photo-poesies, etoileorgue

ETOILES D'ORGUES


Le soliloque de la pierre

ce que murmurent les gisants de pourpre

… ces éboulis d’ocre dans les lyres de l’orage

magnétisme des ruptures
sur les sources de la soif

comme sur les sommeils de sable rougi…

d’un cran d’arrêt de chair

… et ces sources bues et ces joyaux de lune…

… les étoiles tombaient comme des cendres d’orgueil…

de stèle et de désert l’or nu de l’immobile

… et là  coulait le silence de pastels lunaires

… de ces paniques bleues d’où l’âme se taisait…

sources des vents comme les pierres de l’orgueil

… je venais de la pierre d’où ces solitudes…

ces abîmes dans leur moisissure…

… de ce vert de gris de nos âmes…
la profondeur

navajos

comme des corons de silence sous l’azur

dans des fournaises sans ombres…
des dentelures divines…

Golgotha des sables sous l’ombre des cobras

… ceux vivants sous des assommoirs d’azur

… et trop proche d’un mourir minéral

… et avec les orgues sifflantes du temps…

… nous risquant dans les chances obscures de l’abîme

dans ces horizons jaunis sous des chapeaux de sourire d’ombre

… à forger ce temps d’ocre ces empires d’espace pour le scorpion de la pierre

sans lune
(pour Ansel Adams)