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MA MAISON SOUS INCENDIE

viola

cette perfection de la touche d’azur sur le clavier des astres …

le cuivre sonore de l’attente qui demandait des orfèvreries et des morsures féroces d’azur

De ces ciels rouges de ces nacres du baiser

ce vent de fièvre approximative à la fenêtre de cataractes crépusculaires

… et les pains d’aurore comme corolles à l’abrupt
de nos terres d’absolu

des porphyres de poussière, des hyménées de nova
sous les lampes du temps

… et les fleurs de garance dans les veines incisives
de la ville…

j’endors la reptation de
la nuit et toutes
les couleurs

d’un vertige
qui s’évade

ces caresses de clarté jonchant
la nuit

de feutrés murmures dissous

… et les jasmins bleuis de la nuit
ce violacé sous la hachure de l’ombre dans le cœur du sommeil

… que je ne me hisse d’un vertige d’abîme aux veines de l’azur

Reste ce que sont les nuages dans leurs songes
la paupière qui ferme sur des peuples d’horizon

comment boiser les nuits
à la tribune dont la ville est un sommeil

…ceux qui éclaboussaient la matière dans des ailes du bleu de griffe du soleil…

pourquoi nous aimions-nous comme dans des
chaos de renaissance

de nos bouts du monde à chaque matin
de sommeils anciens

…îles au porphyre de
la clarté
dans cette géologie de la lumière…

… ce sel d’azur de nos cyclades intérieures …

cicatrices du ciel qui masquent
de sens éperdu le sillage du jour

…et sur l’aube du monde ces retours échancrés
des lilas du matin

De quel incendie les couleurs ruissellent avec
ces tresses

de nornes torrentielles…

dans la baie rose le tombereau des couleurs
à l’aube de la nudité

les désœuvrements de soleil et les dégrafés de murmures
au seuil de ton silence…
ces tisons illusoires d’aurore

De tes coquelicots de lèvres ces baisers

constellant comme un orgueil

…à la lyre d’albâtre
…aux parois massives du temps