeux de tes lagons
***
ce chant du basalte aux griffes d’orgue des falaises
dans la baie rose le tombereau des couleurs a l’aube
de la nudité
***
là où se baignent les murmures des ressacs
nue naissante fléchant au nadir
ces bulles qui crèvent sur le cœur des rivages
ce chant de houle d’ontologique embarcadère
***
18 Décembre 2007
blanc cyprès quand nous serons loin du jour
au fond des flûtes sonores dans la pierre abolie
sera l’encolure de la neige le moucheté de passion
cygne de cristal qui tisse l’haleine d’ariane
au labyrinthe du minotaure décousu
***
dans les filigranes du sang la lassitude
de la tragédie
et sur le chemin à chaque pierre de ce corps
qui rompt dans sa neige de sommeil
la fenêtre qui attend à la cime du cœur
l’odyssée de coquelicots sous les pas de la mort
***
18-19 Décembre 2007
l’herbe est sèche des chimères où gît le seul fer
du trèfle et le fracas de la mer sur les lèvres
nos murs sont de chaux au feu de blés coupés
au roussillon de ta nuque
là où tu lis l’azur débourbé de ses craies
et les sillons jubilatoires qui gisent de fécondité
ma rue est ce passage de la reverdissante nuit
qui nous creuse
érodant la lumière
pour des routes ignées de cyprès et de coquelicots
21 Décembre 2007
papillons qui éblouissent la danse sur les routes
à hauteur d’espérance
faux de la lumière ratiocinante de roses
d’embellie
et de flambée de jasmin de juillet
qu’ispahanise dans les ombres crues de mosquée
bleue l’éphémère et giboyeuse fièvre qui dort
***
27 Décembre 2007
et sur l’aube comme les doigts du monde
ces retours échancrés des lilas du matin
***
cicatrices du ciel les murs blêmes de la mémoire
le sang d’avant le baiser
comme du porphyre apprivoisé les récifs de la parole
qui masquent le sens éperdu
de ce qui fondait le sillage du jour
***
comme la mer dans les marges de sa rotondité
les albatros crépusculaires
de terre ferme
***
cette renaissance de la mer qui crie avec les mots
du monde quand se reboise la mémoire
du sable
et les épaves de l’azur
***
28 Décembre 2007
comme verlaine aux absinthes les papillons de soif
sur les lèvres et la danse de l’ivresse
et dans les demeures du vent ce qui demeure
de ce qui chavire dans le boucanan cristal rimbaldien
***
ces cris ces griffes ces crimes ces murs
de basalte de l’horizon ces chevaux d’ombre
et ces ferraillants secrets de l’acier
je posais sur ta main la caresse des lits de ruisseaux
ces graviers dans la gibecière des brouillards
avec comme le goût de ce sang de la chute
cette obscure morsure du couteau
dans le cri de la vigne ton bruit nocturne de femme
sur les dalles et leur limon de silence
et je rive cet enfer de la lumière à l’ombre
de nos bouches cet aigu du stylet aux premières
craies des falaises de nos amours verticales
***
cette arme blanche sur les sillons de la soif
***
mon amour traversait la ville comme la nuit
dans une agate vierge de vertige
***
dans la morsure de la déraison loin des miroirs
et de l’orgueil que draine le profond de la lumière
cette route d’ombre au verre pilé tenant lieu
de source et de chemin
sous tous les coquelicots de lèvres mordues des fontaines
comme araigne de cloches battantes les dormeurs d’orage
des cyprès à leur sommeil dans la chambre noire
des clairières du sang
***
Ce vestige de la pierre de fougères bleues et d’osselets
Vertige du blé lunaire car les morts et les esprits
De Nouvelle Irlande et les îles
De Nouvelle Guinée les épices d’épée sur les langues
De Nouvelle Bretagne de l’ocre
d’archipels de masques de la terre et la peau de femmes
De dieux et de guerres dans le mûri du cobalt
félines et statuaires viennent cette terre
de fracas et de violettes d’Arnhem et poteaux Kalabu
papouasie des rites ce sud et les coiffures
des dieux de bois oblongues et les cases l’avancée des pirogues
de plumes et de murs pour les îles Witu
de mortaises des morts des hibiscus de vagues
stèles et totems de pluie et les festons et les soieries
barcarolles et curare et la lucidité de la nuit
au sable d’épousaille de ce ventre des danses
de pollinisation des îles après les îles et des bleus de genèse
braises de forêts humides cailloux des transes
et pays des perles et des nacres
aboiements de plaines de souffle d’air de l’Equateur
comme sang d’eaux vives
comme vent d’obsidienne de gemme et de lave
catharsis des masques
et des écorces et des parures et bougainville de fleurs
d’où la nuit se fonde
de psaume d’ivoire
de la mémoire de racines
des chairs de la mer
31 Décembre 2007