Poesies, 2007

d’un soleil dénoué (2007)



↪ gilgamesh
↪ boutre de zanzibar
↪ nazca
↪ naxos
↪ kalliste



gilgamesh

Janvier 2007

dans les marges comme une inaccoutumée tombée de jour

le couteau de  lumière pour rompre l’éternité

le baiser de nos bouches l’étreinte

de nos bras dans la nuit la finitude du mortel

*

dans les respirations de ciel venaient les putréfactions

d’amours fausses

les marges de soleil

dans des plaies droites au regard de gouffre

*

comme ce qui jaillit de la même source le volcan

lourd de soleil substitué

*

…Et la mer comme visage dans le désir éternisable

*

de torse nu les fleurs jusqu’à la mer

la lassitude qui prend le sang dans des herbes barbares

*

ce qui s’inscrit dans la pierre  comme un cri diurne

*

dans le souffle de la nuit des éperons ruisselant

*

chaque jour l’un contre l’autre de peau contre

peau torride dans de vivantes failles



L’oasis des désirs ce qu’est l’eau morte

Aux mains voraces

*

a la cognée du jour cet effritement du temps

ce dénuement de la douleur

*

la voix qui écorche la terre des mondes

et ses hautes mers vacillantes

*

comme le surgissement de ton visage la croisée du monde

ouvert dans ce qui vacille et ce désaltérant

avenir des jours nus d’été 69 au 6 rue guiglia nice

*

Murs contre la force de l’été

Respiration blanche de ta peau calcinante

Sur nos jours qui respirent le tranchant

Calcination des murs d’avant écailles

De peintures mortes ces murs de mes rues

les nus profonds de ces murs


Des coulis d’ombres comme des foulards  d’adieu

*

brisures dans les corps de ces étés  des soleils

vivants d’où nous nous étions aimés

de ces ombres plus distantes aujourd’hui

que les parures de ce qui tremblait comme des hardes

*

tout l’or d’un cœur en poussière comme un chemin vague

que le vent rend aux pierres

et que l’azur déshabite de ses paupières de soleils

*

murs blancs des chaux solitaires sur des langues

d’été la brutalité de la craie sur les ongles

*

le vent de notre respiration dispersée dans ces

matins qui crient avant de s’incendier

ce souffle clairsemant de l’été ce jour

lâchant prise notre trace durable

*

de quelle tombe s’agit-il dans le crépuscule du jour ?

blancheur des abîmes dans le rire du glacier

sur tes lèvres

*

mur de l’enfermement aussi pur que la violence

lisse de la lame que j’occupe…

*

vitriolante nuit sur des matins au plus haut de leurs bouches

de glace

élimant le travail du sol immobile

*

ma main se crispe sur le ciel comme le cri blanc

d’oiseaux et des tortures de vent de lumière

*

comme le soleil dans ses embrasures le besoin cassant

qui pénètre le jour secret de ses rayons de lyres

*

d’un parfum qui se dégrafe avec la vacillance

de nos lèvres comme le sillage d’un territoire de la nuit

*


C’est qu’elle respire c’est que la terre se soulève de ce

Vent du dedans dans la marche opaque de

Ces chemins invisibles

*

dans le rituel de la pierre ce chemin de mort

cette éthique du silence de ce que j’ai su croire

 

1 janvier 2007

de ma fenêtre  j’observe l’inhabité de la ville

les dessous de cette même ville longue

et qui pénètre de crépuscule les jalons vacants de l’amour

*

De ma maison blanche s’évade dans l’accueillant du jour

L’ombre de notre blancheur

*

de cette force de bitume l’intelligence de la nuit

qui reconnaît là comme un vent de femme

*

je te sais là comme la nuit sait ce que sait

ce qui ne contrarie pas l’ombre qui vient

c’est ce lieu comme un ciel quand la mer se retire

*

lieu clos des sables dans le vent qui crie

*

l’enclave de ce que le jour dénoue

la mort de ce que tu crois être la mort

pour ce qui clôt ce satin de la nuit

*

lente la terre dans l’agrégat des eaux

la cassure de ses dérives comme une nuit de caillots

*

libre comme sous le sommeil des arbres

les signes vacants du murmure

*

ce qui reste de nous innombrable de la nuit à la nuit

du cœur confident

*

l’irrigation des nuits captives qui contribue au torrent

d’échos de tes lèvres

d’erratique brûlure

de tous ces torrents qui cognent nos montagnes

comme des nuits de laine et leur gouffre de tumulte

dans le sable de ta voix je sais les

suffocances de la clarté

*

ce qui s’écrit dans la terre comme nouées ces racines

de clairvoyance

*

ces soleils comme parole de ce marbre

*

ce souffle dénudant qui ne nous atteint plus et ce cœur

glacé démuni cette fêlure de soleil rauque

                                     *

dans la nuit qui fait rage dans le fond de la cassure

et le noueux du sang

le jour se donne un souffle de marbre

*

…et sur l’eau sombre de ta voix le limon vertébral

de ta transparence

4 janvier 2007

Massive terre charnelle qui draine

ces larmes de nos fontaines

*

ces  fleurs illisibles comme l’offrande foudroyante du regard

5 janvier 2007

*

L’herbe revenue à l’autre versant de la pierre

Sous des soleils de même ruine

Comme un règne brûlant d’immobilité

*

Ce vent qui crie dans l’aplomb de ces corridors

Dans les infinis de la chair durcie avec tes lèvres

D’arme blanche

*

…et je t’étreignais dans la nuit de la terre…

*

cette face solaire et comme affiliée à l’ombre

de ces jours encore jeunes de nos mains d’exode



L’incandescence des jours et des plaies  de vocalises

Qui jaunissent de crépuscules voies de nos collines

Eparses  au poumon de nos amours premières

*

Et si tu venais d’un cercle sans exclusive  d’une

Voie foudroyante diésée d’une ombre haletante…

*

…ce que je savais de la nervure de tes veines

dans la danse de tes bras

*

dans le grave de la fontaine cette désespérance de la soif

immobile

*

ce torrent disjoignant l’écho de nos lèvres balbutiantes

*

…c’est quand tu respireras ce ciel resté sans couture

cette route qui s’effacera par des chemins de la nuit

avec ces paroles d’herbes

                                     avec les secrets de l’enfouissement…


je suis venu à l’écart de vos vérités

*

ce vent qui s’incruste avec la mer défaite la rouillure

déferlante de ton haleine revenue

*

L’atermoiement  de ces jours d’azur qui finissent

*

volcanique de lèvre à l’irruptible extrême de la nuit

quand tu vas et que tu reviens de ton infini ces

barreaux refondant la galactique écriture de la terre

*

pour une mort  qui meurt la peau disjointe

de nos échos révolus

*

je t’aimais de cette foudroyante proximité des murmures

*

Elle comme la laine elle comme le souffle de la louve

L’irruptible assonance dans le probable de  mon futur

*

De ce disjoint qui surgit comme le plomb du solaire

Comme la paupière définissant le gouffre

*

De mes nuits sans dormir les balafres qui bornent

Des anfractuosités grandissantes

Je sais la dérive consumée de ces sangs enclins aux soleils

*

L’éclat des sources celles qui tutoient la mort

Que gravissent les fontaines grandissantes de la soif

*

Blancheur des murs qui meurt de la mort de nos éclats

*

cette  épure du monde que souffle ton rire dentelé de mort

6 janvier 2007

Des couleurs de nuit sous mes pas pour accueillir

Le jour

*

De ce qui s’inverse dans la nuit le visage lisse du silence

*

de cette montagne de nuit de cette masse d’opacité

la transparence de ton haleine

les fondements de l’inexistence

qui creusent le contre jour

l’azur élargi du souffle                        /                      le gravir grandissant

                                                                                   de tes flancs

et l’esquisse haletante de la glace

qui  pense l’ininterrompu

de la dérive                                          /                      ce dépoli des montagnes

                                                                                    dans le cœur  du souffle

l’amarre rompue à quai

au disparaître de la plaie                     /                      cette incrustable nudité

                                                                                    dans l’écriture des paupières

et cette faille de la respiration

ce lien vers l’infini                                /                      l’étreinte de l’espace corruptible

cette brûlure

dans sa gangue…                                /                      la mort immobile

                                    

Ces amours que l’on quitte dans des soleils mutilants

*

cette cassure qui défend notre transparence de miroir

ces gouffres qui pacifient le ciel

7 janvier 2007

ce soleil qui fauche la densité de la matière

d’un Pérou cuivré de lèpre vive

*

Je suis un mortel inaccoutumé…

Je sais la nuit dans son anneau dans son retour circulaire

Au point même de l’abîme

*

L’or de la nuit cet aplat de l’angoisse

Le dépli de ta peau avec les alluvions du jour

*

Ce que la vie a d’éternelle inclination parce que le jour

Se lève

Les parois de la mort toujours lisses dans ses fossiles hantés

*

la mer qui délaisse les yeux qui forgent les horizons

l’ébauche de la rotondité dans le bruissement des sphères

*

D’une armée d’ombre la pauvreté dénudante de

Lèvres qui ont gercé

                                     *

ce fleuve qui marche sur mes pas le cours irrégulier

de ses berges confidentes

8 janvier 2007

*

de ces plages qui dorment de l’ombre des sirènes

le crêpe de mes pas morts sur les galets

comme éclats de ton visage fantôme


la nuit les airs les astres l’attente de ces jours le long

des collines l’inarticulé de ce qui brûle

cœur contre le feu du cœur

*


Ce qui force ces ciels et ces crépuscules noirs

L’inhumain qui range ses ergs et ses sables

Le sifflant de ses serpents d’attente

9 janvier 2007

Ces montagnes qui brûlent de leur érection

                         Avec la plaque vivante de l’azur

La flexible sérénité de la mort

*

Brasiers des amours qui s’inclinent avant ce temps

Des ruines  d’un mur crépusculaire de soleil

*

10 janvier 2007

Ces nuages qui s’égrènent dans l’espace clos

De mes murs

*

la nuit tombe sur les épaules de tes fatigues et

la perfidie du jour avec son goût de l’angoisse

qui entrouvre les paupières

*

de tous ces barbarismes de nuits et de mots qui brûlent

avec leurs vérités de sortilèges

*

L’incendie du plaisir comme l’aplat aigu

De l’azur

*

dans le bleu où tu danses il y a le vierge éparpillement

futur de la nuit

*

des noces de montagnes avec des sommets d’azur

qui vacillent

*

je t’attends comme à voix basse sur le vif de ton souffle

*

dans le gravier de la nuit ces amours qui collent

à la semelle disjointe de nos pas

*

C’est la terre qui tremble comme des bleus d’entraille

*

11 janvier 2007

comme cette tristesse sous la lenteur des pas

le vent fantomatique d’une incise habitable

*

Ce qui dénude le cri ce qui rend au plein jour la peau

De la terre les rouages de feu du dedans

De ce fer qui féconde la densité de la passion

Ce ciel vacant

Qui avance sans une ombre

*

L’atonie habite des passions d’embrasures

*

Ce sont les pas enchâssés du soleil lorsque

La terre innerve de silences magnétiques

*

La lucarne du baiser avec ses ailes d’azur …

*

L’image de la lumière d’un carré de chambre bleue

Pour taire les crayures du jour

*

12 janvier 2007

ceux de la nuit qui respirent les vagues qui viennent

de phare en phare l’écume des brisants

ces corps qui mutilent le ciel un trépan pour l’azur

ma main dans l’extrême d’une pièce d’or à venir

*

Et sur mes angoisses qui se désagrègent l’abîme aux

Ténèbres basses

Qui revient dans le thorax


*


je t’aimais dans cette mesure où la nuit rendait

ta nudité sur l’odeur de ma peau

*

Ce que souffle la douleur sur ses pas d’amour

Cette crinoline d’odeur et ses vagues d’iode avec des coquillages

Incrustés d’un sang qui s’inocule

*

J’aime tes mains d’amour sur la surface de tes nuits

Qui s’inclinent

*

je reste ce baiser résolu ce glacier véridique de lèvres

mues et ces jambes de forêts qui tremblent dans notre

sépulcre solaire les mains menottées d’amour

*

C’est qu’elle est venue c’est qu’elle était

La vague

L’avalanche de la nuit qui portait le jour

*

je t’entraînais sur ce cirque de montagnes

vers ce silence sans cordée d’amours  qui dévissent

*


comme la glace la plaie lucide

je sais que nous sommes vivants avec tout le souffle

de tes hanches

*

la cambrure du désir dont tu sais le marbre

des mains d’un fer rougi

                                     *

mortelle transparence de nos douleurs qui respirent

*

cette certitude de la pierre dans chaque clairvoyance

d’un démantèlement de la nuit

*

cet immortel  laps de temps cette crudité du désir

*

comme je te voulais je te savais dans des  harpes

de lierres ascendants

*

mes ruines ma peau d’écaille avec des respirations

ameublant la noueuse volonté du souffle

*

L’hiver est tombé comme un souffle reclus avec une usure

De ses passions de fer…



Revenu des cercles de Dante restaient en nous

Ces vertigineux surcroîts  de l’angoisse

Cette plaie blanche de la mort asservie

*

bleue comme cette nuit morte d’éternité

*

comme elle criait sur ces espaces de pyramides

le sang vaincu de ses ombres sans apprêtement

*

l’ecchymose du temps à la terrasse des cafés

avec ses attentes de la fièvre

*

je rêvais de nuits de satin ces crépuscules d’Iran

plus loin que la mosaïque du cœur contre le cœur

ces Samarkand inclinant vers des cascades de pierre

et  ses ombres d’après-midi

au goût de lyrique

*

ces crissements sur la peau du monde qui bouge…

mes lèvres sur d’antiques vérités

*

ce socle de la clairvoyance comme ce couteau

de la nudité


je respire de la lame vive de cette nudité

de ta mort

mon corps réitérant ton futur

*

j’espère avec notre pastoralité cette civilisation d’oasis

et d’attente d’un temps que le désert a rendu

à son mûrissement

*

…mais comme j’aimais cette faiblesse du temps bâti…

*

le carcérant éffilé le sec des larmes pour te vivre

sans espace

je viens pour te frôler dans le couloir de nos

empierrements élargis

*

ce ciel qui s’affaisse cette ruine ravinée de gravats

définissant des aveuglements d’azur

*

…mais ces morsures qui irriguent…

*

ces jours dans les longs battements labourés du sang

*

peau du sang trait pour trait cœur au cru

du cœur dans le battement qui franchit

*

le désert c’est la nuit la crispation des ossatures

du sable

balbutiant de désœuvrement des étoiles sur

les routes de la soif  incriminantes désert comme

le sans soleil de la peau qui calcine l’ouvrage béant

au naufrage du couchant

*

j’aime ta peau comme le grain solaire

dans les rouilles de la convoitise

cet espace de  nudité qui carcère le désir

*

comme les désirs les empierrements arachnéens

donnaient des salves à la vocalise meurtrière

la force des chemins de rupture

*

cette  nudité que l’os lèche sur ses parois d’ombre

*

l’enchevêtrement de la glaise et mon désir de toi

brûlante

comme un enténèbrement de femme nue


13 janvier 2007

cette femme qui nous lie de temps sans retour

c’est l’azur

*

cette solitude de couteaux de sangs mayas

*

dans les glaises du temps la courbe nue

de collines comme un torse décousu

 

14 janvier 2007

*

reste pour aimer l’écho de ta peau

sur des galets géants

des œufs de pierre de rivière secrète

*

l’enchevêtré des chaînes sur les astres

*

comment définir l’azur de cette pierre d’orient

de cette balafre de temps d’une douleur susurrée

contre le cœur

*

je  t’aimais tout le long du limon de tes lèvres

*

ces souffles de poussière comme des clameurs

qui ouvraient la route



Le sang parle par la clameur sur la lame

Qui ruisselle

*

les années soixante inventaient ma jeunesse

*

je revis nos visages dans le vif du miroir

*

l’ancrage des jours qui biseaute le cœur sur l’ininterrompu

de ta peau une nuit murmurée

*

j’aime  à exister dans le fracas de tes yeux

*

l’épure de nos liens hostiles

*

dans  le restant du désir comme un haut le cœur

de  l’infini

*

cet arbre qui dénie la mutilation de l’ombre

*

l’obscur jour dans des tutoiements de la mort

*


Cet espace de brebis cognant la porte de ces sommets

Inextinguibles

*

que la terre brûle que le cœur s’enorgueillisse

du jour dans sa famine blanche

*

ce pouvoir dans le profond de la plaie

comme une proximité de ton sang

*

ces amours dans l’écaillement de pétales roses

ces amours dans  l’anfractueux du souffle

cette mort de fleuve sans terre brûlée et ce réel

qui brûle dans sa nudité

*

l’opprobre de cœurs chaotiques sous des avalanches

de doigts désirants

*

ces traversants du corps comme une lame pénétrante

l’irrigation de l’ombre sur ta peau blanche



la douceur des blés la confidence des sens

*

les lentes ravines dans le grave des collines

ce que j’aimais de toi dans ta brisante dérive

*

demain venait dans des soleils sans leurs fibres d’ombre

demain dans ce corps déchu ce mal d’être

pour toutes les routes du froid qui puisaient

dans le rebours de ton regard

*

ces escales de l’être comme des aveux élargissables

de la clarté

*

l’effondrement de ces corps en escale

*

comme des limites à l’absence cette ombre propice

pour démunir le futur d’une nudité aride

*

j’aimais ces gouffres définissant les eaux mortes

de chemins stellaires

ce fléau frappant le miroir acéré de ta nuit reflétée

l’équivoque de ces écritures de ciel de ces orions

improbables cette gangue de la terre à venir


j’aimais la blancheur de ta peau dans sa vérité

élucidable

*

la nuit  exsangue  et sans ténèbres et son

toucher d’hallucinant

comme des foudres de l’orgueil

*

ce qui semblait le vacant de la clairvoyance

comme la sveltesse des astres au miroir du matin

*

l’aguerri du sombre a ces clartés de prunelles

à la chaux de l’angoisse cette pelletée discernant

la nuit déshabitée

tu es venue comme un accroissement de paroi du cœur

*

à  genoux comme la mort dans les territoires du vide


*

cette écriture du corps sur les pages de garde de la souffrance

*

le travail exsangue de la nuit préservant

la laine marquée de la faux du jour

l’espace vulnéraire

17 janvier 2007

*

ce silence habitable entre ces quatre murs

ce feu qui marche comme une nasse de langage

ce poison  innervé  d’un souffle que tu insuffles

*

ces vents de soleils dans les vies furtives de nos amours

*

l’aube comme une charge galactique  une irruptive

naissance  au rebours de vénus

*

des diagonales du cœur ce que tu cherchais

dans l’implicite d’une blessure de silence

ces flancs de montagnes qui irradient

*

ce rire qui balafre cette bouche de sang qui irradie

*

l’arbre dans la synthèse des années les anneaux

patients comme les cordes vocales de la mémoire

de la terre qui chante

*


Le vent dans les arbres comme ce qui hurle

Le vide dans sa puissance

*

je forgeais le fer des certitudes avec des coloriages

d’ailes de papillons  qui sont

les écritures du vent

18 janvier 2007

l’eau cassante de pierres diffuses l’arpège d’infinis

cris  de torrents je me souviens sur ces galets des

poussières  de désir comme de sources lacrymales

de  toi ensommeillée

*

de cette mort transposée comme le dérisoire de la trahison

cet achèvement d’une errance chuchotée

*

ces  sortilèges comme avec cette peau immaculée

dans le pouvoir de la crinière

*

l’arborescence de la racine à l’absolu de sa perfection

d’espace

*

l’amour contre ces chevelures nocturnes ces herbes

sauvages d’une plaie comme la marque d’un secret de

paille entre les dents

la montagne qui respirait de notre souffle

comme un feu balafrant les cimes de nos baisers

*

ces chaînes  aux menottes de l’air sifflant

ces montagnes nous enchaînant  de leur souffle rare

*

je t’aimais d’une vérité de sable

d’une pureté de nu

d’un sang de silence

*

…comme une écorche de voix acérée…

*

nous nous aimions sous les racines de l’azur

*

des murs d’orage les yeux grands ouverts

*

ce que j’ai aimé dans ce grisou de nos veines

nocturnes

*

je sais la criblante lumière de la nudité

*

…la cécité de nos battements de cœur…

*

la mutilante volonté de la nuit jusqu’à la mer

cette éclosion du désir

comme un bourreau de futur ces reins de la terre

qui viennent éclore

*

ces murs qui nous enferment ton visage de miroir

comme un écritoire plus lisse

*

ce  cœur qui poignarde au cœur de la gravité

*

sur la forge du temps les cendres de l’enclume

et ce baiser des étoiles qui brûlent

*

c’est la voix du vent les cendres de ton écho comme

clarté de tes murmures

*

ces cendres du cœur dans des palais de vent

*

je lisais sur les sables le sang de tes paupières closes

*

comme tu venais de palais basaltiques ces remous

d’océan dans l’aval de tes sources

je savais aimer le crissement de ta lame refluante

*

le cœur carcéral

*

l’anamorphose torturante du désir

19 janvier 2007

comme les récifs sur des routes aléatoires

les cicatrices de la nuit

les blanches mariées de rivages inaccessibles

*

dans la nuit coupée à la serpe

dans l’attente du vide

avec des femmes vêtues de blés

*

l’excruciant désir de durer

20 janvier 2007

près des ronces cette source de verdeur qui

nous rend à l’éternité

*

les lambeaux de rimes qui nous viennent sous les doigts

comme la paille inutile de la séduction entre les dents

                                     *                                            

21 janvier 2007

l’exsangue épiderme…

…cet espace qui se ferme sur des plaies bourgeonnantes…

*

comme vient ce ravissement lunaire qui contribue

à la nuit dans son envers comme une torride définition

du ciel

22 janvier 2007

*

LUS SUR LES SABLES

23 janvier 2007

L’errance du glacier dans sa volonté neuve

De solitude

*

l’écho du torrent dans ses sources bourgeonnantes

*

ciels comme des nus jusqu’au cœur

                                     *

des bouches de baisers comme

des éboulis de bonheur

*

de la bouche à la bouche la vérité des lèvres

comme la terre brûlée du regard

*

l’engrangement de la lumière sur le vivant

palpable du plaisir biseauté

*

je te sais près des orages dans un gravier vocal

qui vacille

*

le ciel dans ses failles comme la falsification de ses plaies

*

L’Orion dans sa trajectoire à la tombée de notre rencontre

Dépoitraillant de logique le vent dans sa verdeur

*

et ces vagues vomissant d’autres souffles pétrifiés

*

dans les fonds d’azur de l’amour tu es cette aurore

jetée sur l’épaule négligeable du désir

*

ces criminables écritures sur des écorces solaires

*

sur des mains de tendresse des cales de solitude

*

l’irritable abandon de la joue sans baiser

*

ce que je savais de toi tortueuse comme la vie

blême murmure contre murmure

la vie étroite dans les étreintes du jour

*

ce qui m’enfermait dans des nuits ouvertes

ces écluses de femmes rendues à ces corps

 qui creusent le blé de leur peau

*

cette gravité de la parole qui aplanit les registres

de la houle

ces vents secrets de la mer

*

la mer immergeant dans la gravité des songes

*

au bout des forces ce goût du baiser

*

cette fondation de l’azur pour que l’homme respire

et ces vents qui s’épuisent dans des gésirs de plaies solaires

*

comme tu savais cette langue de la terre qui grandit

cette cristallisation inarticulée du plaisir

*

cet accroissement de la flèche en nous

*

le désœuvrement du soleil comme d’une colère

de guerriers

*

sur l’épanchement de nuit de rosée

tu venais comme une douleur

*

je te sais vivante guidée par des mains de fleuve

*

d’une aurore trait pour trait  acérée…

*

ce soleil illisible de ta fièvre

*

lisant sur des sables d’aveuglants cailloux de paupières

insomniaques

*

j’aimais ainsi la voix de ton sang torride

23 janvier 2007

ce sang qui scintille sous la flambée de la lame

l’heure de ta robe dans les vermillons du vent

*

l’errance de la nuit comme des taches d’étoiles

qui composeraient des terres brûlées

pétrifiées de soif grandissante

*

cette intimité de la vase

le règne indifférencié de ces sédiments d’homme à venir

*

ces soleils madrés de certitude

*

l’enclos terrestre sans le visage du vent

ce cri sans visage comme ciels nus de désirs traversants

*

j’aimais la mer pour ses illisibles clairvoyances

sur les chemins de ses ombres

enténébrantes

24 janvier 2007

ce  besoin de l’arbre de nourrir l’espace                                          

l’érosion érotique avec sa terre brûlée

25 janvier 2007

ses sillons creusés jusqu’à ces combats d’ombre

en même temps que ces couteaux d’étoile

*

l’ombre de mon amour jusqu’aux galets

des reflux de tous tes rivages

mon autre solitude cassante sur ces terrasses

vacantes

                                     *

stef       de tes cendres l’incandescence

*

ces  graviers dissonants de la vie les pas maladroits

de jardins hantés

l ’occurrence de ces matins avec des gants pour le cœur

blanc de nos rencontres

*

comme la suffocation de nos vouloir

au seuil de nos éboulis

*

je l’aimais de cet amour de l’ombre

sur le cœur qui manque

celui de notre peau comme couloir de ce noir neuf

*

ce regard requin de notre rencontre

*

pour promesse de lune cet espace de ceux qui vaquent

dans l’apesanteur proche de ta peau

*

dans la vacance des cendres vous partez

comme des structures de pierre et je sais

cet amour tombal qui nous éternise

*

ce soleil qui restera comme un sable de mes solitudes

*

l’avoir des jours qui se décomptent comme d’écriture

captive de pages blanches

*

cette Egypte de géométrie solaire

comme une mort sans mes mains sur ta peau

*

L’amour de la nuit comme soie noire de cet ut mineur

Où nous avons dû nous répandre

*

26 janvier 2007

ce chant magnétique des  montagnes où naissait

une source

comme une famine du souffle l’horizon se fossilise

*

ce que j’aimais dans les dérives du vent ces secrets

de sables ces plaies substituées dans des roussillons de soleil

27 janvier 2007

ce gravir de l’ombre qui sombre à quai

dans des extrémités de nuit comme plénitude

de cet amour qui vient

*

ces musiques qui crissent sans entendre la mort

*

ces pierres qui se composent de la structure de l’âme

le trépan derrière lequel jouxte ce sang de ciel

*

diamant dans ces arêtes de sang noir

*

je crie de nuit comme un gravier roulant sous les pas

croyant à l’attendrissement de la neige

*

mortelle la part de l’azur qui se déchire

le feu des jours comme le  souffle d’un aveu

*

comme je dédie la nuit à ces rocailles qui sont

le poids sûr de l’éternité

                                                                        la faille s’ouvre par ce soleil

                                                                        à clairevoie dans des vérités de sables

perdurant le cri agonique

des vagues rendant des souffles de soie

                                                                        à l’ordre du balancement des marées

je sais le mourir second

dans le degré croissant des insolences de lumière

                                                                        tu venais comme une photostase

de l’azur

au siège de la mort

*

des baumes de sables et de mer l’agonie

effrite la lézarde d’un mur d’azur

*

l’enracinement  des jours comme les sources d’eau

s’éveillent sous des cressons bleus d’amour

*

comme un grand séjour de la clarté  le sang

s’inoculait à une sobriété d’homme rendue

à des alluvions d’orgasmes

*

l’arable morsure de la terre  l’irruptible embrasure d’un ciel

sur le pas d’un homme

*

le souffle du temps l’arête d’acier qui monte

à l’échelle de tes soupirs vertébrés

*

cette dissonance infinie du vent des morts

comme le poids de la nudité l’ombre

murmurée avec des jambes de haute mer

28 janvier 2007

rouge coquelicot au cœur de ta flèche

le vent de la herse le seuil aimanté de l’amour

*

29 janvier 2007

 la terre se dénude de son poids nocturne

sous les serrures de saisons sveltes

*

ces murs d’étreintes lisses de l’opacité

*

ce berceau des morts quand la nuit est haute

le corps de la femme vivante de mes baisers

*

et venant de ce qui exulte le lazzuli d’un poids de ciel

je traçai là

l’acéré d’amour

*

j’aimais cette ville comme la pelletée de mort

de ce qui nous unissait de murs

de sables

de plages

*

la caresse des jours la mer ongulée

dans l’attente de paupières closes

*

l’azur pour gésir le mouvoir lisse de la mort

*

nous  ne voulions pas mourir nous nous aimions

de  lacérations de vivants passés

nos  joues l’une contre l’autre

*

ces nuits énigmatiques dont les mains se démêlèrent

*

je ne t’ai jamais reproché la profondeur de notre exil

*

ces arbrisseaux qui devinrent l’ombre sage

de nos avenirs dispersés

du square Christiné-Nice

1969

*

craignant la mort j’inocule le contrevenin

des jours

l’asepsie des couleurs sur la cambrure

neuve de ta peau

*

nous sachant sur des rives creusant le vivant

*

comme ce qui mordait le temps la faiblesse

de tes mains sur l’écorce de mon désir

*

les mains de ta nuit avec le vouloir de ce qui fut

ta souffrance

notre amour équarrissait l’azur de nos présences

enchevêtrées

je voulais tes baisers de pierres qui ne finissent  pas

*

tel ton corps sur ce qui serait de chair

la marée absente le velours d’accointance transparence

*

la force des liens qui vient

le velours de la nuit qui nous lie

*

mélismes des nuits qui s’épuisent comme je sais

le temps de notre peau sur des mirages d’horizon

*

l’aveu de la terre comme l’enclume des jours

de ses baisers rougis

*

ce venin du temps qui sent l’étreinte

*

la mort pour plus tard le chevauchement du temps

de ce qui s’embouche dans le galop de sang pur

bouche contre bouche

*

l’étreinte de ce qui veut cette mort inextinguible

*

ce soleil qui voile la pureté d’ombre de la terre

ce sang leibnizien des perspectives

30 janvier 2007

je donne mon nom à la nuit qui m’enfante

*

dormir avec cette inconnue que tu étais

et la houle de nos songes

*

ces rues qui sentaient le pain chaud pour la fin

de la nuit pour mordre des bouches de soleil

*

cet azur sous le clignement des yeux l’ultime

chant pour mourir quand le temps n’est plus

que son équivoque de sable

*

je sais cette prison des profondeurs ce duel muet

de nos désirs entretressés

*

ce seuil de la colère quand l’univers amplifie

les berceaux de ce bleu sans bornes

cette nudité des rêves à leurs racines

ce jour comme perle d’une pointe d’acier

*

cette mort pour demain fétide et sans soleil

comme d’aveugles draps d’incendie

*

ces sables au seuil des mondes

les rivages lisses de ton visage

cette caresse de vénus dans sa dernière rotation d’amour

*

l’aurore des roses l’errance de l’aveu

*

mon nom pour te dire ces caresses de montagnes

ces étoiles d’hommes sur les talons de tes nuits

*

ce cri venu du lisse des parois d’amour

*

je suis sur ce vertige verglassant quand

caresse tes mains des murs balafrés d’ombre

*

comment t’aimer dans cette mémoire du monde

cette frappe des astres cette oblique des caresses

*

je sais ces cieux qui naissent pour t’avoir aimée

*

comme des yeux

              calmement dans la nuit

le perceptible ciel de ton décolleté

*

la nuit préjudiciable cette ressemblance

de la mort…

la jarre saisissant la mémoire de l’eau

*

la nuit dans son incendie  ce sommeil ce souffle

de néant  ainsi que ces sortilèges de  baisers

le temps de nos amoureuses dérélictions

*

je criais sur des rades de navires sur ces étoiles de terre

ma main fermée sur les fruits du monde

*

t’aimant loin de ces voiles croulant les pontons de couleurs

à l’échelle de ce soleil

pour qu’éclatent  les usures de l’amour

31 janvier 2007

boutre de zanzibar

 

1 février 2007

La terre se dénude de son poids nocturne

Comme ce parfum qui ne dit le nom de son sillage

*

ces sourcils qui habillent le regard

*

vivante agonie

              la parure dépouillée des sables

*

du fond des gouffres ce terme à la source de la nuit

*

l’eau des vivants sur les pierres lisses de ton visage

*

le dessin des lèvres comme des vagues qui avancent

des pulpes de nuages

*

2 février 2007

…l’argent est un crime…

*

…pour brûler nue comme torche vivante

dans ta frigidité…

*

tous les diamants de la nuit pour ce noir absolu

dans la matité de l’espace

*



mes yeux qui veillent sur le cristal de ton feu intérieur

*

l’aurore étreignant la voix stellaire de la nuit

*

le poids du monde répandu

sur tes paupières closes

le diamant du regard pour l’espace

du miroir

ce feu du dedans dans l’insomnie de son mourir

*

je veux être aimé dans la logique de ta chevelure

au pourtour de tes hanches

de nos baisers fantômes

*

l’enclume des jours comme des battements de cœur

*

combien de massifs inextinguibles sur des aurores

d’avenir

*

ce murmure des pierres comme l’ombre du temps

*


Dans cette prison de la glaise terrestre brille

Un sillon clair le couteau étoilé

De tes pas avec la cinglance de tes talons

*

ce que nous savions du martellement de la vie

dans ce légendaire de la faim

ce bleu compact au fil du rasoir

*

l’amour comme une mort consommée

à la tombée des jours

*

dans la gravité de ce jour où tu es venue mourir

mes solitudes reconnurent leur source

*

plus belle comme l’être que tu entreverrais

plus belle de cette lassitude du monde

dans la cale de tes mains fiévreuses de vin

*

dans les contrées noires du soleil cet éclat

mortiférant de la fièvre

*

que suis-je entre tes dentelures de danseuse ?


J’aime ta peau bleue ce couchant indompté

Comme un couteau d’azur

*

tu as toujours sur tes ailes les folles ornières

du vivant

*

j’aimais ces crimes de nos mensonges

*

Dalila il ne fait pas nuit la pierre à sceller

brûle de ces enchâssements

*

comment vivrai-je de ces sutures de toi et de moi

dans le sang limpide de la nuit

*

je te vivrai de cette mort de l’herbe

au couperet de crépuscule

ce qui meurt dans l’étoile c’est la flaque

que je crois vivante dans le sang

vivant de nous

*

dénouée de ce qu’elle rend de chevelure

*

je meurs de ces creusements d’ombre


la nuit comme une contrition de la nuit

la chair comme un secret

*

cet arctique pour finir des dérives  de robe

dépouillée cette chair rouge dans les moleskines

de tes bas noirs de solitude

*

l’engrangement de ces irruptions de ton feu

pour me garder

*

cet embordellement de la nuit pour marbre mort

*

j’étouffe d’une mort limpide

*

je cherche cette vacuité vaine de nos origines

l’ivresse qui tentacule nos écorces

sans lendemain

*

ces nœuds de cris aux lisières de cravates d’ombre

*

ces hérissements ce qui crisse le jour avec des doigts

qui serrurent l’œil nocturne de tes secrets

*


Là où tu viendrais dans ces crépusculaires

Où la mort serait sans seuil

*

j’encorbelle ces cris de la nuit cette eau

qui secrète ce mourir des vivants

*

ce qui tanne la peau

                         les origines de ces langues

de plaisir

l’enfer  enfouillissant  les astres

*

les arpèges de mes doigts quand les étoiles

se rendent aux blessures même de la chair

*

3 février 2007

ces fruits qui justifient la fractalité de l’arbre

le cœur épanoui

*

tu ne marcheras plus jamais seule en étreignant

la solitude la peau contre la peau je te vois

dans notre ombre fidèle à ces gouffres qui disaient les secrets

5 février 2007

*

comme elle tombait elle aimait la nuit de ses songes

et quand tu vivras de ma vie dans cette ombre de geôle



je laisserai des marques du plus grand rouge

sur des murs de prison

*

porter des soleils de nuit quand je sais

aimer dans des pays de mer

*

ce secret des mains qui portent le désir et le toucher

comme une écorce de ciel

*

ta main comme une avalanche ce bouquet

où tes lèvres n’existent que par les fleurs

*

ce sang d’écriture de la vie

*

je viens dans les jours pour mourir de tes cascades

de chevelures carcérantes

tu m’emprisonnes avec la nuit de tes robes d’encre

*


j’ai suivi des chemins sur les fusils de l’orage

*


ces femmes qui sont ces sources du sang d’existence

*



le rêve l’eau le feu la densité de l’enracinement

*

comme j’ai suivi ta main dans l’emprisonnement

dans le cuir des naufrages défiant la foudre

*

6 février 2007

ce secret de  douleur rendu au propre du faune

*

j’ai des poésies sur les doigts comme des crayons

de couleurs sur ta peau

*

comment n’aimerais-je le sable de ta peau

sur ces saillies océanes

*

la main s’ouvre sur le sable avec l’écorce des départs

*

tu seras longtemps ce sourire avec ces épousailles

que la nuit déboutonne de ce pli de rouge aux lèvres

*

tu es la main sur la blessure le baume

sur des laves de nuages

tu es le traversant d’ombre qui parlait

du cuivre de nos corps




je m’ouvre au vocable

de ton amitié de cœur

*

avec ces liens qui tissent cette faim du sable

sur l’urgence pesante du naufrage

*

ce souffle de la mort ces avanies de poussières d’étoile

dans l’eau pourrissante de la nuit

*

ma vie qui sait la conscience de la mer

*

portant la nudité comme dignité

pour mourir de nos épousailles marines

je sais ces lèvres de sel jumelles de la clarté

*

je sais le monde de tes prunelles ce que la nuit dicte

dans les bas noirs  de ton mouvoir

*

dans mes amours tu touches le terme de mes incendies

*

comme ce rouge sur les murs l’éclat des lèvres

de ce rosier confondu

*



ce murmure des pierres ce bleu tangible

de l’ombre constructible

*

j’aimais la mort de nos amours perdurantes

j’aimais l’éclipse de ces soleils dans leur nuit de viol

*

c’est ce qui chavire dans l’entité nocturne

cette bure noire des étoiles qui confirme

la mort des temps

*

j’ouvrais mes veines à l’amour de tes nuits

*

les hommes usés de conquérir des horizons

caressés par des mains de mort

*

nocturne cet absolu marbre de l’amour

*

D’UNE SERIE D’OMBRES

7 février 2007

Parfum de l’ombre quand mes mains te cherchent

Derrière les fenêtres de l’herbe vivante


Ces ombres sur le désert signe de la palmeraie

qui respire


le cuivre de ta peau cette ombre solaire qui palpite

*

le gravir de nos rencontres

*

dunes des désirs ce crissement diurnes

des sables sans aucune ombre de doute

*

palme ce cri d’archivolte l’éventail se  tisse

de voie royale sur le ciel dans son arc

*

l’ombre de crime  ce couteau  froid sur les dedans

de la chair

*

cette disposition pour le ciel que montrent les pierres

qui s’enracinent

*

cet assombrissement de la volte des jours

ces nœuds marins aux restes de secret

d’auriculaires coquillages

(fin de l’ombre)

*

le troublant des jours avant la foudre qui purifie

*

l’ardeur des temps qui minimise ces troubles de la chair


et comme ta bouche connaissait le verbe

mon silence savait les couleurs

*

ces crises d’enfer avec des portes qui résonnent

de silence

*

mes doigts qui tremblent comme ceux des accoutumés

des vins d’amour

*

le cuir de la pluie pénétrant jusqu’à l’ossement

de la chair

le souffle herbé  d’une exquise soif

9 février 2007

l’histoire du monde qui creuse ce phare sur l’oubli

*

je venais vers toi de ce monde de pierres

*

ce que tu ouvrais sur les poings du vide

cette palpitation qui creuse par des plaintes d’azur

*

je t’aime de cette haleine secrète

de ces espérances d’horizon

*


en songe ce seuil parce que nous savions

les foudres du baiser

*

viens vers moi ces murs nous parlent de cette peau

qui casse de notre toucher

*

j’espère ce soupçon par le souffle sur le miroir

*

et ce qui vient cette vague qui fait croire à l’espace

dans ces tangences du cœur

*

murs qui creusaient l’ordre de la foudre

*

celle qui savait tuer de ses mains ce que je prenais

dans le baiser

vague comme un demain d’haleine ces longues

griffes d’avenue

*

je voyais là comme murs les espaces clos

de cette Océanie qui respire de pleine haleine

*

ce clos de rouge baiser

*

ces lèvres qui occasionnent l’incarnat clos d’une mort



d’où j’extirpe des creux de vagues rouges

*

je viens de cet azur  de montagne

qui souffle des cheminements de soleil

*

comment voulais-tu ces seuils de ma main qui s’ouvre

*

je m’épanouis sur ces lèvres de ton sable

*

elle venait sans le souffle froid

et ce crime bleu de la nuit

*

là où s’ouvre le secret de ta peau

*

cette respiration dans les greffes d’un vieux monde

de ce sommeil qui faisait la fin de ce mur de souffle

*

les larges avenues de ces souffles de noces

*

nous restions sur les paliers de l’orage

te respirant dans des gouffres de silence

des griffes et des nœuds de soleil

*

les vignes de la parole et la cambrure des jours

ceux qui arpentent cette morsure blanche

des montagnes les robes crues de ton ombre vivante

*

ces seuils du monde comme la nuque blanche

de ces montagnes d’incendie

*

l’ombre rouge de ta cambrure

10 février 2007

l’aède gravant son chant sur de la poussière d’or

*

la chair de la nuit a des frissons incendiaires

*

au versant de ces montagnes le temps a des érections

de pierres

*

l’ombre des sables qui porte en elle

la consumation des vagues

*

noces de la mer qu’un crépuscule jauni

*

11 février 2007


ces tropismes où les vents nous mènent

l’haleine avec le visage et la nuit titubante


au seuil coloré de Cythère

*

notre nuit hérissée de ses racines

ce feu même de la solitude

*

…des noces de cigales qui contrepointent

la blancheur de l’été

*

la douceur même de la blessure

pureté de la mort

comprise entre des  murs de mémoire

lisière de l’oubli à chaque syllabe de la nuit

dans un corps traversant

*

même la mort nous rend des limpidités

que refusent des ciels ployant de rouille

*

ce que j’aimais dans le noir visible de l’amour

ce sang du cœur dans la compression de ma parole

exsangue comme caillot respirable

*

j’aime le sang qui se répand de toi sur la peau

dormante de mon désir

*


chevelure blonde et filante tranchée d’un fruit

de ruines à la ressemblance de la nuit finissante

*

ce jour qui vient délier les mains proches des hanches

 caressées de ta naissance

12 février 2007

je souris de ces matins bleus

où l’herbe fauchée tient au parfum

de ta peau de ciel

*

l’empire des pierres à fendre

gravier de désir de la femme

ce cri noir dans le grain de la soif

13 février 2007

l’abyssale angoisse

au fourreau de la nuit

l’ombre des cendres dormant

 à l’embouchure des morts

ce creux des reins comme des

boucles de soleils mûrs qui vacillent

*

ces barbelés naufrageurs d’azur

nous aimions les hauteurs qui quittent le sens de l’haleine

*

dans le vertige révolu d’un soleil lâche

*

cette ombre portée sur un soleil vacant

*

l’usufruit de mes lèvres mordant le baiser

*

ce bleu c’était l’azur c’était le papier peint

de tes chambres sur le rêve

*

l’ineffable jour sans la parole de l’air dans sa crudité

*

l’inextinguible morsure au flanc du massif

sur le partage des vents

tel le visage du cœur

*

t’aimer comme un pourpre d’infini

*

quand tombent les paupières de ces torrents

qui dictent le velours de la nuit sur tes seins

15 février 2007

c’est la nuit c’est le milieu de l’ombre

*

la plénitude de nos plages sur l’haleine crépusculaire

les sables de l’horizon ce léger trouble du baiser



la nuit connaît l’avenue de l’aveugle

*

sur tes pas d’ombrelle avec le murmure contenu

de ces soleils de cigales

*

tes baisers bleus d’armure sur la contingence

de l’obscur

*

ce réceptacle  de la pierre pour nos amours

cette nudité de la violence veuve de mes désirs

*

les cavaliers des cimes ont la voix de l’étoile

*

je passais les mains au travers de l’ombre

saisissant le soleil de ton infini

*

l’épaisseur des songes derrière les barreaux

comme des lèvres de sommeil

*

cette volonté d’être du néant dans les bras

glacés de nos oublis d’abîme

*

les voiles du soleil au crible des morts

avec leurs mains caressantes pour les aimés de l’azur



les yeux de plénitude la flamboyance de l’étoile

*

je t’aimais dans la solitude et le déclin

sur la pierre et la surdité de la douleur

*

cette nuit qui est au cassant du mourir

ce que le soleil est au corps qui se lève de son propre sable

*

l’aigle qui s’acère sur le vibrant de midi

*

l’eau respirante l’eau respirable nous vivions

du déchirant du désir du voile des songes

ces cieux sans les bornes du cri

*

je sais ces chemins de la montagne ces visitations mystiques

*

ces souches de la pluie dans ces racines de soleil

l’insondable des pierres de l’horizon

*

sur le tumulte des couleurs les valeurs bleues

du ciseau de l’être

*

tu marchais dans des temps sans borne

mes pluies s’approfondissant au profond de tes lèvres


L’enjeu des sables sur des couteaux de soleil

*

les griffes de la soif qui te rendent belle

16 février 2007

cette étoile où l’herbe est foulée

*

cette mémoire de pluie qui par vagues nous donnait

l’amour de ces fontaines mortes

ces images blanches qui délient le jour

*

comment pouvais-je savoir cette grandeur de glacier

sur les lèvres de nos baisers

*

l’univers nous traverse de l’introuvable bleu

de ce que j’aimais de nos lagunes

*

la rivière sur le cours lent de nos baisers

*

l’avant de ta venue sur les sables

de cette plage pour ma première mort

*

de ce baiser qui prévenait le goût des roses

*


ce seuil des morts est à nos portes

*

l’infini poids de ces roses dans le massif

nu de leurs cendres

*

ma mort dans l’espace clarifié de ton sable

*

comment vivre ce seuil de nos épousailles

*

de ces rêves qui nous décrivent

ces flancs de jour sans poussière

cette lame qui creuse les jours de notre vie

cette suffocation dans le ventre de ces sables

*

et comment aurai-je su ces griffures de mort sûre

cette haleine d’enclume confortant les jours

avec cette muselure de l’ombre ?

*

cette main réversible  dans le gant des nuits

ce vocable des prisons

ceux qui déjouent les jeux de mort

les plans lisses de l’horizon

comme des noces de sables


des incendies de respiration

                         sur la mémoire d’un collier de silence

*

comme je t’aimais je savais l’irréversible…

*

tu me donnais cette cruauté de l’ombre

ce fer de la passion sans univocité

*

crimes des jours dans des allées d’haleine

du noir de la nuit réversible

*

vivant et sonore ce solaire de l’ombre

ce gouffre qui me lie à l’ambigu de tes

constellantes cendres de silence

*

mes souffles d’évanescence les morsures du pathétiques

17 février 2007

mes lèvres dans leurs baisers couvraient l’ombre

de ta nudité

*

les pierres bâtissantes  sous des douleurs de soleil

*

ces craquelures de mes couleurs qui dissolvent

les vernis du cœur


j’ai écrit la pesanteur de notre vide

cette morsure dans la chair de la terre

*

c’est la jarre sans l’eau du ciel le cœur absent

la pluie intérieure et les racines contre les murs

avant l’abolition du monde

*

je creuse le sable des morts

                                      *

cette architecture du lys

*

je bois la ville dans ces artères

dans ces  matins mats

à l’ourlet de ces architectures

quand la nuit est tombée

dans la mémoire de ses murs

et l’écho de ses peaux craquelantes

nous marchions dans des avenues de nuit

et mes pas ne touchaient plus le sol de ma ville

*

ces longs bras comme les anses de mes amours

*

comme la plaie lisible de ton sourire

l’archimage de l’homme seul

dans ses solitudes électives

ces longs doigts comme des crimes parce que

l’obscurité dans des herses de nuit dressait

d’une chaleur de corsage d’étroites avenues de mort

*

je t’aimais de ces yeux peignant la chevelure

de ta jeunesse

de ce crible portant le sommeil dans la détresse d’un jour

18 février 2007

et comme nous étions ivres de ce monde

les vents dénudaient les obstacles et les griffes

des pierres cette rosée nous sertissant

au seuil de notre propre cœur

*

dans ce pacte avec l’ombre la proie vierge

de la mémoire

*

la passion quand viennent les chaînes de ta peau

*

celle s’habillant de son désir

celle qui buvait du murmure des fontaines

*

des tertres de solitude

dolente de l’amour

comme ces massifs d’oubli de la pierre


ces caresses  d’abîmes

que je sais quand la mort

nous a pris sur ses flancs de paroi

*

cette mort qui mourait d’elle-même d’une eau avaricieuse

*

cette ville dans la solitude qui respire

de mon nom

l’avenue large de mes bourreaux

*

vivrais-je des latitudes alanguissantes

de ces barreaux mûrs ce lisse de la solitude

*

l’insaisissable  haleine de la mort

19 février 2007

sur les terrasses des ivresses au bistrot des amours

comme des vagues noires de lumière

*

la lumière du poignard relevait d’un bleu

de sommeil sommital

*

dans les récits du sable il y a l’orgueil de la mer

*

l’aurore  la stèle d’embrun de nos aveux


mourir comme par un incendie du cœur

*

ces paupières qui ne veulent entrouvrir l’ombre

de la beauté où je te garde

*

je te chante de tous ces chants de la mer à midi

pour porter des sources à leur couleur de profonde éternité

*

notre peau de la brûlure de soleils froids

a ton absence pour perles sur la nuit

*

ce corps qui refuse la clairvoyance du désir

*

je sais mon souffle sur ta nuque le serpent

 de tes boucles sur ma bouche

*

mes vœux volcaniques comme cette mer future

avec sa masse de chevelure sans fond

cet extrême de la nuit qui s’abouche

à ton corps déplié de ses coiffures d’aurore

21 février 2007

Pentecôte dans les mains de l’abîme

lumière qui croît d’une langue de foudre

sous des cloches d’aurore qu’une vocalise de la nuit


me fait t’aimer d’un infini noir

*

mains  maladives comme les fleurs de la pauvreté

23 février 2007

c’était la rousseur de ce grain du monde

dans le jour qui fanait

*

les angelures de l’asphalte sur les temps du chemin

*

cette solitude sur son couteau de nuit aigue

25 février 2007

peau laiteuse dans le profond de la douceur

cette beauté de gravier sur la peau où je pose

mes lèvres d’incendie sur ton ombre de duvet

*

désertique comme la beauté les saisons

qui gardent le maintien du désir

le retour du foudroyé


l’obscur de tes pas  l’attente de l’haleine

l’ombre d’or des chaos de siècles

27 février 2007

le long des cicatrices le temps

s’est attendri

la longue marche de la rosée  comme


l’épuisement dernier de la nuit

la raucité du temps à épaisseur d’ombre

l’homme de l’angoisse dans sa nuit forclose

j’éponge les clairvoyances du vide


comme le feu la convoitise de la neige

comme l’épure d’un jour maigre

l’air raréfié qui sied à l’incorruptibilité

du serpent

nous consumons le sang du soleil

cette brûlure de l’azur rêvé

dieu dans la plaie qui s’éloigne des sillons de haute mer

*

dans tes peaux bleues luxuriantes de mer

dans le satin oublieux de tes décolletés de sommeil…

*

l’être double dans la chaleur d’une respiration

et de son azur d’écharpe taciturne

28 février 2007

L’envol de l’imaginaire qui réduit la photographie du réel

*

cet azur dans l’ombre des cuirasses

ce méridien tranchant de tes certitudes

où je vois ton nom

l’opiacé de l’enseveli dans ses bornes de tumulte

je souriais à la  rive de tes chiffres  d’amour

*

la mort d’amour est une prison que le temps

lèche sur ses plaies

*

le soleil d’une nuit qu’une fois dans sa rotondité

nous verrait renaître

*

l’imprescriptible espace où gîte le diamant d’une étoile

*

je sais de ce jour la rue de mes amours

les tortueux chemins de ces pulsations du silence

*

je te sais revisitée ton visage contre le mien

*

pour paysage de ta vie une fois nubile je sais

renaissant de cendres les maux de ton ombre

*

grisou de l’attente comme une pensée des étoiles

ce gouffre du silence

*

il est de notre temps de vaquer à l’inutile

comme grain du sable dans la vacuité de nos géométries

*

sanglant amour pour déportation du soleil

*

dans la soif le creux de l’eau comme le stigmate

 de mains qui se tendent de cette insolence des sources

*

est-ce battement du silence qui croît de ce rythme

de mort dans l’artérielle violence du temps ?

*

ce que je burine à coup de nuit au réverbère

d’un soleil de main de mort comme élision d’une écaille d’amour

*

dans nos sommeils l’angulaire angoisse

d’un gisant sans paupières

*

je te savais capable d’une mort humaine

avec des orgueils de bouquets pour source de mouchoir d’adieu

1 mars 2007

3 mars 2007

étonnantes  mécaniques des consumations du désir

ces soleils qui se transposent

*

millions et millions de masques d’obscurité

du désir

*

4 mars 2007

lorsqu’il renia ses ors et ses vanités

proche de la plaie ses jours flûtaient

avec l’avenir de la mort

5 mars 2007

l’arbre l’arc en ciel l’errance de la terre

vers l’exil

racines que balafre la lumière

6 mars 2007

des femmes de blé aux noces de soleil transfiguré

*

comme une pluie d’épave ce joyau d’amour en grêlons

*

nos morts qui rendent un sable que je pose


sur tes lèvres avec les laves de la marée

*

l’âme des morts qui distille sa pluie de bleu de ciel

l’amont incendiaire dans son surcroît de mer

le vœu du temps dans sa main douce d’étoile

je sais ce qui vient de la nuit dans des ombres de diamant

*

ces oriflammes de chevelures ce poids des désirs

engrangés comme des joutes de vagues

sur leur morsure d’écume

*

cet abîme du bleu de la mort

ce froissement de baiser

8 mars 2007

j’écume proche de la soif comme une mer

ces paupières de rue de mes quartiers d’enfant

*

ces nœuds qui distendent les destins des nuages

*

cette lumière balafrante de ton désir sur mes joues


l’étreinte de l’ombre en son milieu cette respiration

biblique de la foi vers le vide

*

je reconstruis la décimation de ta danse

cette nuit vérificatrice des marées

*

j’accompagne cette nuit de flèche

dans le cœur sommeillant de tes yeux d’or

*

comment mortel

ce secret de mer

sur les quais du désir   d’une fidélité de soleil

                                     ces nuits de paupières

                                  de tes seins qui respirent

*

cette nuit de sable qui cible le parfum d’autres rivages

*

cette restitution solaire dans la lame féconde

d’un sillage du désir

ce sang prisonnier de source

*


ces eaux de couleur ces boutres qui dérivent

l’espérance parfumante de zanzibar

*

coupante dans le jauni de ces nuits si  chaudes

que les étoiles main dans la main s’achèvent

dans le ressac du rivage où nous avions rêvé

*

j’espérais le bleui de matins de sauvagerie

ce carnassier constat du désir

comme la vie coupante sur ses paupières révulsives

*

ce sourd passage du sang dans l’auriculaire

comme la main qui se pose sur la peau nocturne

de tes secrets

*

je rêvais d’une lubrifiante conscience de mes  racines

*

mes amours périphériques dans des chorus d’étoiles

*

la jouissance masculine

ténèbre brute de conquête lapidaire

9 mars 2007

l’acerbe du murmure ce meurtri d’une plaie

illisible

              dans l’abandon du sommeil

ma joue comme blêmie de soleil ma paume

contre cet acier de nos amours transparentes

*


je te voulais sur des meurtrissures rencognant

des psaumes de la nuit

de pierres égales comme tombe

je savais tes mains de feuilles d’automne

sur moi lisse rendu à la terre neuve

comme souillure cassante sous le ciel timide

sachant de toi cette hyperbole écrite dans le fond de ta main

*

dans le vide de l’écriture vomissaient les signes

de ces nuages de haut le cœur

*

elle fut foudroyée je la savais prise des griffes

de la terre dans le fer de ses gangues de passion


J’usurpais tes énigmes d’un sommeil

Sous l’ombre des hautes mers

*

cette mort des amants lente comme un éteignoir d’étoile

*

je dormais sur des neiges dans toutes les chances

d’obscures renaissances

*

mes écorchures dans la proximité de tes griffures de fond

                                     *

je tendais mes joues au soleil

sous les ongles balafrants de ta lumière

*

je donnais ma vie mourante pour le souffle

équinoxial d’un sable dans son haleine droite

et prête sur les tresses bleues de la nuit

*

cette mort de la nuit cette inoculation de songes

sur des horizons de désirs

*

je t’aimais dans tous les renaître de ma mort


celles qui furent comme cygne d’un temps

*

ce que j’incarcère dans ce bleu de l’âme

qu’une  lame au soleil dans la droiture de son être

passe comme une main comme un velours sur l’éclat de nos présences

*

ces suées du temps qui buvaient les marches lentes

de ta présence

ces comptoirs d’ivresse ensevelissantes

*

j’ouvrais les mains à tes désirs de nuit

le corps obscur de tes reflux

*

j’attends la mort dans sa blancheur

*

cette chance du baiser qui garde l’énigme

de la paille de tes lèvres

*

parlons de cette mort sûre

*

crois-tu mon âme dans des écorces de satin ?

                        

13 mars 2007

14 mars 2007

dans la face cachée de l’amour sous haut risque

comme lune ces vœux glacés du désespoir

                                     *

ces glaciers ne connaissant pas leur source j’ai

l’ivresse de nos gravats de nuit comme

des parricides de sommeil solaire

*

ce seuil de l’ombre avec sa  parole d’haleine froide

*

l’ivresse de ta peau avec la danse lisse de tes silences

*

la déconstruction de mes jours pierre à pierre

cette  décollation de soleil à pas lent

*

papillons comme de Schumann d’une brièveté

de galactique harmonie

 ma main sur nos respirations germantes à la connivences des vents

*

la terre qui s’éventre de consumer notre vide

*

c’était comme un bleuissement de mer d’écume

l’amour dans ses déterminations de ventre

*

notre fatalité organique avec ses bornes de temps

16 mars 2007

ce souffle dernier limpide comme toute rétention

dévastatrice de geyser

*

l’illimité que nous savons princière finitude

ces vides qu’avec éclat nous calcinons de révolte

*

ce jour qu’avec la mort jaune s’irriguait

d’une conscience de pastis

*

des dentelles de mort cette fange de vie close

cette foudre du matin

*

nous irriguaient ces veines d’enclume

dans les perspectives solaires de nos mains fécondes

*

je voyais la vie dans les attributs de nuits vacillantes


je t’aimais close sur ce qu’initiaient ces stries

de velours dans un espace à prendre

*

cet invertébral désir d’une touche mortelle

*

mes jours et mes nuits comme pour clore

 cette vivante altitude de la mort

18 mars 2007

de cendres et d’ombres les archimages du temps

dans le feu des vivants

*

dans l’ombre de la faim la terre a respiré avec

les doigts maigres de la révolte cette âcreté

des sillages de violettes

*

LUS SUR LES SABLES

19 mars 2007

L’entaille de cette lame samouraï

Comme du satin de nuit qui s’écroule

*

l’équarrissage  de la pierre sur un papillon veneur

ce bleu éphémère pris dans un égout de ciel

l’assoiffement  d’azur qu’une voix de fleur

écharpe à chaque ciel de la nuit

*

…d’une présupposable rosée cassante sur la pierre…

*

dans les coulisses du temps tu restes

une arme blanche sur l’azur

*

je bâtis la mémoire de tes masques

*

le monde est tombé à la ressemblance du temps

*

dans la morsure des âges la robe étoilée des plaisirs

comme une moleskine rouge sur ta peau

*

notre  terre apprise comme une prison

l’insaisissable amour sur des chemins de plénitudes

*

quand je mourrai

là sur tes seuils                                   de l’obscur cuir de ta peau

                                                 d’une caresse de lac

                                                 dans des murmures continus

                                                 de la pierre

*

comme seuls les sables savent les naufrages

*

ce poinçon du trèfle sur les sources de la passion

*

je sais la nuit je sais le prélude de tes incendies

les stigmates de la pierre calcinée

*

ma mort souffle sur des crépuscules incendiaires

des boréalités désirantes

des descriptifs de nuit calcinantes…

*

tu m’as dépossédé de moi-même d’une arabesque blessure

*

l’archange d’amertume au balcon de vent de glace

 (fin des sables)

20 mars 2007

comme je recevais les clés d’or d’amours bleuissantes

une ville charnelle montait d’un sommeil sans borne

le bleu du silence crissant la texture d’un jour sans visage


la mort montait aux lèvres comme l’horizon

d’un long frisson de ciel

21 mars 2007

ces plectres de l’amour sur les cordées du désir

ce fruit qui fleurit dans l’algue morte

l’écho chevelu de la mer cet aimé de juillet

 l’irréel  pourpre de rose qui cherche le vent

dans ses margelles ce sel des jours au levant

ce que je redoutais dans les prunelles minotaurines

de tes tréteaux de tragédiennes

*

dans des vasques de mort le temps s’éblouissait lui-même

de son lumineux dévidement

*

ce sable noir des laves l’altitude respirable

dans les ravines que boisent des réminiscences écumantes

*

ce que je savais de la mer la dénouée

de chevelure infinie

*

ce cri de l’arbre dans le midi de la terre


le sang fraîchissait dans les éclaboussements du soir

ce que commençait le labour de la nuit

*

l’éclat de la mer restait dans les poinçons du cœur

*

je t’aimais marine

dans les errances

secrètes de tes failles             ces cris aimant du soleil

                                                 comme le drapé tentaculé

                                                 de la  rocaille sur nos jours zénithaux

                                     *

comme le tarissement de la nuit ces épaves

qui viennent comme des chants de femmes


22 mars 2007

les réminiscentielles glaise de la vie  comme

ces débourbantes grappes du lait de tes vignes

ce fond océanique de ta voix qui me blesse

sur les lisières du temps

 je restais l’homme debout dans l’azur abrasif

*


cette étreinte des jours comme morsure de sel

la limpidité d’été dans son eau rare venant avec la mer…

*

l’insensibilité de tes peaux de pierre comme l’assise

de ta beauté qu’avive le bronze vers le socle de midi

au perron de mes plaies

je sais que commence ce pays d’écume large

que nous renvoie les cris de l’île qui gardaient nos écorchés

*

venais-tu d’escale impalpable comme le mûrissement

îlien de ces laits mûrs de la mer

*

je venais de ces glissants secrets du vouloir

*

dans ma terre d’enfance ce Carthage finissant

comme paupières marines la ciselure

des architectures d’enfouissement solaire

 sur la pointe de tes pieds d’avenir

*

ce noir soleil qui n’était que l’inquiétude de l’ombre

de nos chaînes à la gorge des temps


la vie nous rend pierre pour pierre

cet ouvrage de masque à fendre

*

les errants brasiers de tes corsages qui s’ouvrent

sur des atlas de dérives

*

pierre pour pierre ce qui se gravitait de jours

sur l’enclume de mes astres je frappais

de cette peur d’entraille la terre muette de tes désirs

*

combien d’écumes sur l’horizon d’épave de tes retours

*

…mais cette nuit des haubans pour les vertiges

de ces fruits obscurs…

*

ces folies qu’on écarte comme l’ombilic

de ton vrai miroir

je consens là  à l’écart du monde à deux doigts

de vertige pour couleurs de chants d’oiseaux

*

ces volitions de soleil disant la beauté du monde



avec l’armature des larmes

*

ce labour de l’homme comme avec des cryptes d’avenir

cette mort dans le rugueux du sable jusqu’à la racine

*

l’horizon qui donne les épures des temps

de l’amer cri du marbre la voracité consentante

*

…mais  comme venaient les blessures  les ravines de l’aurore

percevaient la caresse qui s’embrasait de nous

*

cette nuitesque volonté d’un gravir gouvernable

ce pays des écorces de femmes coupé profondément

*


j’exhume  l’ordure des jours venus de gabelles proches

 et tes songes de chimère

 ce qu’une terre attendrie rendait dans le sel des désordres

*

venues  des palmes océanes ces morsures  de temps

révolu mes nuits cannelées sur la nuque des brises


au plus cru de la mer cet espace jour après jour

nu de quand je te veux exsangue de mes défaites

*

ce que les gouffres de juillet à l’encombre

de notre vieil or d’avenir ton souffle vivant

vivait d’éternelle beauté d’errance

*

j’envisage les mots longeant les parcs de la mort

*

cette torrentielle ciselure de la mort couperosée d’amour

                                     *

…d’astres dans leur nuit de courbe qui à pleine courbure

dansaient d’obscurs vœux sur la peau  de nos écorces de noces

*

ces azuréennes boucanerie au portant de l’écume

*

morte qu’elle était

dans ce froid d’azur

de toi succombant

de moi au rebours

de ces tisons

larges comme un glissant

à quai de souffles mûris

l’effeuillante  glaciation

de tous ces pans de nous

mortellement ciselés

*

cet enjouement de la mort de ton irrespirable rivage…

*

je sais le songe de tout abyssale empieuvrement

de la mer

ma joue contre les blessures d’arbre et l’alangui

de la nuit sur ses fins d’une mort d’écorche

 sur la peau tannant des amours de soleil révoqué

*

ces espaces de peau proche de cette mer qui se fêle

*

27 mars 2007

l’arpenteur des astres se faisait résidant

dans la main de ma ville

ce carillon des jours comme morsure de tropiques

l’aveu de brisant sur le respir d’une âme qui en embrasse une autre

*


dans le fond de mes jours elle était la nuance

la chair de mes complicités

ces oasis d’épuisement sur les allées grêle de l’amour

*

comme je savais la langue nourricière de nos ombres

le temps se rendait imbornable du bleu de cet arable

précarité du songe

*

ma vie à demie morte de toi

*

comme la nuit porte bien le seuil de la folie…

*

la mémoire de  la main disait toutes les crispations

de nos engrangeant échanges retenus à la ressemblance

de mes fêlures tout ce caduc d’un mot de passe nocturne

*

comme ces fleurs que je faisais naître pour éradiquer

l’échange de nos propres morts

*

cette lame qui porte des aigus de soleil

*

ces beautés d’astres qu’on peut déclencher

refermant la main

*

ce concassé de sel qui meure épars sur le drap

noir de la nuit

les abouchements volcaniques comme d’un cri  qui consume

31 mars 2007

ce soleil de cobra avec ses ronces de mémoire

ce sel de désert qu’avalise la morsure reboisante

du temps je vivais des fruits de la mort pourpre du matin

ces jours qui ne sont plus que le sable du temps

la variation  inventive sur l ’approche des gouffres

*

fontainier qui vient aux sources celles qu’avive

le lambris de nos peaux mêlées

*

nous savions le brûlis du temps cette blafarde

cicatrice du silence lourd des amours

*

c’est tous les bonheurs de la mer sur le souffle


profond de ta voix ce pays îlien labourant

l’errance de tes promesses

*

encore la paille entre les lèvres

l’humus vorace d’énigmes mûries…

1 avril 2007


De cette mort ophélienne       

M’enfouissant dans les torrents de la vie

A mordre son cresson bleu je dénoue des chevelures

Qui s’octavient dans l’ombre glissante

*

et ces jours qui s’empourprent au midi

cadastral qui purifie la pierre jour après jour

cette asphyxie dans notre sensibilité du temps

*

ces poumons manquant de branchies dans la surdité

de la mer

je mutais de nos amours avant de larges abysses

*

comme je savais telluriquement tes reflux

les grèves gardaient ce «  toujours … » d’une onde

déversante de soif

*

cette âme seule dérivant comme une île aux garrots

des rêves

*

comme je n’étais pas ta solitude je savais

que tu me rendrais à ma misère

*

je calcine d’une peau au large soleil

mon enfance sans chant comme avec des hennissements

de lumière dans des bordures de soif

et des hélances  et de clameurs comme volonté d’amour

*

c’est un soleil qui plante ce bleu

dans les racines du regard

*

ces pierres blessées avec le temps comme ce forage

de la nuit sur les noueux de la mer

*

pays des passages comme avec un avenir de blessures

*

ce que je sais de ces roses qui illuminent

de ces arborescences de tes présences clandestines

cette trace dévidante avec le reboisement de ton souffle

*

2 avril 2007

cette argile façonnable ce sud du miroir

dans la temporalité de ton haleine

*

mon amour la terre s’est revêtue de tes attributs

dans ces attelages de pluie et ces mors d’azur

dans leur tarir

c’est ce qui commence dans ce désert de tes paupières closes

*

cette soif du désir qui est sans aveu

*

dieu chapitrait la poésie du monde grain de sable

par grain de sable

*

ce sang qui n’est que l’eau croulante

sans mémoire de la chair

*

tes bras pour l’éreintement ton haleine pour la morsure

de la parole cette obscurité de toi longtemps plombant

les œuvres du soleil

*

cet ensevelissement du doute dans le tremblant de la chair…


comme des couteaux mûrissant avec des aveuglements

de soleil et des mains de fièvre…

*

les parfums de l’ombre comme la peau dans son rehaussement

*

4 avril 2007

j’écumais de soif le long recommencement

des racines d’éternité

celles qui embrasent le jour sur des portes

closes le putride de la mer

*

l’Ecclésiaste dans des soifs de soleil comme ce cri

noir dans l’asphalte éperdu

*

ce ganté d’espérance de nos déserts d’or noir

comme des écritures de sang

*

dans la fébrilité d’avril ces épieux de soleil

sur ces roquantes avenues de ciel ce seuil de l’ombre

comme cendres tréflant tes tremblantes mains de passion

*

la cisaille des jours l’éperon incendiaire de sommeil

*

cette écorce de sang qui ouvre la nuit dans cette survivance

de l’éclat aboli

le suspendu des jardins pour t’aimer

*

de cendres et de nuits de ces soleils qui ravinent

*

je me hisse sur les déraisons de tes chemins

à flanc de songe

*

ce noyau du soleil où gîte le cœur de ta peau

cette nausée de vous qui dormiez de ma nuit

*

mes mains sur tes blessures qui marchent

sur des horizons qui s’écorchent

*

6 avril 2007

je sais ce masque la rugueuse maîtrise cognante

des incendies du cœur aux reflets de ton visage

comme l’orgie blanche de ton  paraître

*


belle comme le tranchant mortel de tes ongles

je nous savais liés au garrot d’amour qu’un souffle

de jour rendait aux lèvres de nos haleines

*

comment serions-nous ouverts au chant pur

de la mort sans l’étreinte asservissante du désir ?

*

comme une nuit qui blêmit  éprise

de son  propre infini noir

                                     l’éreintante pesanteur de ces offrandes

                                     vers des cieux mourants de leurs pierres d’azur

*

rien qu’un asservissement des sources

dans l’écho de ton paraître

comme un déluge de l’ombre

*

ta main sensibilise la source de mes racines

dans des désespérances de ciel

l’inoculé qui brûle des ses autres soleils

*


gerçure de la mer comme tu disais dans le temps

cette glaciation allant vers le cœur

ce mourir de nos incertitudes vers des bouches d’azur

comme à l’usure de nos crans de sable

de nuit consumante le réprimé du rivage

*

notre mort de sable horizontal

*

l’épaisseur de l’ombre se fait moins constellante

que les tisons à venir de nos baisers

*

l’ombre à paraître

                         la beauté de ces fleurs

                         de stridence sans sillage

*

glaciations d’éthiques

*

l’ignorance de la nuit qui fait mourir

des dieux en nous

*



pâques 2007

l’infinité du temps dans un ciel glabre

l’errance de la beauté qui dénoue

l’épure d’un chant de mort

*

volutes de vent sur des soies de la nuit

*

je fais ma demeure dans le cri dans des épousailles

au vent de tes baisers

*

9 avril 2007

l’arcane océane posait son sel sur nos lèvres

de parole

de ce soleil cru du psalmiste

*

10 avril 2007

des ténèbres nous faisions crier les douleurs

du vent ce madrigal de soupirs quand nos drapés

de peau prenaient l’épaisseur de notre vertige

*

ce lament de vitrail ces écailles d’écumes montéderdiennes…

*


j’irrigue mes larmes sur l’assèchement de nos déserts

*

13 avril 2007

nouant les cloches d’un azur de noces

tu es ce chant de naissance cet avril du trouble

ce grenache de la pampre

avec des boucles d’oreilles gorgées de leur sourire de cerises

*



dans la chaux vive de la nuit

le temps se divisait sur un mur

d’écorchures

ce miroir de toi dans mon reflet

comme la main qui m’éclaire

*



tu m’as redonné l’enfance de mes jalousies

les herbes folles et ce qui fait lever les hommes

moi qui porte le vent de toi

comme naissante comète dans la chevelure des rêves

*



16 avril 2007

dans ma ville je t’espère je m’enfonce dans

les veines et les aiguilles de la nuit sur les blanches

asphaltes des artères fécondes de toutes les paupières

fermés des anges de pierre

*

comment vivrais-je avec toi sans cette opportune

inversion de la terre dans le levain

de ces nuits de griffures ?…

*

les oiseaux connaissent l’aigu des planètes

comme ces chants trouant les chairs de l’azur

*

cette mort qui s’incline comme je parlais en rêve

*

mes nuits ne sont pas que des fenêtres sur nos désirs

je sais des dentelures solaires qui sourient comme

des fossiles  de nous sur le désertique tréflé de la mort

*

dans les landes de mes amours je croissais d’une

irradiance blême

nos naissances s’attachant à ces collines dentelées d’azur


et d’errance comme chemin sûr de nos baisers

*

cette mort impérieuse sur un asphalte de baisers caducs

*

mes lèvres pour tes lèvres sur ces bacs à sables

avec ce tranchant de la vague et ce mortel des rosiers

à l’incarnat des roses

*

ces matins lorsque ma peau de sa mort bleue

vivifiaient les vagues de mon nom sur tes lèvres

je savais la cédille des embarquements larges

et le crépuscule finissant de leur désir

*

ce rosier fléchant de son azur les  roses

impromptues de nos amours caduques

comme pour des baisers d’épines  la nuit

crue de ta main dans la mienne

l’impertinence des paupières dans son massif de sommeil

*

ce souffle d’impalpable crudité ce rose des  joues


dans sa chevelure

*

18 avril 2007

…l’arborescence de nos étreintes….

*

paroles prédatrices qu’emblavent des sédiments de marbre

de source lacunaire l’abyssale du verbe

qui essaime le désombré de la voix

ces transhumances de supplique sur un sentier

de lumière quand nos pas rejoignent la trace

d’accords anciens

cet arbre fractal ce vœu du silence

la ramure du temps se donne l’essor labial du désir en chemin

*

j’essaimais dans la ductilité du cœur

*

ce clignement du bleu  ce crime regardant de tes yeux

*

j’épousais ce bleu de nous même cet asphalte

de l’avenir

*


je t’aimais de cette bouche de mon mutisme

l’enclos de mes silences de verre oraculaire

*

ma peau sur la soie des rivages ma  perpétuelle

enfance sur ces châteaux d’écrins de mes rêves

ce naufrage où je me sentais chez moi

*

cette pelure du vent ce linge qui déserte

là j’allais vers ce corpus qui constituait notre

pouvoir de conscience sûre de son enfance

*

je t’aimais des baisers de la nuit dans les lames

de fond d’une chaleur abolissante

*

sous les toits de la nuit avec ses soupentes

clarifiantes d’où je rêvais de toi

*

dans les boutures de la lumière nous arpentions

les neiges de leur parvis d’aveux

*


ma main dans la tienne toutes les souffrances

dans la graduation de l’innocence sur l’acier

de nos feux nocturnes

*

ces cris nocturnes au vivant de la foudre

sur tes soifs m’illuminant

*

l’orfeo mourant de sa rosée labyrinthique

l’Eurydice de lèvres innommées

*

la morsure de mes lèvres pour redire le sang

l’arcane des jalousies

par delà l’aurore de nos murs

ne gardant qu’un seul souffle de la plus profonde mer

*

20 avril 2007

riverains nous l’étions par un même azur

qui nous définit

sur des terrasses questionnant les rivages

nous fûmes dans de blancs accablements d’éternité

*


vingt huit avril deux mille quatre vivante

et lointaine la vérité de l’étoile

sur le souffle fané de nos sources…

*

je t’aime avec des chaînes sur des espaces sans mesure

dans l’épaisseur de tes murs et l’ocre de la réclusion

cette nudité de curare

*

23 avril 2007

ces serrures closes de la vie lorsque mes lèvres

s’endorment dans l’ombre où je ne te quitterai pas

*

mes murmures quand tu ouvres les bras qui m’initient

à la lumière

ce sourire qui croule du dialogue de l’ange

au cœur intime de cette ivresse qui monte vers toi

*

mon amour somnolent dans son feu théorique

*

je caressais cette chair qui s’enfonçait dans le temps

de ses sillages d’avenir

comme tu naissais dans des orbes de soleil


comme la courbure de nos songes nous entrions

dans la racine double de l’ensevelissement de nous même

et tu tenais ces fleurs de la vie comme un voile

sur l’au-delà du regard

le monde naissait de notre présence

*

24 avril 2007

comment t’aurai-je aimé autrement sans les cieux

dans le centre de notre monde… ?

*

dans le lisse de ces blêmes aurores quand

je te touchais de mes mains sur ces murs

de notre nudité avec des portes de temps

qui s’écaillent

*

cette fin de nous-mêmes sur d’autres miroirs

*

je te savais proche de l’eau de la soif

*

26 avril 2007

mon amour mon supplice cette rixe comme ce chant arable

d’une jeunesse que j’imaginais pour toi

tu es loin de moi où tout est hanté

par nos doubles baisers de ténèbres

*

tu es mon amour de tous les jours

tu es ce que sont les vagues de mon désir

tu es ce que sont les roses venues mourir

dans mes jours et dans mes nuits là où

tu es la respiration sous la hache de tous les jours

*

27 avril 2007

mes sources vivantes ces encres noires pour nous écrire

*

dans le lit rempli de mon corps

je baise le vide froissé des drapés

de mon nu sculpté

*

cette rare source de la nuit ce sang glauque des baisers

de lèvres irruptives  quand tu rêvais de moi

*

l’irrespectueuse volupté de tes paupières closes

sur des carnations assouvies

ce temps qui venait de tes orages de regard


le sang en horde comme l’abreuvement de ce qui désire

*

j’avais donné l’azur sur les asphaltes comblants de la chair

*

je respire de tes battements de cœur

comme pour régner sur l’ogive de tes jours

*

cette ronce  des noces  l’argile du matin

comme le goût ensemensable du sel

ces épaves d’ombre dans ces lieux où l’on boit

de la mort là où mon dénuement connaît le futur

de nos cendres qui arrivent

*

cette beauté qui demeure dans l’errance

*

je te vivrais comme une clameur

un lourd passage d’écume

*

ces arcs-en-ciel négateurs de la mer

*

deviens  le souffle durable de ces falaises désespérées

*

ce qui désespère des crimes de ta fragilité

*

connaissais-tu ces écailles de beauté sur les lèpres

oubliées de la peau de nos murs ?

*

comment séparer ce jour de l’équarrissement des longitudes ?

*

plaies comme le cayenne rouge qui cisèle la terre

qui crible ce qui s’enivre d’une  lèpre que d’aucun

forge sur des lèvres pour ce pouvoir incrustant de la mer

*

28 avril 2007

dans le chagrin de la nuit je refuse ce qui nous sépare

du vivre de ce bleu de transparence comme la mer

solitude contre solitude

*

comme je tombais dans des azurs sans fond

j’avais des astres piétinés des récifs de soleil

mes sources de fleurs fanées ainsi que leur corolle

dans le noir rosier de l’éclipse

*


fusses-tu d’une éternelle angoisse que j’extiperai

ce calcinant noir de la nuit pour une embrasure

sur les combles de tes lèvres

*

je fuyais les dernières  faims de la vacuité

dans les yeux vagues de l’équarri du regard

comme une main dernière à l’approche de l’abandon

*

…comme nous nous savions double dans cet anneau

de brûlant soleil…


mes amours n’étaient que chrysalides du réel


cette écorce de  neige ce satin à leur flanc

*

cet avril comme contre jour sur notre route

où nous fûmes sous les faux pas de la clarté

*

l’incriminante vague

l’ossature du jour

le baiser nu de la nuit

*


la faux tombait la foudre blanche

ce sang de la clarté sur la nuque

*

et avec nos abîmes d’aurore ce reste de la nuit

pour croire la finitude du jour

*

tous nos horizons se blanchissaient du plus beau

bleu de la nuit

*

la mer tombait sur ta beauté de ce sourire  qu’elle

sait donner d’un seul tangage d’écume

*

elle vit de mes paupières elle respire du sang de nos

seules oasis

elle sait les rivages clos de ces déserts de passion

finissante elle sait les armes elle envahit ce plus pur

de l’ivresse elle sait le sang qui s’inocule je la savais

comme seule extase qu’un soleil prît en confidence

*


du fond de l’abîme ma main qu’un amour qui brûle

voit vaciller

              du fond  de moi

dans des angoisses  de gorges  mortes et vivantes

ce que je savais de plus enfoui de toi cette lèpre

de tous nos jours écrites sur des murs oraculaires

ces rues crépusculaires celles des clameurs de nos avenirs

*

comme ces clameurs ces rails de nos jours parallèles

*

comment savoir de toi ce qui se donnait

d’un sol qui se dérobe de ce firmament clos

main dans la main

*


ces abîmes ce constellé besoin de toi

dans cette soif enluminante des grands larges

*


Crespin d’un Wagner solaire

*


ce désert où je te respire  ce baiser de nos

solitudes irisantes

solitude de ta blancheur carcérante

*

mes mains connaissaient les hachures des

crépuscules biseautés

*

je te vivais de clairières d’air et de feu

*

nazca

…et je saisissais l’azur de ces jours morts

sous ces arcades florentines portant le clair

écho de nos ombres passées

*

sur ton miroir perdant haleine

la braise du regard

la buée morte de ton absence

*

3 mai 2007

je l’enlaçais dans l’Amazonie de nos solitudes

sans retour

dans des partitions nocturnes et graves

à dimension d’orage troué de ciels caducs

de ma main de vase son cœur était oblique

*

et avec ces blondeurs de jeunes chevelures

ces hérissements rebelles de la peau à contre jour

ces herses filtrantes de mes premiers frôlements

*

ces essaimages de papillons vers nos quatre

horizons dans des aigus larges de couleurs

*


cette force de la peur qui nous réduit à la nuit de la pierre

*

et comme ce bercement des étoiles

dans le grondement des geysers d’azur

*

tes bras ruisselants comme des poissons d’or

*

cette femme qui appose un sceau brûlant

nuit après nuit

*

dans ces eaux millénaires des serpents purs

de canyon et des murs engloutis aux veines

lissant leurs plis

*

l’étrange bruissement des os comme une sécheresse

dans l’endormissement des rêves

*

les couleurs échevelées  sous  des couteaux artistiques

*

ces bleus toujours bleus sous les haleines de la nuit

*


ces cordages conjuguant d’amour

au propice de la douleur confidente

*

nous restons dans l’écaillé de la lumière zénithale

*

dans ces carrosseries du vent d’un singulier

sifflement de la nuit l’abreuvant souffle

gravant sur ta  peau mes lèvres de neige

des passions d’épée reprenaient la pleine

torpeur d’un jour immobile

*

4 mai 2007

ces îlots sombres sur ma peau vieillissante

ces archipels de mon automne que les plus

profondes étoiles dans leurs énigmes

mes sabliers de beauté pouvais-tu m’aimer

d’un incessant arrêt de mort ?

*

je t’avais aimé de ces blés sous les vents

de ces cœurs  qui cachent le soleil

dans les tumultes de ta réalité de plomb



cette bouche pour le baiser  sur le pommier de ta joue

ce feu du jour qui ne s’endort que sur l’évidence close

de ton front sur mon épaule

*

ces seuls lambris du rouge de tes baisers

ces guipures lasses de ton sang de fraise

*

comme une hypnose  une injection d’énigme

sur des velours de nuit

je savais que nous ne nous quitterions plus

*

la conscience sur des chemins de ronces

plus pure fontaine qu’une rocailleuse sobriété

*

l’immarcescible à tombée de jour

la nuque du temps qui s’offre sur

des incarnats acerbes

des coulis de ce velours de toi

éteinte dans la nuit

*

5 mai 2007


c’est un territoire d’oubli comme d’une femme

explorable

*

l’espace se rétrécit dans le cerclé de nos cœurs

plantés d’une flèche sur un sang de mûre et de roses

ces anneaux saturniens où nous vivons

*

7 mai 2007


comme un désespoir roulant de ciel une encoche

ébréchée d’éternel

c’est dans la chair de la beauté au plus vivace

de l’azur que s’achevait  le cœur glacé à l’haleine de miroir

*

ma nuit couvre cet asphalte d’une irrespirable soif


dans ce baisement de la mort

ce couteau tranchant des coins d’étoiles

*

ces vagues comme l’exsangue des sables

pour toute caresse de demain

*

ces bras pour l’abandon le satin

comme ce bref reflet des constellations

le souffle de ces gouffres amers

*

8 mai 2007

là où la mort est toujours morte

l’enluminure des jours la pointe

acérée du temps sur le noyau du rêve

et celui de la lumière qui ne s’endort plus

*

je t’ai aimé plus qu’un seul ange ne pouvait le faire

*

l’or corrompt sur l’asphalte des devenirs

*

ce bleu des yeux cette éternité à perte de vue…

*

je t’avais aimée dans le plein être d’un soleil

qui nous irise

*

dans la nuit je te parlais de ces solitudes nues

de ces engrangements d’étoiles comme ma seule étoile

clignant d’une amoureuse déraison

le jour s’embrase de ce fer de la neige

qui brûle de l’immobilité du monde

je t’aimais dans la profondeur des couchants

ce vif tressage de nos sommeils

*

ces jours qui sont comme des haches

sur le biseau de l’azur

ce bleu profond de tes lèvres

*

d’une mécanique de mort ces herbes hérissées

sur le temps

*

10 mai 2007

beauté d’incendie sous le marteau des jours

recélante d’éclat

l’irisant vitrail dans son rechant

*

l’embrasure de solitudes enivrables

*

ce poids du temps qui roule sous des paupières de vagues

*

de cette lame gravant la pierre de nos paroles

la mémoire lacère d’un long sommeil

*

ce goût de sel quand ta peau se retire

dans des flambeaux lyriques

*

miel métallique dans son bleu de solitude

vierge d’une vie sans désastre

12-17 mai 2007



GRAND NU BLEU


C’est le bleu du firmament intérieur de Klein

Bleu de glacier de ces ciels de Delf

Bleu de l’eau nue des lacs

Ce bleu de l’orange d’Eluard qui nous porte

De sa couleur qui gravite

Bleu du vin des veines aux profondes harmoniques

De la terre

Bleu du conique de tes seins vallonnés de toscane

Ce que je crois en toi dans l’enchâssement de ces

Bleus débarcadères du rêve

Bleus ces lazzulis calmes du baiser de la nuit

Ce ravissement d’errance bleue des margelles

De nos oublis

Bleu de vigne dans des corridors de solitudes

Et son infinité veinulée de marbre

Ces chants bleus de l’écume dans le brisé

Eclipsant de la souffrance ce bleu de vent

Pavé de ces femmes au regard de plages

Ce bleu des cloches de verre dans son alangui

Pollen de lavande

Ces offrandes crues bleuissantes où nous naissions

Bleus l’asphalte d’irréversibles carnations d’ombre

Ce bleu des fonds de crevasses dans nos livres de chair

Et ce bleu comme un élargissement de la ténèbre

Je t’aimais de ta couleur d’aurore avec ce sein mûri

Sur des trônes de sables dans les marées de nos amours

Bleu téton à visage d’enfanteresse

Bleu organique des robes soumises aux géométries

Du galbe

Bleu de ce cœur en ces lézardes aimantes de cette pluie

 Fondatrice

Ce bleu d’enluminure dans la lyrique des racines océanes

Bleu masqué des tragédiennes aux regards

De cernes parés d’errance



Ce bleu d’avril sur des marécages de sommeil

Les épousailles et l’oubli de la peau

Ce bleu qui emporte tant l’espace de la fièvre

Dans des bouquets de tes robes de sève

Bleu de mon amour de ce monde dans la spirale

De ses âges tant nous nous aimions de ce cœur relâché

Que nous en avions perdu le monde

Bleu ce soleil et son absence dans le long boyau de nuit

De Lascaux comme bleu le sang de ses taureaux

Ce bleu d’effondrement de statue sur le front des astres

Proche de notre demeure

Bleu le plus pur de tes yeux

De la douleur bleue

Ce bleu de l’homme et de la femme quand tu clignes

De la peinture de tes cils

L’ecchymose des jours comme des paupières de vagues

Ce bleu de Tunis dans des  blancheurs de poignards

Ton sang de carrelage à la fraîcheur odorante

Des jardins d’arrière cour

Et ce bleu de lèvres comme une mort

 Dans son hasard d’éternité


Bleu de la douleur qui se calcine

D’amour de mort d’avenir

Bleu ce vertige qui ne tient pas cette rampe de mon vide

Cette ferraille de matière comme pomme de Cézanne

Dans leur chair tranchante

Ce cru de couleur de nu d’un Matisse

Bleue de trahison blême

Ce bleu constituant de nuit ce cri

Bleu de gâteau vers le ciel de Samarkand

Ce bleu des yeux dans la crudité yéménite des femmes

Et leur coquelicot de rire déversant au ruisseau le temps

Qui glisse de leurs doigts  comme de l’eau à l’épargne des sables

Mon amour je sais ce bleu des jours espérant la certitude

De ta présence cette éclipse d’un rire repeuplé d’aubes libres

Qui prennent racines

Comme viennent ces bleus de chevelure de toi nue

Sur ces bois de chevaux d’un  manège dans les azurs

De mes attentes

Bleu de cette femme qui m’aimait du plus loin

De ces horizons ne connaissant plus de parole

De nos attentes ardentes  en paquet


Le bleu de ce bleu dans des foudres blanches d’azurite

*

je t’aimais dans des éternités où tu n’étais plus

*

laisser des traces  engloutir le temps

dans le sang du monde

*

cette morsure d’Afrique d’un galbe de rivage

ces crocs de requins qui mordaient l’azur

*

la mort pénétrait nous prenant dans ses bras

dans la stricte exactitude de l’ombre de notre amour



19 mai 2007

tu es pure tu es égale dans notre mourir

*

ces balafres de l’amour ce matin et tes ongles

de ces crissants chants d’oiseaux

*

comment savoir tes rebellions hors de ce désir

de la nuit proche du baiser ?

*


ce qui nous rend visible et transparent en humanité

comme ces rêves roulant sur leur billot

*

notre souffle d’homme avec ses cartes maîtresses

recelant l’or de leur  battement  d’aile de milan

ces as de cœur qui savent la mort la lumière

des caresses de nos peaux qui se parcheminent

20 mai 2007


ces espérances de plomb                              cette absence fanée

                                                                        des gerçures  de vieilles

comme poreuses neiges éternelles

                                                                        solitudes

              *

l’invisible silence de l’incendie                         la caresse sur le hérissement

l’éclat de la beauté                                         blême de la peau

              *                                                         ce sommeil naufrageant

ces premières ombres qui succombent          de nos abysses         

au silex neuf dans ses liens                             nuit de diamant

d’avec une antique nuit                                  que j’en ferme des dédales

              *                                                         de silence sous des caresses

je partage les astres sur la                            acropoliennes

tombes de nos ombres

                                                                        cette éternité de notre peau

              *                                                         héréditaire l’une

                                                                        contre l’autre

tu marcheras au côté de ta mort

comme une loi de  nudité

              *

cette part de la douleur

pour dormir contre les étoiles

*

parce que condamné mortel les dieux nous envient

ces fibres de notre temps

*

ces bruits de silence que les oiseaux aiguisent

sur les biseaux de l’aurore

*

notre mort était innée pour ainsi s’affronter  à des désordres

d’étoiles

*

comme tu portais le visage du sommeil je dormais

de tes paupières sur les routes les plus longues

et les nuits les plus blanches

*

je n’ai que mes demains pour porter le monde

22 mai 2007

nous venions de vivre notre vie pour entendre la mer

qui chante la chaleur de ce temps pour nous en aller

*

…et je lis ma ville dans tes yeux qui la reflète

25 mai 2007

le hasard n’est hasard que par son règne

et d’être ce que je rends de ces deux doigts

d’âme à l’âme dans le granit de l’aube

*

Souffririons-nous de mort cette réclusion

absolue de silence ?

*


RUE DES ORANGERS

dans le jaune équarri du crépuscule

ma rue qui s’embrasait dans les cris

de ces néfliers ombrageant les boulingrins

d’un soleil plus jeune de caresse quand tu

me cachait sous des tuiles de temporel

*

j’arpente les pierres à la porosité des jours

*


ces murs crus dans la beauté écaillante ont 

la couleur de ce midi jaune des dimanches

et ces jambes de draps morts avec leur goût du vent

*

je mourrai de dipsomanie tétanisante

*

mes yeux tombaient dans la mer tant le bleu

de tes galbes épousaient le vent érosif

du temps qui vient

*

l’éternité de nos murs sur les murmures

de nos salives de pierre

*

ce que la lune savait d nos souffles ce cratère

et ces midis de falaises dans nos distances

*

je t’aimais comme pour vivre lorsque la rocaille

s’abouchait avec les vents…

*

comme les collines nous dénudant

ces mamelons dans le vivre du fond


de tes seins d’avenir

*

lune comme un rapt de lumière cette écorchure

qui cligne une face de l’oubli

ce lyrique ébrèchement de paupière d’une pelleté

de fer sur un chant raccordant d’azur

*

nos azurs comme s’immiscent ces pailles

dans tes robes de blé creusant la morsure

bleue de ce qui tend aux profondeurs

*

…vivre encore pour ta voix d’ombre et tes lèvres

de nos misères bleues…

*

cette peur galactique dans ce cul de sac de la nuit

comme ta robe de verre pilé

cette ombre des duperies de beauté sereine

*

du fond des lignes de ma paume la lassitude enclose

dans l’encolure du temps

*



cette tauromachie du monde dans les ombres

à l’aridité vivante des tombées d’amour de tes mains

*

ce linge vivant sur l’enclume des embellies

ces digues creusant de ces ciels riant

contre des fronts d’étoiles je savais t’aimer

comme une blessure dans le bleu de la douleur

*

29 mai 2007

cette rondeur du temps pommier limpide

comme un soleil cerné

*

ce parfum que les cloches donnent dans des chaînes

pour te garder qu’avec la terre s’endort la douleur

et des sillons de solitudes finissantes

*

ce silence de la douleur à l’approche d’un chant

fractal sur des bouches de velours d’ardoise

ce cœur bleu craignant les rancunes du sommeil

*

comme grâce l’ultime dans ses gants de nuit



ce temps de ciseaux pour une pureté bleue

*

ces lèvres qui mordent cette capitale des ressacs

ce fracassant de neige comme des portes ouvertes

et des bouches de vent ces pollens de l’amour

*

… comme j’aiguisais mes douleurs d’ombres

comprises entre la nudité et les lumières de la chair

*

le velours des jours sur la peau émondée de tes soleils orfèvres

*

Enchaîne-moi dans ces battements de cœur

dans l’ouverture de tes veines

ce bleu qui porte au calcaire ossifiant des étoiles

*

l’espace des roses ce verre crissant de mon désir noir

*

comme calvaire d’équinoxe  ce pli rare de l’arbre

surmontant ses ombres

*

je m’habillais de tes douleurs de tes couleurs



aux franges de tes baisers comme des fleurs d’alphabet

30 mai 2007


ces laves de volcan du bleu brûlant des grandes visions

du monde

ces éponges débourbantes d’épées lucides de ces nuits

d’incendie qu’avec mes rues sans sommeil je sais

nos paupières qui flambent

et la vie tremblante parce que le matin s’empare des tréfonds

 de la nuit

*

nue comme tu  paraissais  dans ces servitudes de la nuit

et les chaînes qui me prenaient à la gorge sans plus aucun

rêve dans des silences aboyants

*

les volcaniques vernis de nos pas qui s’embourbent

d’aube bleue dans un souffrir immémorial

*

tu connaissais les nuages dans leurs métamorphoses

comme des poids d’ombre

comme ces traces de nos stigmates d’incendie

*



comme ce ciel glissant sur nos multiples anamorphoses

je reconnais tes nuages

comme miroir de tes yeux  injectés

 dans des marchandages de sang

*

la ville s’endort sur tes paupières celle qui sait

la nuit tombée l’ombre qui se sépare

*

comme la mort venant sur la nuque ce rai d’aurore

la fauve morsure des hauts lieux de neige infinitésimale

*

comme je m’endormais sur ma mort il me revint

l’enchantement de ce noir de drap criblé

de tous les névés de sucre de ton avenir

*

Klein l’immatériel l’or spongieux de ses bleus

L’irradiant incendiaire du vide

*

mes nuits sont des stigmates d’intercessions

*

31 mai 2007

dans les rues les yeux des hommes sont ainsi

sculpteurs de femmes

*

cendres bleues de nuits injectées de ces mourir d’aurochs

et des désespoirs de château, l’arrimage de ce fleuve immobile

comme des Loires gravissantes de limon dans la pierre pétrie

ces angevines caresses dans des bordures de désir

cette limaille du temps comme une bure qui détèle en nous

la soif

caillot d’amour semblable à ces soleils dans des Naples

finissants. J’augurais de la suffisance des loups

ce qu’un trop plein de l’azur acérait dans l’air trop respirable

ces cœurs enlacés dans des lauzes que le temps crible

la barbare morsure de lèvres de cet aujourd’hui

d’un fouet de désir tenu en laisse

l’assaillante route des morts la demeure sise à l’encolure

domaniale des gisants

pierres poreuses des aiguisements  d’orage  l’obscur le vain

la vallée torve du couteau dans son sillon

morsure de granit qu’écorchait ce temps de tes falaises

à la conscience des ressacs

cette crédibilité de l’ocre sur les places où je te savais

enlacée

l’embrasure de ces secrets à l’heure qui précède la morsure

sifflante de tes baisers dans des bouches de rocaille

*

ma mort m’appartenait mais que valaient

ces rythmes d’enclume sur les jours où tu ne serais pas ?…

*

ma maison t’aimait d’une clarté dans ses jours bleus

cloisons closes au couchant de leur racine

ces murs des morts aux empreintes de mes déperditions


ces volets clos après ces soupçons de mort que je voyais

d’avenir….denudare mortem  je m’approche des os

de  la caresse des cendres…d’où que tu fus et sans te vivre…

ma mort sans me dénuder loin de nos attirances périphériques

mort parce que nous n’étions que cette peau des mains

dans la froideur des doutes cette putréfaction des doutes

quand je ne sais retenir l’orchidée de tes lèvres… venais-tu

mourir dans le lisse de notre incommensurable lisibilité d’amour ?

comment dire cette sollicitude de nos genoux de bronze sans la



bouche amère de ton socle…

*

de tous mes combats ces extra systoles de nuit

ce ricochant des lèvres sur tes certitudes  d’improbables fissures

*

tu venais de cette nuit multiple de ces réseaux  du souffle

au ciseau de battements de cils avant la déclivité des  pierres

pour toute assise

*

comment venais-tu en marge de ces mémoires du vent ?

…comment ton souffle sur la faille sans le bleu…que nos Everest

d’avenir me soufflent ce bleu de gouffre pour fissure qu’un jour

qui s’incarne dans ce que je n’aimais que de toi ces failles atlantes

belles et murmurantes …mes os savent le vivant de mes fibres

mes armures pour tout sable haletant…

j’enclave la mort  le jour cette  enclave du vivre

j’enclave un glas d’un infernal besoin de toi

…..mort où sont nos ruptures ? le diluvien des extases

 sur des murs de tendresse au nocturne de mes rues

d’oranges et de baisers de sanguines….

*

la mort m’emporte ce que les cloches disent comme des gouffres

…de la plus puissante dérive de toi…nuit enténébrée dans ce qui se dénude

…ces vents qui disent encore l’impérieux des déserts d’avenir…

dans cette obscure clarté de nos jours reverdissant….

Comme te sachant voluptueuse de crocs noirs de la nuit… t’aimant de

l’aveuglement  de bleus requins… cette marque de l’effroi dans son jour

quand tu trembles…

l’hululante écaille  des jours que je portais avec toi…des bulbes de ciels

que j’aimais avant que ne dise ces fruits de la nuit et tes vouloirs

asservis…je venais d’étés caniculaires  d’une chaîne sur le monde d’étoiles

qu’une anfractueuse ellipse rendait aux tréfonds de nos cœurs de sable


5 juin 2007

Polychromie des anges

                                     Celles de l’ivresse des chevelures

L’idoine cambrure des vents

Caressant pierre à pierre de servitude  le halage d’un désir d’or

                                     *

ce bois bandé de l’âme qui se dénoue

du mordant glacial

décrue d’une muette écume

                                     *

dédalante nuit de stupéfaction scarifiée

ces villes au granit d’humanité

                                     *

lumière qui passe sur le sable des blondeurs de femmes

comme des nœuds de ciel sans tarir ces cuirs

de bronze sur le désombré de midi

                                     *

d’avoir la terre des labours sur la poitrine

ces lèvres de peupliers enfreignant les jours

qui finissent

ces soleils dans les chevelures de la rosée

comme un cadastre cette morsure matinale des vieux repères

de la vie

                                     *

cette érection des jours multiples qui irisent

au centre fendu du soleil

                                     *

fugitifs  et solaires  ces oripeaux d’angoisse

qui chantent l’humain à l’échelle des temps

                                     *

l’arbre perd ses solitudes automnales

de nudité comme des pluies

                                     *

et je me lève et j’inspire des acclamations d’embrun

et je dénoue le chaviré des coques en queue de paon

sur les fleurons des astres

je champagnise l’asphalte des azurs

ma nuit même errante dans ses meilleurs crus

de solitude sait dans le temps où tu viens ces calices

d’éclosion

ces plaies du devenir qui sentent ces océanies de verve

dans la conjonction de la femme

et je vis le tarissement des sources la glaise qui fleurit

dans les ciels de tes bras d’araignes pour moi innommé

et je sais tes paupières de silence l’enserre

de notre soif haute

et je me lève de ces lentes brisures

et j’enserre ces encloses distances de la mer

d’avec des récifs de noces

ce sel dernier sur tes lèvres qu’agrandit la mémoire

des laves bleues des aiguillons du sang

et moi  né d’atlantique ce cri d’écume corsant

ces tempi des reflux  porteurs de sérénité au front

des falaises

et je me hisse à ces beautés de foudre dans l’épure

de ses houles

et ce  que j’encerne de temps sur des murs de carrier

ces bras d’ombres de femme à la fraîcheur de fontaine

et ma naissance dans la mer comme dans des pays de chair

et leur coursive d’errance

et je fus d’argile dans des semences de tragédiennes

avec les forges qui arment les racines et des mains de verdeur

taillant comme gravats les marbres

de portes atlantes

et j’emblave la terre de l’humus de nos morts

et j’embouche le rituel de tes lèvres roses de porphyre

comme j’enivrais de cornes taurines ce sang noir

de nos chairs absolues

9 juin 2007

et quelles sont celles qui donnent les ailes

à ces perces bleues de tes regards ?

*

dans le bois des fées les sources étreintes

se meurent de tes baisers de mûre

*

13 juin 2007

je baise le front de tes volontés comme l’oiseau

sur tous les degrés de l’azur

*

14 juin 2007

comme des tessons d’éternité ce givre

de tes lèvres

après que les os du monde se fussent rompus


c’est la chair sans douleur l’ossuaire de mes paroles

c’est la rivière qui riait au creux de ma main

*

15 juin 2007

l’abandon des jours cette détresse de l’assèchement

de nos secrets bus à la jarre oubliée

dans la profondeur de nos brassées de pétales

de roses noires

*

camélias des morts sur des hauts cris anfractueux

déserts immobiles

c’est la pierre du serpent qui siffle

sur des asphaltes de  sables

*

comme une morsure de ténèbre la joue

qui présente ses saignées d’eau et de feu

*

l’ensevelissement des douleurs de pavots rue des dômes

d’une passante rieuse

*

mes baisers s’ossifient comme les bisons

dans leur solitude auracignienne

20 juin 2007

cadavres de dieux dans leur loi de silence

*

lande de silence qui cache ses sources

fruits comme ces lyres éboulées d’arborescence

*

ce qu’elle savait de la nuit l’inaltérable pieu

en son front d’auroch

*

l’embouquante beauté

l’ambre de la plaie

ce drapé que les tragédiennes exhument

*

murs d’abîme ce passage d’estuaire aux rives

de silenciaires

*

filigrane d’amour

*

rêver ton corps où mon cœur se meut

sur les épaves du temps

dans le métal des jours j’éprouvais ce sang


vif à l’enclume des couleurs

cette vasque de soleil

sous le calcaire de la mort respirable

*

et sous la laine de la nuit ces théorbes stellaires

ces enchâssements de chagrins

et le dénuement de mes plaies de givre

le démaquillé de la lumière fossile

*

LUS SUR LES SABLES

21-22 JUIN 2007

Comme des dissonances dans les assomptions

Du vide

*

marécages sur mes vétustes plaines

de douleurs

*

l’entrechoquement de cristal de notre mesure

intérieure

comme une assise de blessure récurrente

*


lassitude des grands fleuves à charrier

les énigmes mortes de l’Histoire

*

…prométhéennes ruptures

celles de nos embrasements

*

…ces labours sous les étoiles au couteau

de  la chair nue

*

l’écriture captive de nos équivoques saturniennes

*

…lande de cronos

cet incendie de ravissement constellaire

*

ma main qui crispe le papier  c’est la nature qui sculpte

un vent intérieur

*

d’un paravent japonais d’un haïku à l’intime

de la douleur

l’air raréfié dans le souffle du sablier

*

ma solitude dans ses pluies de cendres

cet amour vif aux éperons de l’espace

*

25 juin 2007

d’une flagellation de foudre d’une lapidation

de soleil suscitant une plaie d’amour

comme une famine de ciel blanc décimé

*

comme les pavés disjoints du cœur

cette foudre sur l’herbe assombrie

de diluviennes présences éparses

*

ce miel d’Icare rendu à la nuit

*

porphyre d’éternité ton profil de Sybille

ce jet de sang dans l’argile de l’enfance

ce voyageur  d’hiver au regard d’abîme

qui a  la nuit à gravir

*

dans ma misère je poursuis ton visage

ces fragments de désespoir où les songes

viennent à ciseler l’écho de la nuit

poussières de mes jours qui laissent entendre

l’ombre poudreuse du temps

*

25 juin 2007

ces eaux ferraillantes qui cachent la vase de la mort

dans ce silence de peau noire

ce masque de la chute à la racine  de la passion

dans de blêmes aveux et les plis du cœur

ce solaire bouillonnement qui s’ancre

dans cette attente de toi millénaire

et naissante de ce jour

*

d’où vivre sous le soleil ce baiser de pierre

pour les éternités de ta présence

*

comme je lie des gerbes de vent je pose le fer

de nos gerçures sous le givre acéré

la ligature poreuse de nos passions

*

tout près de la lame au tympan de la nuit

l’irritable cru d’une solitude qui battait

de ton cœur avec tes lèvres meubles de plein soleil

je courrais sur ma nuit corps contre le corps de l’horizon

sur le croissant vif dans nos espaces de soleil

quand les rayons de tes bras enserrent ma peau

de baisers de pierre

d’architecture d’azur ce froid de la naissance

masquant la fraîcheur du feu

*

ces seins de soubresauts ces bleus de morsure

avec cette statue solaire ce sang irisé de fierté

l’âge rieur

ces cheveux d’aurore dans la verrerie de nos enchâsses

*

27 juin 2007

plein soleil l’écrin de verre du cœur

bleu d’écorce de ton cristal veinulé

de sang

il y a toujours manque d’éternité

dans ce couloir de la mort

*

ce ferraillement de notre cœur

verre de vin contre verre de vin

*

…l’eau le glauque le Venise de ce grand théâtre

de soleil

partout ce que je crois d’étreinte  et d’amour…

*

cette auriculaire révélation                ce gouffre bleu

qui chantait la mort                 l’enfermement

l’embrasure asphyxiante dans les spirales de Dante

*

cette entaille dans l’arbre des songes

morsure d’un miel qui fait clameur

naxos

1 juillet 2007

Ces peaux à l’ambre nocturne à la houle

Acérée qui mange le jour

Ce faubourg des hanches

Ce baiser de l’écume où le feu couve au tréfonds des lèvres

*

 

3 juillet 2007

les germes du monde dans le passage du temps

le rouge posé sur tes joues

nous étions dans le périssable d’une pluie de fleurs

*

je cherche dans la géologie du temps

le baiser mortel du soleil

cette blessure caressante qui se pose sur le blé

hirsute des fièvres de femmes

*

5 juillet 2007

cette résonance de soleil sur l’horizon de ta chair

le mur de mort blanche

de nos excavations d’amour

*

ce temps ovale anamorphosique au goût rêche

sur des mains de vents

l’Eole de mes jours       ce que subit

l’affèterie de nos rencontres de plein espace

*

7 juillet 2007

sous les pas de la douleur un vent ladre

d’usurpation

des montagnes qui s’attachent à des lendemains purs

*

Comme la plaie qui éclaire je rends ce visage

de ciel qu’il me reste à parcourir

*

des lapidations de soleil suscitant une plaie d’amour

comme une famine dans sa phase nuptiale

*

9 juillet 2007

ma main ouverte sur l’esquif éphémère

de nos ombres passées

tu charriais la chaleur altérée du jour

ces cernes bleus

cette morsure de la lumière lyrique

*

l’asphalte concassé du temps sur les rues languissantes

de douleurs enfouies

nuits abrasives dans les cales de sommeil rouge

ces crocs de tout je jour dans la plaie blanche

de la lumière muette

*

11 juillet 2007

les lèvres sur le soir des prisons

comme toutes ces fortunes d’orgueil à genoux

*

dans ma chambre l’étoile des jours flétris

grossissait du sang de ces fenêtres dans leur degré de fièvre

*

de la nuit battant le rappel des sources

cette lointaine plainte de la belle isolée

*

je t’aimais d’un esclavage propice

à la pauvreté de certaines nuits sans aurores

des plus belles ruines de la nuit quand tu parais

dans le sang mêlé de tes ors d’incertitude

*

l’amour la ville le sable hyperbolant cercle

de nuit  pailletante d’une comète qui s’éveille

*

je t’aimais entre la vie et la mort la sollicitude

des saisons dans le repu de la terre

avec l’arbre vacant de nos propres racines

le lac sans ses membres de soleil dans ses quarts

immergés de matin

et ce que j’aimais de l’haleine désoeuvrée de ses vagues

l’anguleux désespoir de mon ombre sur les solives

du temps

l’ancrage de navires de ténèbres au couteau

de mes mains parfumées de mort

*

je m’affuble du souffle de nos soupirs

*

ce qui crissait de ces blancs de murs

les sommeils qui respiraient de ces bitumes

d’amour ta craie contre notre chair vive

*

tes lèvres de souffrances sans le rouge

des esquifs

pour vivre de grands larges

cette morsure du temps ta peau contre ma peau

*

12 juillet 2007

dans le devenir du sommeil cette pierre

de ce soleil de marbre d’une blancheur conquérante

*

13 juillet 2007

pour voir la nuit finir pour respirer l’étoile

ténébreuse sous le vent

pour elles ce volcan blanc

chair vive pour que le monde s’éloigne

*

ce cadavre de marbre pour boire les sources

l’auréolé de temps

*

14 juillet 2007

de ces rêves calcifiés sur la pureté des murs

et qui nous dénouent de chaînes de désirs

yes”>  de vent

loin de chants impurs dans les pleurs des bois

l’homme ne s’enracine pas dans des cœurs désunis

mais au plus près de mains d’incendie

de cigales à la crête de juillet de coquelicots

de fièvre sur le granit de notre fidélité

don d’un vacarme de soleil d’avalanche de larmes

de roses de la Bougainville du matin

je te sais sur des mers de beauté halée du rire

de ces linges tordus de sel de ce qui s’enfouit

d’un soleil de vestiges je tiens le ciel pur à maintenir

ton corps dans son travail de noce qui tonitrue

l’épousaille de la fureur à l’aplomb du nocturne

ces scellés  de la nuit

comme le tarissement de l’errance

je nous ai armé du sel bleu comme l’aurore

 de notre peau  féconde dans nos matins bleuis

d’hibiscus les mains casquant la chevelure de ses écumes de flambeau

*

15 juillet 2007

porte de silence au ponton des quais

sur les asphaltes maigres

comme des routes suspicieuses dans l’extrême

de la nuit

pour une Atlantide dans la paume de la main

16 juillet 2007

*

mes amours restent vénéneuses

nous vivions dans le cri et l’incendie du vital

d’or des chevelures de la mort

dans la blondeur du vent la nuit a ses fantômes

22 juillet 2007

*

ces paroles qui aiguisent la perfection de l’angoisse

sur des routes pulsantes de néant

rasoir d’abîme dans son poids d’apocalypse

de l’homme intérieur

les paroles aphoristiques laissent fragmentaires

le baiser froid de la mort innommée

*

ma vie m’enchaîne vers toi là où le soleil

des pierres se rend au baiser de famine

pour t’aimer aux murs qui charruent

l’ombre de mes épaules

*

mon amour comme à genoux dans le souffle

clairsemé de l’ombre

*

je baisais le sang nu de ta chaleur

l’orgueil de la terre qui tremble de tes racines

éparses sur mes ivresses

*

ces routes que le temps dilue ces orages

qui rendent les ombres incertaines

ces miroirs réflexifs sur les proues

risibles de la mort

*

…ta chevelure libre qui rend le vent improbable…

*

je ferraille la mort les dures lèvres du jour

*

montagne sans glacier du feu de ta présence

ce bleu qui souffle sur les veines résonnantes

de nos amours

ce sang gravissant des montagnes

l’asphyxie du vent dans le raviné de la terre

et le filigrane du baiser

*

j’abuse de la nudité du jour pour rendre à ta peau

les caresses flexibles du rivage

je lie vent sur les routes de nos inclinations

*

26 juillet 2007

je t’aimais de l’évanescence d’un matin de poudre

avec cette ombre évanouie de paupières

*

je portais le poids de mes ombres

et les routes se faisaient rocailleuses

et mes épaules se voûtaient dans le soir

avec la vigueur des vins comme ultime lampe

*

cette terre qui bat dans le charnu de ses sources

pour la pierre reverdissante

dans le cirque de ses abîmes qui respirent

chaque regard du temps vers les étoiles

*

28 juillet 2007

comment boiser les nuits à la tribune

dont la ville est un sommeil

la clairière de la mort pour redire les couleurs

de l’enfance le hululement des planètes

pour que finisse le poison aimanté du jour

*

comme ces glaciers  ce froid

pour aimer la mort

*

le gîtable cru de la vigne

cet abreuvement de la terre

*

dans le soleil sans mensonge ces amours

de tout ce que j’aimais du vent passé

la croupe d’une cicatrice le jour de l’univers

*

je sais la nuit dans le boisé  de nos chagrins

ces douleurs de l’incertitude

ce crime d’or de mon ombre hostile

*

je te voulais dans cette main qui gardait les nuages

cette obstruction de nos espérances

*

reste mon sang mêlé dans son pieu de mensonge

dans son endormissement du temps

*

cette mort qui sifflait dans le cortège de nos chemins

cette trappe de rues ouvertes

sur l’ombre bleue de soleils dans notre distance

*

le vent s’en va

le corps se dilue

la parole d’une voix perpendiculaire

dénoue les vœux de ton disparaître

et l’aurore sur les collines

comme une cisaille d’oiseaux

*

dans cette ambiguïté du jour et ses lèvres de songe

avec l’amertume vacante d’une morsure

dans la crue blancheur de ton sommeil

*

dans cette ville s’obscurcissait la lame de ses songes

de là où l’étoile vit de la sécheresse illusoire

*

ces fleurs de la vigne qui animent le sang

de la terre

dans le baiser bu de la chair

et les portes de ta nudité

là où la nuit demeure sur l’ivresse

de ces déshabillés de douleurs engrangées

*

les vents se perdent tes lèvres hors de sources

à l’heure de la mort traversée

*

je t’ai vue dans la nuit

dans la morsure du temps

*

comme avec les hachures de ces sources d’oiseaux

près de nos agoniques vents qui polissent des chants d’ombre

là où nos corps frémissent dans des étoiles nouvelles

tout le long de leur suicide d’astres finissant

*

des sangs mêlés comme avec du cœur

je circoncis le vent de tes  chevelures

sur les pages bleuies de ce qui s’endort

marges de tes fleurissantes paupières

 d’amour

ces perles de nos couleurs de crime

*

mes lèvres dans le ciel blanc de ton ombre lisse

*

cette beauté qui tourne au moulin dans sa lecture

des astres

l’attristante nudité des chagrins qui se perdent

la nuit dans l’or affamé des poings qui se serrent

*

pour l’amour de toi j’ai perdu mon visage

j’ai émondé la nuit au fer de notre misère

lorsque tu fus ma vraie beauté ce profil

de la douleur

pour toi la clameur noire des sommeils

mystiques         je t’ai aimé dans la rudesse du sang

et la fièvre sur les lèvres de la poésie

comme je t’ai aimée de ces soleils sur les azurs

d’un couteau de poussière solaire que retiendrait la nuit

*

contre le bastingage du voyage ce couteau vacant

au glacial des pierres pour atteindre ces éclats nus

où s’élèvent des bustes de soleil

mon visage émondé de vent

*

dans les écumes et les vents d’étoiles

venait un monde bleu à l’écorce de nuit

où nous ne dormirions jamais

dans la nuit sous mes pas le crissant

de gravats d’un ciel fermé

*

mon amour venait comme un fléau de la nuit

un chemin de combles pour des vents qui tremblent

*

ce qui reste de notre respiration diurne sur des glaises

de murs pour mourir ce souffle où je suis

pour des dormitions de pierres feintes

à l’usure blanche de nos baisers

*

30 juillet 2007

ma solitude sur un remblai de crépuscule

loin de ton épaule qui tenait le ciel

*

des pierres dans leurs fleurs de soleil

ces montagnes à l’orgueil du sidéral

mes mains sur les neiges pour atteindre tes défis

*

le soleil se ferme avec le cœur à voix basse

de tes paupières

*

l’amère solitude de la mer

le cœur étreint de tout ce poids du sang

*

l’enclume le jour le fer le marbre la nuit

ce profil dételé du temps dont tu t’éloignes

1 Août 2007

Cet inconnu de bonheur troue le jour

A suivre le fil rouge

In fini de ma mort

D’un ineffable consenti

*

clameur cette spirale de ton infini noir

mes mains mortes contre les goudrons de la nuit

avec les fenêtres de la montagne

sur les décrues conquérantes

*

de tes coquelicots de lèvres ces baisers

constellant comme un orgueil

dans la raison du cœur

avec la ferraille des morts où tu poses ces oasis

d’ombre et ces pluies ruisselantes

pour renouer le silence

*

j’étreins la nuit comme un dentelé de verre

sur le porphyre de la blancheur

*

l’acier des mondes qui porte le bleui des jupes

de femmes crépusculaires

*

je sais l’amour

                         ces gorges nues du chant sur les vasques

du temps

              cette gabelle de la rue sur le labour des laves

ces braises d’écriture dans le gras rouge du sang

ces vallées siciliennes dans leur verdeur d’exil

glaises de mémoires qu’est l’ourdi de l’errance la nuit

bêchant la mer avec les ongles du chant qui sait trancher

le futur de nos amours

*

la mort retrouve son crêpe noir de la nuit

dans le haut tranchant du temps

me reposant sur l’épaule mobile de la mer

*

l’éclosion de geyser de roses dans ce soleil

de ma nuit qui porte ces cernes d’azur

comme l’enfance les carreaux feutrés des archipels

mais voilà l’exil l’archée bâtissante

avec les rivets d’entrelac du cœur

ces perfections de la main caressante

*

je sais la chaleur de nos racines avec leur

ensommeillement de désir

*

2 Août 2007

papillons schumanniens j’endors la reptation

 de la nuit

toutes les couleurs d’un vertige qui s’évade

l’émeraude crépusculaire dans la gangue du jour

*

3 Août 2007

gravats d’étoiles sur les routes

où gravite l’ombre de notre passage

                                     *

4 Août 2007

l’alpe dans ces pelletées de fleurs qui gisent

avant et après nos altières déconvenues

*

mon eau pure sur la carnation des jours

tes lèvres de rosée dans l’appel et l’attente

d’une fidélité de givre la nuit face à la nuit

c’était toi cette faim de l’exil

le repaire glauque d’azurs imminents

*

nous connaissions Dieu dans l’union de ses chances

*

les étoiles succombent pour les songes complices

de blés constellaires

*

ton sourire comme une balafre d’arme blanche

dans ses semelles de sang au milieu de l’ombre

*

je reste la grève dans la graduation des marées

cette caresse alternative de la mer

susurrant le sourire blême et l’écheveau de mon sable

*

marbre de la prière l’exhaustivité de la certitude

*

comme nous nous aimions dans ces nuits à leur préludes

et à leurs termes d’incendie

ta main sur ma main sur presque tous les aveuglements

du jour

*

ce miroir de vin blanc dans la dérive

de tes réverbères de vignes

elle veillait assise sur tes îles de sommeil à venir

*

cette éponge du temps qui gouverne la mémoire

la halte simulée pour consumation de la mort

*

dans la lucidité des astres des paupières se levaient

sur les bleus qui nous donnaient conscience

*

l’homme qui marque sa présence par la pierre

par ses nœuds d’azur lapidaire

*

la solitude consume

comme les volcans

l’inanité du temps

*

6 Août 2007

d’un vent asséchant les pierres blanches

de mon île natale

cet occident du cœur lacéré de soif

de sangs mêlés

l’eau allait sur les linges de la nuit

dans le dépoli des larmes

*

nuit des brisants dans des cortèges d’écumes

aux longs couteaux

*

l’archimage des rêves boisant de silence

des beautés abandonnées

*

7 Août 2007

l’île des pascuans l’âme verticale battue des vents

le regard aux étoiles dans des ciels dévidant

la morsure des temps crépusculaires

l’herbe haute entonnait des solitudes de chants d’ancêtres

*

cornes des confins d’Espagne ces maisons blanches

sous les soupirs des chants d’enclume

…des Mona Lisa de pure semence sur des toiles

d’arrogance

avec la verdeur lourde de la mort

traînant ma solitude à vaincre le flux des résurgences

*

glaçons nus comme la pure urgence

des baisers

              du marbre de la mort

la chair chargée de routes inabouties

*

montagne qui s’incarne montagne après montagne

cœur de la neige pierre après pierre

l’air tremblait aux parois de ta peau

l’été des prairies paille après paille

*

dans le juillet des bastides

le lézard d’éclair solaire

où la pierre s’aplanie

*

9 Août 2007

fleurs de chaque doigts de nos mains mêlées

dans ces ciels rouges

comme d’autres aux eaux croupissantes

et avec ceux qui nous donnent l’air vacant

de ces nacres du baiser

*

la prison naissante du souffle clos

de tes vérités de lèvres

*

je criais de ces crimes de mes chants

polis sur l’aurore de tes lèvres entr’ouvertes

*

ce soleil qui explique les fruits disparus

cet urbanisme fuyant des jours

que veulent les murs dans la blancheur

où sourdre des chants de rocaille

*

12 Août 2007

mains pour la clarté ce vent intérieur de l’arbre

ce cœur clinique qui se heurte à la blancheur

des abîmes

*

le ruissellement de l’âme qui s’endort

*

la faux me sépare des douleurs avec tes yeux

l’autre face de la soif

ce jour terreux de l’azur que j’engrange

des bleus poreux de soleil

*

cet infini du rompu qui tranche cet espace

du temps dans le glacier bleu érosif de ma mémoire

de neige

*

l’éclat de ta présence sur des versants bruts

ces dilapidés de montagne que des bouteilles

de temps capturent pour une soif

qui s’éternise

*

l’escalier ombilical dans le ventre du jour

la spirale de tes lèvres dans la blancheur

de l’air qui enfle dans ces rapides du temps

près de nos chemins d’ornières et les aplombs

du temps montagne contre montagne

ce que je lissais de venin dans les étendues criées

ces versants lyriques

mes collines par l’abrupt de leur force de foudre

*

13 Août 2007

ce soleil qui plie ses ombres révolues

dans les coulées du jour

ce cœur qui s’étoile sur le fond des mondes

pour les pierres qui grandissent du baiser

de l’immobilité bleue de nos haleines

*

dans la douleur ferrée ces montagnes boisées

de chants inhabités

*

neige comme autant de sel lacérant

ces alpages de la nuit dans des plaies constellaires

*

l’éclat des sources portant du métal des vents

ta beauté d’amanite

*

je courais dans la nuit où blanchit l’écume

des rives l’îlot d’estaminet

14 Août 2007

ce long chemin du sel à même le marteau

concassant ma mémoire d’oubli

quand je prends le baiser de ta bouche féroce

comme une lame de lumière

*

l’enclos de lumière sur l’archipel en pieuvre

de cette nue sidérale

comme une naissance de la neige

sur des éboulis d’asphalte sans rivage

*

Guilhem le désert les orgues arides et les pierres

Blondies au gré des ressacs de soleil de cet auvent

Que gouverne le cri de cet auvent de platanes

*

de son déshabillé mauve du jour l’arbre hisse

le ciel de hauts fruits

la terre irise du nuptial ce rendu de chant d’oiseau

lyre

que le monde s’endort dans sa chair d’abîme

*

17 Août 2007

ravinant la lumière sur la rivière de tes lèvres

ce miroir d’écaille d’étoile posait nos baisers

loin dans l’autre monde

*

mes défaites restent lisses mes cendres

dans l’urne des temps avec tes chevelures

enrobant les barreaux dans le bleu

de ces libertés

qui crissent de peintures d’étoiles

*

pluie des sanglots l’irritabilité des sphères

proches de nos murs d’amour

l’inextinguible mort

ces zéphyrs d’astre de balafrante nuit

*

ce rouge du constellant ce flux d’amour

comme des balles dans la nuque

*

mortel enclos de peupliers aurore comme labour

du monde dans l’encre de nos murmures

*

d’où je te vis naître qui vient d’une chevelure

hors des palissades aux rires de nos amours

je suis le dernier visage

*

chair succombante à ce chant de l’univers

reptile comme pour la nuit

*

loin des pâlissantes aubes hors des nuits

sur l’enclume des fièvres

comme la caresse bleuie dans la clôture du jouir

*

19 Août 2007

l’architecture dans ses cosses d’écriture

poumon respirant de la pierre l’espace

de ma peau comme une théologie de la soif

tu viens comme perfection de la nudité

ces archipels de nos chemins dans

 la pétrification de la lumière

*

dans tous nos mondes d’exil ces restes et ces torses

de plâtre d’éternité

cette pulsation des marbres veinulés d’aurore bleue

ces lèvres illuminantes comme la nuit sans gouvernail

je me risquais dans ce cri de neiges au fronton

de brassées  de soleil qui nous séparent des pierres

de leur bouche d’ombre

*

20 Août 2007

RUE DES POTIERS

Par les murs intérieurs de la mer

Par les lagons azurant

Cette amertume et cette clenche irrigante

De pierres neuves qui résonnent dans le silenciaire

De faille et d’effroi comme l’opulence des néfliers

Sur le vent avec ses bruissements lisse d’orgueil

*

ce sommeil qui déshabille la mort

dans des chuchotements de poison

ces courbes de l’instinct qui révèlent

les laines torrentielles et le bleu 

sur les lanières du temps où la nuit durcie respire

dans sa patience aveuglante de rasoir

dans la multiplicité de ses magnétismes d’écume

*

je te suis fidèle dans ces pluies de matin

dans le bleu de nos veines mêlées comme ces rythmes

de la mort restent fidèles à la nuit crissante quand

nos mains lâchent le vertige pour nos paupières closes

*

l’errance des écritures les ossatures sans rives

des sables à l’épaule du soleil

ce qui laisse naissance à des miroirs de pierres

le desséchant exil  de nos présences

*

21 Août 2007

ces pyramides de Mexique savaient les sommets  de l’âme

nbsp;par les marches longeant le sang des générations

qu’écaillaient des  poignards d’obsidienne et le velours

de la peau                                            ce mal des humains               

 

pour des bouches de miel et d’or la jugulaire incise

des jalousies

génie maya où l’homme marche à l’horizon de son sang

*

ce bleu des cicatrices comme des morsures de lèpres

nous nous savions dans des îles au  porphyre de la clarté

dans cette géologie de la lumière

et ces bonheurs blêmes de cariatides altières

ce sel d’azur de nos cyclades intérieures

*

par la respiration de la pierre les lierres du temps

qui sont venus                         l’asphaltant azur

de tes mains sur le marbre de notre peau je rendais

le glas comme un sein d’ombre l’ocre des plaies

biseautant la mémoire

*

ces vanilliers d’espérance à la palme clamant des fronts

de la mer                                                                     l’éclair mort

comme des linceuls d’écume                           l’irisant besoin

de toi que faisait la décrue de mes solitudes d’aube

                                       d’une vague l’une après l’autre

*

tu disais la verticalité de la cécité

l’opprobre des chevelures de vagues

l’arrogance de ces profondeurs rendues

à la mer la déclivité des sables nourris des craies

de nos amours poreuses

*

et j’achevais le jour dans le ravissement de blessures

cette citadelle enclose dans un marbre inculte

enserrant  la jouvence de son ressac de clameurs

ce que les jours dévidaient du sens de la mort

par-dessus les ors par-dessus les ciels notre urgence

de la parole de l’Ecclésiaste ce fruit des roses crépusculaires

d’axiomes blêmes dans la chair de la vanité   je nous aimais

d’un soleil répandu dans des callosités de désert pour le brûlant

de ton souffle de menthe et les accords de l’azur et l’immobilité

de la foudre

*

t’aimer dans le silence t’aimer dans les tumultes

l’air hors des poumons dans des gorges vacantes

et lyriques où l’eau coule dans des géologies

millénaires

fortes comme notre extrême solitude  comme un cri

assiégeant  le sel de la peau

*

me nommer donnait l’ombre à la main

que tu posais sur le front de nos avenirs

*

25 Août 2007

dans la clarté musicienne cette maçonnerie

de l’univers sur un socle de ténèbre

j’ai sur la ville d’Ys d’une source qui se ferme

les portes de notre mort

*

pour les voix de la mer à l’amont des algues

qui nous laissent vivants

pour ce qui ruisselle dans le ventre des vertiges

pour ces incendies qui nous déssouchent

dans le temps des brasiers ce front lourd

du poids de tes racines

pour ces étreignantes cendres d’une périphérie

bleue quand l’amour dort de ses sables d’orgueil

et de ses orfraies de silence

*

démesure de mes doutes qui me rendent complices

de cette houle jalousant l’air libre de ses clignements

d’azur

*

POLAR

D’une chambre

D’un jour

D’un amont  de rencontre

D’un remugle d’amour

Ce crépuscule aux rideaux tirés

Dans les bifurcations de la vie

*

de combien la nuit compte-t-elle ses vivants

de combien le jour maquille-t-il ses morts ?

*

26 Août 2007

je laisse mes armes qui ne parlent pas plus

haut que le souffle de tes lèvres

*

je ne sais où commence mon amour dans les nervures

du soleil

la clameur de la ville qui respire la peau des femmes

avec ces souches de parfum et ces sillages de notre peur

d’être deux

*

nudité des venins curare de l’asphyxie

lorsque le cœur qui déplace les étoiles

respire l’épaisseur d’azur alanguie

sur des vins de mouchoirs

*

j’effeuillais les jours j’effeuillais la poussière des amours

*

29 Août 2007

l’univers  inaugural vient ouvrir de cloches lyriques

ta voix modulée d’abîme

d’accords graves d’une langue démantelée sur un chœur

de  murmures

ce bout de monde qui se déchiffre dans des affres de silence

*

je penchais cette main du silence vers cette terre de l’obscur

*

l’irruption  de pianissimi esseulés dans le grave

de l’oubli  d’un nocturne

comme faille de la solitude

ces lèvres murmurantes qui viennent

dénouées dans l’espace de ta voix

pour déserter l’ombre ourdissante

d’un noir sang de rose

*

Pâques de ténèbre dans sa dimension d’aurore

*

30 Août 2007

mes nervures de sud dans le sang plombé

de haut azur                              ce silence

dans les éboulements de la mer

*

vers un cœur lisse et vacant près de toi

prédatrice de l’ombre

*

31 Août 2007

dans le ciel météorique cet Ithaque du retour

d’Ulysse

l’éloquence de nervure du divin mantouan

*

pour t’aimer dans la poussière et la clameur du jour

cet absolu de plaies ce don de soi comme la pierre

yeménite comme Gilgamesh roi triple écume des mers

de juillet  ces noirs de cernes tragédiens ces failles

désertantes et toute cette dilatation des poumons

de la pierre dans l’écho de tes marbres qu’une

sève irrigue d’une théologie d’écorce respirable

en arbre de soif

*

j’espérais l’espace des ensevelis l’or reclus

de soleils intérieurs

ces épaisseurs d’horizon

dans la pleine clôture du vitrail

*

d’un bleu blessé ces bouches de bronze tressé

sur les peaux brûlées du jour

cet  orgueil dans ses servitudes solaires

et ces orients de lèvres pour des lèvres  d’îles dénouées

*

ces incomparables abîmes de morsures d’horizons

les percussifs silences de notre histoire de feu

de notre dépoli d’angoisse                    de nos bouts

du monde à chaque matin  scellé de sommeils anciens

dans la margelle des fontaines au crible du verbe

de nébuleuses désombrées du temps

*

le temps s’enracine des pampres d’exil

ma voix dans la nuit qui sombre quand

j’édifie de translucides paroles pour le cœur

*

clarté sans gouvernail sans bras de femme sur l’horizon

*

…et les torses de plâtre et les obscurs triangles du cœur

les absolues syllabes de la violence …

*

3 Septembre 2007

Ceux qui portaient leur mort

Par des cheminements de murmures

Par le poids d’angoisse des branches de nos arbres

Ceux qui éblouissaient la matière

Dans les ailes du bleu de griffe du soleil

Ceux qui obscurcissaient la pierre

Dans les torrents immobiles des gypses

De la lumière

 pour quand tu viendras lasse

Comme dans un miroir de marbre

*

pourquoi nous aimions-nous comme dans des chaos

de renaissance… ?

*

le plomb des certitudes l’or ferraillant

des amours

*

ces rocailles après les vivants qui respirent

dans les failles bleues des abîmes

*

il a plu dans les larmes de la pierre au plus clair de l’écume

5 Septembre 2007

montagne désœuvrée

au blanc pisé d’hiver

à la lyre d’albâtre

ce qui reste des pas dans la neige

aux parois massives du temps

*

6 Septembre 2007

de toute cette chair d’éternité

sur mes épaules massives de pluie

s’érige chacun de mes jours

le labour des épigraphes stellaires

en miroir de nos sentiers

*

6-7 Septembre 2007

pierre bleue comme une caresse d’amour

cette petite main de la nuit pour endormir la soif

ces syllabes du vent

d’où croulait la voix de l’éloquence grave

l’eau résurgente parmi les enserres de l’or

dans les précieux augures des chapes de la jungle

*

beauté des femmes sur le couteau oblongue

de leur danse de feu

l’épure de noce d’erratiques fantômes

*

Prolégomènes  pour une vision poétique future….

*

l’aire de ciel de tant de verbes de naufrage

*

reste ce que sont les nuages dans leurs songes

la paupière qui ferme sur des peuples d’horizon

le métal de la nuit avec l’éloquence du cœur

*

8 Septembre 2007

dentelles des pierres félines de Naxos

*

9 Septembre 2007

martèlement lyrique dans l’habitable du vent

*

pyramides d’Egypte de brûlante abstraction

comme un pieu d’orgueil sur le soleil

pyramides sous les lianes de couteau lunaire

Guatemala des stèles escalier de la nuit calcinée

*

l’impeccable  parcours de la solitude

10 Septembre 2007

cette chair de syllabes

au port de nos lèvres

dans les pierres mortes

de paupières de soif

*

que dire de la mort sûre de ces éclats de vers

11 Septembre 2007

l’aurore sur son autre versant j’aimai la ville

dans ses écailles de Sicile silencieuse

semblable au lampadophore de la pierre

dans les nuits usées

dans les cors du silence

parce que le monde a pâli

murmurante de ses acanthes de phalène nocturne

des plus longs sommeils de la misère

dans les sables blonds nourriciers murmures

épigraphiques de l’ombre

*

l’oubli des nuits d’acier dans les sommeils

d’acanthe

les silences fluviaux dans l’ambre de voix

blanchies de Danube

*

comment dire la nervure de la plaie

ces laves de la nuit

de ces ciels décollés de leur azur

la mer dans ses prisons abolitionnistes

*

laissons aux morts l’errance de la pierre éprise

*

comme le temps bornait nos amours l’homme

sous la peau des déluges brisait l’arche des naufrages

*

l’anxiété de la pierre dans le silex abrasif

comme solaire étreinte de l’ombre

nos jours hantant ces seuils de l’éternité

*

je respirais les lointaines écumes

de ta chair

ces jours émeraudes de ton infini portuaire

12 Septembre 2007

CINQUANTE CINQ REGARDS DE TURINI

ces  fleurs scellées sur des livres fanés pour dire

le silence d’ombres prédatrices

les neiges nous déchiraient sur les feutrés sillons

du sommeil

je t’aimais dans des caillasses d’arrière-pays

ces confins clos de nos rivières quand je saisissais

le murmure de ton visage

sur des marges de miroir-

ces étés de paille coupés à la jalousie –

tous ces vents fauves sur les aveux secrets

de ces peurs de bleu dans l’éboulis de silence éruptifs

nous parlions le langage de nos adhésions

sur le limon errant comme avec des rivières immatures

ces paradis nus sur l’angle des vallées et sur le bois mort

de nos abîmes qui clament-

cette rivière qui rocaillait les paupières dans le bleu

d’épée à force de nuit

la terre vivante de nos premières sèves

à la fin des brumes-

te sachant mortelle tu irisais de soleil

à leurs sources

dans l’obscurci du silence tu étais ce blé d’abondance

cet abîme d’orgue d’arrière-pays de nuit mûrie

nuits mauves dans ses chairs complices des songes

ce temps de l’azur que nous murmuraient

les restanques aux œufs de pierres avec des paresses

de bras blonds dans l’eau glaciale-

irruptives douleurs modulées de ces étés-

des nuits de nulle part des soupirs de ruisseaux

des aiguisements de désirs-

fugacité des pierres parce que la sculpture précédait

l’éphémère de ta nature formelle

les bras doucement enroulés dans leur enfalaisement

d’amour-                                        ces éphémères chevelures

sur ta peau d’épis blond le long de frontières  entre

des sables conquérants et des sables finissants –

ne murmurant aucun de nos noms l’eau portait

les secrets d’amours ruisselantes-

le temps soutenait les amours  l’écorce des vents

en irisait les secrets-

ce glissant des matins ces éclosions de rosée

notre mort mortelle dans ces couleurs d’abîme

ces vents ce nu qui coule de ces falaises sur des bleus

si proches

j’aimais la profondeur de tes éphémères silences

comme j’aimais le bleu nu des abîmes

ces entravements de l’oubli cette déshérence de la voix

dans les dire des arbres otages-

nuit des vallées quand la neige étreint les secrets des pas

d’abîme

—–l’eau imminente sur des coulisses

 de rosiers et des tubulures de ciel

dans le couteau des cœurs plantés

ce blanc devenir des rires bleus

quand un vent de lèvres

toujours prompt à la morsure

endiguait l’ossature de nos amours—-

naufrage de nos azurs ces planques du temps

à la margelle de nos ombres de sables

ce que je savais tenir de l’avenir

comme une morsure des lèvres de la mort

l’abîme impromptu du bleu de murmure

d’un arbre prolixe de notre éphémère

ce qu’aucun sable ne sait de l’acquiescement

que requièrent les boucles du monde ?

je sais les chairs                                  je sais de mes crimes

de ces sables                           ce cri blême de ta peau

                                                 sur le bleu

la peau close                            de notre azur

de l’oubli

je sais le sable

de ces chairs

sachant le nom du temps        et celui de l’oubli

                                                 du temps rendant les armes

                                                 irruptives de la mer

je sais ce que nous nous aimions dans les anfractuosités

de nos pierres de fidélité

notre silence d’amour porte une mort solaire

qu’un champ ductile en prolonge le sillage

12 – 18 Septembre 2007

*

falaises des abysses grands fonds qui pansent

l’écorce des mondes

*

22 Septembre 2007

ESTAMPES

Tectonique des passions à gravir l’écume fertile

*

Cette acceptation  de la mort comme autant

de jours désappris

*

23 Septembre 2007

royaume des pierres dans l’amande fendue

de la femme         une décollation de ciel…                

l’acéré de l’azur  sculpté comme une naissance

*

dans la nuit qui se dénude la chute des reins

sur le fil de rasoir

la cassure des tambours du désir

comme un regain de femme dans sa robe d’amanite

*

ces pluies qui murmurent l’oubli erratique

un pas de plus sans toi pour ouvrir le néant

d’un nautonier sur les barques du ciel

*

27 Septembre 2007

peupliers du bord des chemins

peupliers de paupières

routes  sarclantes de nos lèvres d’avenir

au labour des fleuves et de la glaise

vivante

ce retaillage au lampadophore pierreux

de la ville nue de ses nuits

l’ombre de notre ombre dans l’aboli

repli de l’ombre

comme déshérence ladre de ces peuples d’arbre

kalliste

1 octobre 2007

De ces pulpes de pierres décloses

De soleils

La main sur le monde la caresse sculptée

De notre infinie permanence

*

ce cobra de l’azur ce silence à peau froide

des déserts

ce sifflant de ma nuit d’implants faméliques

le dessin de tes courbes sur leur sommeil de sable

*

ces astres                    les yeux fermés d’un jaillissement

de bleu à la serpe

là où se perdait ma vie dans des poussières d’aube-

les rosiers rendaient le sillage de l’écaillement

de la nuit

cette perle d’amour dans le cru rouge décousu

des cendres de tes lèvres

je pénètre dans des fenêtres de mort

comme avec autant de soleils prêts à rompre

*

2 octobre 2007


dans des rades d’émeraude le lait des jours

des creux de sommeils oublieux de la soif

*

coulis de l’ombre cette duplicité de l’errance

cet équarrissement d’amertume que trace

la morsure des pêcheurs de vignes

*

dans ce jeu de l’errance la foudre tenait

de constellantes permanences

*

je te savais dans le rire et l’iris de la chair

*

nous étions dans l’éconduction de l’air

à la promesse de rivage comme on meurt

*

elle passait sur la couleur du jour

cette embrasure de l’avenir sur la ville

dans le jauni des nuits l’opacité

des cyprès étoilés de solitude

*


3 octobre 2007

dans l’éclat du rire la blancheur d’ivoire

de ta nuque de cygne

mon horizon de chair à la vitre angulaire

de mon souffle renaissant

*

l’archimage de la douleur la peau mêlée

de nuit et de pelures d’astres

cette mort comme draps de gravier au portail

d’un livre d’ombre à l’enserre graduée de présence

 de ce grisou d’haletantes couleurs de misère

*

4 octobre 2007

là j’écris sur le bois des portes je mets les couleurs

vives sur les matières et les murs

 comme ceux de zanzibar sur les boutres

je peins avec ceux qui gardent les masques

aux pigments vifs d’Océanie

je grave la couleur l’exil les poteaux et les tissus

de couleurs je compose l’artisanat de ceux

de la terre perméable

*



déraciné je suis

de lame de fond

toi l’envalvement

du cri qui s’échancre

les chevelures de l’âme

en spirale dans la nuit

et le jouir dans ces matités de mort

*

et si c’était ce jour de 15h 17 la fin des jours

parce que nous consumions

le temps des jours depuis l’aube de ce temps

*

je tangue et je soupir d’amour pour avoir voulu

l’architecture de ce remblaiement de toi

je te sais comme la pierre face à l’ouest

ce couchant de mon nom dans l’abolie verdure

de ce qui meurt

*

ce que j’incrimine                     cette détention

de la caresse



au seuil de ma peau barbare

la balle des morts dans des moelles

qui séparent des emmêlements de lumière

*

l’amour de la mort comme avec des veines

sans argile de ce bleu où toi et moi

recouvrions le sobre de ces bras  tendus

pour la peur à la saignée de la nuit

5 octobre 2007

sans le soleil l’asphalte de ce noir coma

ce lucide de la marche des galaxies

*

8 octobre 2007

POUR UN TOMBEAU D’ORPHEE

Ce basalte de la mer comme sang intérieur

De printemps bleu comme les écumes d’exil

Qui serrent le poing

Ce phare acéré de la nuit de ma nuit masquée

Comme taches de soleil d’anneaux

De lumière noire                                                                                                                    

11 octobre 2007

*

nuit plus nue de désespoir originel

nuit plus nue de la chair de grenade

des femmes

ce qui s’abolit par toutes les mers

et des vents sobres de glaïeul

par les pétales de lèvres et les baisers froids

de la clarté

nue nocturne de ces cendres futures de soleil

*


POUR VIOLON SEUL

Dans ces jasmins de la nuit

L’embargo de ce blé lourd de tes yeux

…l’entre lèvres                        leurs pailles

de fleurs musiciennes…

12 octobre 2007

et sous les racines de nos songes

non pas la terre pour le froid du repos

non pas la pierre

mais le pavement de tes lèvres

mais l’embrasure de clarté du désir

*

13 octobre 2007

lorsque je crevais le nuage de ces miels de litanies

la cible du monde comme des pétales d’or

venait en sédiment

pour mourir dans ces écritures d’orgue

j’aimais cette foudre du temps pour

comme crime la venue de nos baisers

*

ce qui nous venait de la croix pour déjouer

l’or des mains qui se tendent

cette crudité de tes paupières aux portes

à la fin de ces ombres de couleur

sur l’avenir qui nous quitte

*

j’aimais l’ombre qui s’éloignait de son secret

je sais que je t’aime de cette clarté

par ce don de nos ombres

*

ce cœur qu’on lacère dans le corps des sculptures

*

14 octobre 2007

maisons tourangelles comme nos Fouquet d’enfance

*

17 octobre 2007

c’était avec Jean de la Croix éclaireur de la nuit

*

mémoire d’argile du Vera Cruz

ce champ des sables obscurs

trempé au front de l’éblouissante chrysocolle

d’un collier

ces lèvres dormantes au sourire totonaque

*

18 octobre 2007

douleur alchimique de la chair

et beauté et recluse

pavement de mes jours sonores

et leur glas

là rayonne le soleil d’ombilic sans racine

*

roncier de blessures octaviant l’ombre

de mon nom

*

…et que je succombe aux grands larges

de l’ivoire tes chevelures dénouées de leur ancrage

d’aube   l’amarre augurale



de ces cortèges lents d’écume

pour les vallées de nudité je mûrissais

les ossements et les traces fantomales

en leur sein       les griffures de l’océan

démarbré de nervures à la chair et à l’airain

des glas de notre nuit

ce cœur de matière l’atone baiser

en ces fibres et ors  l’aboi de terre lambrissée

*

19 octobre 2007

ces vents de nord du néant ces vents de la soif

de ces beautés de fin de cortège

musc à l’aurore sous le chignon les roses

affûtées  qui sombrent de baisers du pourpre

de ces jaspes de carmel

ce que je lâchais des cordages noueux

océaniques plaies pour les fleurs de l’oublieux

à l’écarlate vide de l’aube d’une mort rouge

la vendange des jours la caresse sur la joue

de baisers rouges



conchiant le marbre et le mur brut

du claustral ces barreaux de pluie

dans l’acier pour mourir

ne me laissez pas partir  d’un cœur vivant

charnelles des neiges solitaires que je ne me hisse

d’un vertige d’abîme aux veines d’azur

à la morsure d’hiver ce qui gerce et pâme de mort

mon acier reverdi

*

22 octobre 2007

dans le sourire édenté de la pauvreté le crâne

de « vanités » renaissantes

*

et quand je te dis amie je sais ces caresses de clarté

jonchant la nuit de feutrés murmures dissous

*

23 octobre 2007

lorsque la terre tremble de ton parfum

d’ivresse ces roses noires qui s’attribuent le naufrage

des astres

océaniques amarres sous les ires du ciel

je porte en nous les quais et les masques totémiques

de toute mort comme l’eau creuse le secret

de la femme

dans la garance épousaille du fleuve de ma ville

*

ces seins d’ombre ce volcan de la nuit

fruits de cambrures dans l’ankylose du matin

et l’eau du métal usé pour foudre de ce ciel

et cette plénitude de cygne sur des neiges pavées

à respiration verticale de la solitude-

l’ossement  famélique de la lumière aux tubulures

fluviales de ma ville au déhanché blafard du jour

et au corsage empli de tes chairs de linceul

*

graffitée de crépuscule dans le lourd velours

des villes

cette chair de surchauffe des murs dans leurs ocres

où coururent en leur temps le crible de la mort

et les jasmins bleuis de la nuit ce violacé

sous la hachure de l’ombre dans le cœur du sommeil

le chagrin de la pierre qui respire

                                     *


dans l’horizon des pendus les ongles sur l’azur

meurtrissant de celui qui dit « délivrez-moi du jour

je ne suis qu’à toi ; ma mort vient, je me rends aux sables

je me rends aux vallées »…

je te sais morsure de paroles lapidant des inassoupis

de la mer dans ses yeux de résine

dans des soleils sans stigmate dans des aurores

chaudes sans ostentation « la mer pour mourir »

aux boutres de pays noirs sur des calvaires de couleurs

comme lanières dans l’immensité de mon désir

l’innocence lyrique de ce vent de ressac

comme cœur qui bat de ses lèvres d’homme qui rêve

« et sans toi je reste dans la solitude »

et la traînée de roses dans les mains de griffes

sous les baisers de l’angoisse « la morsure du temps

sous tes ombres soumises »

l’arbre et sa carrure d’univers au secret de la langue

de lumière quand tu dors

de la morsure de la mort du temps

là je te savais dans les serrures de tes rêves fauves


auréolés d’écume

«  mon  ange lorsque la vague pour te vaincre.. »

paupières sans rivage blessure des neiges de ruines

sans l’asphyxie au port de nos désamours

et demain dans ces dédales « pour un prélude d’Icare »

mon corps dans le tien dans de communes vagues

de falaises contrebutées d’avenir

*

25 octobre 2007

barbare de la barbarie de mes doigts de fruits

meurtris d’épines                     (hôtel Mariott décembre 2004)

*

comme invincible l’espace de notre espace

de peau l’une contre l’autre

j’ai vaincu la mer…de nos ténébreuses désaffections…

*

bleu de tant d’oublieuses incriminantes jalousies

à l’angle d’un soleil qui naît d’inquiétudes inclinantes

*

chirurgical amour je te songe dans des hémisphères

de tropiques d’avant l’azur



à la nudité de ces aurores quand pâlissent

ces corps d’amour ruisselants d’hespérides

de temps s’abolissant sur des crans d’azur

*

28 octobre 2007

je hante la mort dans la main de dieu

*

nuit du noir dans des margelles de puits croqueuses

d’amour sous les soies du déhanchement

d’enclume des beaux jours

cette séduction de la transhumance de désirs dans la gangue

des ailes d’anges comme pour la vie inextinguible

comme pour mourir sur des mers d’apesanteur

la couleur de tes doigts d’âme séchant sur des boutres de zanzibar

                                     *

laissez venir ces sommets       hauts dans l’espace

plus haut que la nudité du temps

et dans les espaces de clochers morts

et dans nos nuits terrestres comme montagnes

frappées au cadastre de femmes de rocaille



ces haleines dans la griserie conquise des certitudes

ton déhanchement comme ce grain du dérisoire

sur son masque de nuit

laissez venir la peau dans son noyau de rêve

ce que respirent les vents en brisures et nos torrents

d’enfance et cette morsure des falaises ces pétales de ville

à l’asphyxie des langues de ciel voyageuses s de mort

voyageur d’hiver dans tes stalactites et tes dents de dagues

sur nos amours

avec leur vent de peuplier frissonnant l’oubli même

de ce qui respire

tes yeux qui dirigent les nuits de désastre

la pluie de mes regards dans les paupières de mes abîmes

de silence reste la chair du temps cette pulpe au versant

des vertiges

le glacier dans sa fonte et comme un Groenland d’escale

pour morsure d’horizon

*

ces azurs qui criblent la voracité du temps

*



je voulais la chair de ton éternité

dans ma chute et la peau de la pierre

qui sait le cœur froid de l’incise d’ombre consentie

*

je marchais dans les hachures de tes paupières

dans les sommeils de fond d’abîme…

*

la marée des morts sans retour

je te sais mortelle comme la pierre

*

ceux qui disent la chair du ciel

ceux qui disent la neige des morts

ceux qui viennent dans le vibrant de la terre

*

collier d’astres à la gorge dans la terre magnétique

ces lumières de la ville qui clignent d’un vertical de blessures

et de désirs irrésolus

ce sextant des mondes à l’ombre blanchie des os

dans des draps absolus de neige à l’astrolabe du cœur


des montagnes

les écritures du vertige venaient en roquant le socle

de nos deux présences

l’hésitation de la chair au crible des coulées constellantes

d’un noir silhouettant les revers de la volupté

des porphyres de poussière

des hyménées de nova sur les lampes du temps


navires dans les oueds de mes songes

gorges de Korifla à l’extension de la nuit

 je vais fleurir ton corps  pays de l’ocre tristanesque

cette enfance dans la joue des ergs

ces ventres de désert d’où je viens d nuit

avec l’éclair froid du scorpion

 

1 Novembre 2007

PERSEPHONE

Mon cœur habite une approximation de cœur

Dans la meute glacée de mes chairs

« et quels sont les loups en eux qui dépeuplent leur forêt »

dans leur tombeau d’âme et toutes ces quintes à vide

vers des ivoires d’hypnose

ce harassement de guipures de notre être

comme des pelures sur le temps et des achèvements d’orage

la glaciation de l’homme dans ses horizons

et ces ensommeillents de sable sous le crible de la peau

rousse et mortelle comme croissant de fer

dans des atlas de désert

la vie dans les paupières au sifflant de tranchée

et les mauresques horizons bleus des villes de mirage

au vibrant de la lame

j’achève le baiser aux vertèbres de l’ombre de ton verseau

ces griffes lyriques d’un midi aigu au poreux des sources

le bleu guttural des silences le criard aveugle

de la mer et ce pierreux du vent sur les blés de ta chair



la terre mordue dans ses fruits d’hyperboréenne brûlure

de tes lèvres

glissement des miroirs au biseau pur

comme cataracte de tes vallées d’amour tu vis de tes ombres

sous les lianes de pourpre d’architectures que caressait

de temps passé le porphyre des falaises

Et ta voix d’exil pourvoyeuse d’irruptives ténèbres

De peaux brunies de soleil

L’errance des chiffres nus de nos paroles

D’augural rouge de rubis

Je roulais d’angoisse tes lierres silhouettés de ciel

Contre la chaux morte des murs croulés d’haleine

Ce ganté de la nuit disait les tombereaux de silence

Comme tombeaux ouverts de lys griffus des blés

De ta peau contre la mienne

Je garde les prisons closes je garde l’ivoire des murmures

Dans des cellés de nuit nourries d’abîmes

Comme l’immatérialité de diamant dans ses nids

De volcan ses boues d’éternité

Fleur approximative de laves anfractueuses


Dans ses orchidées de chair

… » ces lourds seins de pêches de vignes… »

larmes blanches dans ses saignées fongiques

comme des clairvoyances solaires

là où tes lèvres sont des glaciers de tranchables

désespoirs

ces Elseneurs entonnant de brumes d’oubli

des dagues de vallées d’ombres les hallebardes

de hantise pour le graffité de la pierre dans son sommeil

d’innocence que notre volonté dresse sur des parterres

de fleurs extinguibles à leur brunes étendues

de crépuscule

il pleut des nuits dans les bornes de la détresse

et des vociférations diamantées dans les noces de la mer

ces racines qui vivent en nous à la crête

de tous nos orgueils d’acier

vous qui voguiez dans la clarté des morts

à l’émondé oublieux sur de suffocantes grèves

des midis de la houle

écume de l’amour jusqu’aux herbiers de la nuit

dans les revers de la peau qui se dresse à des fins d’orgues


j’irrigue là des morsures de fruits d’astre

sur les lents masques altérés du gypse de la nuit

je sais des femmes aux encolures d’aurore sur des sables

labourables

ce que savent les syllabes charnues du silence

de celles des fontaines au baiser de sève

dans la doublure de mon sable à l’appel de l’eau

ce reclus gouvernail de la fièvre lisse

l’icône abrupte dans son lit de lucidité

et son cuivre de genèse blafarde aux amonts lactés

contre les murs anciens

j’achève l’aurore aux pas mesurés de nos silences

doubles et complices

ce marbre de la vie dans la permanence de nos ombres

 de linceul


sur le versant clos de la mer l’écume de ta peau a l’iris

de chaque faisceau d’or aux mains de tes encloses caresses


                                                 II                    

j’aime les montagnes aux semelles de stigmates

ce plein midi de fruit mordu comme un astre

de tombe au souffle chirurgical d’un cœur

dans la paroi des déserts

ce clairon de l’angoisse dans la sourdine

de nos escaliers d’azur

ce clair cliquetis descendant tout abysse

au revoir de la mer la baie vitrée crépusculaire

après le calibre d’acier de la vague après la vague

                                                 III

Je marche sur les lames d’acier de la nuit

Je respire de ces crépuscules d’ivoire de tes dents

Au sourire d’accident et au cristal de vin blanc

Ces morts cadencés aux foulées fleuries de nos avenirs

Ce temps des granges et des meules de corsages

Descendant dans l’ivoire de l’eau ce cru de soleil

Et les graviers de tes pas qui ne reviennent pas

L’augurale parque des désirs d’une complicité

Tombante à flanc de tes falaises



Ce que je sais de ce que tu respires

Cette faim à la fin de toutes les mers usées

Quand débâclent les espaces de ces pleins cœurs

A l’heure nourrie d’ivresses de crocs de chien

Les claquemurs d’innocences aux bleus d’ongles

Comme des syracuse et des amphithéâtres  litaniques

De mort

Je venais de femme en femme à l’algèbre des rivages


                                                 IV

comme venait  dans ma chute l’oraculaire passeur

de désert aux bouches nues de la terre sans chiffre

et sans horizon

dans la fluidité de gypse du vide et la soif abrupte

de l’oued de tes ocres de nudité

je t’aimais sans te connaître aux oasis de vacuité

des vents qui se déchirent

la nuit se repaissant de chants de fleurs

sur le gisant moelleux des houles de la terre



je grandis et je meurs de ces horizons

turbulant  l’azur de mes jours avant leur désactivation

cette brûlure crépusculaire de scorpion sous le sommeil

qui macule de souches ces fibres ancestrales de l’arbre

des nuits dans la pure paroi d’un nu d’éclipse



ce bleu cerné de tes chants de ruines comme les abattoirs

du temps à l’ossement de l’ombre

comme algorithme revêtant des vents de miroir

aux biseaux de souffles dérisoires j’exalte dans l’errance

de la terre le pain lourd des clartés

et l’enserre du milan avec le cri et le vol libre

dénudant les vallées dans leurs échos de marbre

j’entonne des glas cautérisant des foudres sous des haleines

érosives

et ces porphyres de la colère dans les fondations de la nuit

et les fleurs de garance dans les veines incisives

de la ville                                  l’ordalique blé du monde

de ces porcelaines pigeonnantes de tes gorges

ce bleu cerné de tes matins de crypte qui chavire du silence


de la chair

en tel Greco de sang  défunt  pour compte d’orgasme

mystique

                                                 V

ces  zanzibars mauves de bougainville à l’incruste de boutres

étincelant à l’haleine des noires vanilles des femmes

et ces ors de neptune comme dômes des fonds de rivières

ces cailloux de lune comme dernières vertèbres

de montagne

ces acanthes de ruines et ces fascinantes si hautes

dans des flores de lèvres incandescentes

… » de quel incendie les couleurs de l’herbe morte

 ruissellent avec les tresses de nornes torrentielles… »


 

les désœuvrements de soleil et les dégrafés

de murmures au seuil de ton silence

ces tisons illusoires d’aurore dans des bras d’horizon

 boréal

morsures agrégeantes de ciels de venins

qui ne s’opposent pas à la nuit


des naïades au chant de satin coulent

dans le décolleté des fontaines comme un or

ruisselant et calligraphié

«… je suis fantôme mes flancs ne peuvent se souiller

de plaies… »

Vaisseaux

ma misère est neuve dans des ports de ténèbres

dans des orgues d’endorphines aux voûtes de ciel

choral de l’acier dans le capiteux de fougères

aux septembres brochés d’or avec leur plein d’oiseaux

dans ces cols de palombières et ce gîte de pétales

et leur sein de gravats d’automne

« …mourions nous de ces abysses d’os et de ces pourritures

de la terre de ces chants d’Ausone pour nos deuils… »

comme aux fossiles de l’azur dans la tristesse

et la désespérance des roses à la blanche lucidité

comme j’en sais la coulée de ces laves nourries

aux abîmes de ta nuque sous les lèvres du baiser

                                                 VI

et d’octuor et de ces chants dans l’âme solaire

se souvenant de l’origine de nos fièvres de pierres mortes

et ces sables contre des poumons de mer

qui respirent au pourpre des voiles

qui sarclent les vents et ce lisse de notre peau

ces givres lâches du matin au plus de ces alphabets

d’enluminures et d’airain sur mes lèvres de sel

et de rochers immergeants

« …ces nymphes dans le noviciat  à la houppelande de tes secrets

de chair… »

mon cœur clair au souffle de l’écume et ce miel d’esclavage

dans le dedans des hommes le démuni

 de ma main de fer au seuil de la passion et son trèfle de labour

1 Novembre 2007

Navires loin des chairs au sein de craie

du phare des ombres dans les midis de l’ivoire

lorsque le feu de  nos regards abattait la cache

de nos violences aux granges et aux rubans

bleus des meules du temps

11 Novembre 2007

*

dans des lunes sans nuit la seule blancheur

de nos éclats de corail

13 Novembre 2007

*

dans les voilures d’encre bleue du bleu des veines

de ces lambeaux de la nuit

des robes de saphirs qui flambent de gravats d’étoile

l’étreinte aiguë de tes bras d’aurore

*

martelée de la nuit et marquetée d’aurore

la fièvre du jour sous le glissant d’éperon

de tes robes

ciselures des sèves dressées de blancheur

comme mise à nu de l’arbre dans ses songes

14 Novembre 2007

havre dans des chanvres de femmes hors d’azur

dans des calcaires pour paroi et des ongles

sur des clameurs d’alpage

*

l’arbalète pour la nudité et les scalpels

 du vent

ces cheveux de chaînes d’une liberté ivre

*

et sous les peupliers d nos ruines le front

des embarcadères

vers les sillages de chevelures à la lame blanche des déserts

*

dans les valves des temps doriques les espaces

se dénudent à la déshérence de ces églises de chaux

contre les jours rudes de l’azur

*

là je suis dans l’enfermement de mes jours

dans cette république du temps ces débris

de vents occultes

je bâtissais ma demeure dans les milieux de l’ombre



dans les jarres d’abondance les étincelances d’eldorado

de cet homme doré et les signes d’azur de sa solitude

les nombres du temps s’étant ensevelis avec les braises

qui écoulent la chair des braseros de jalousie

ces bras longs dont les ombrages d’araignes pesaient

de tout leur crêpe de nuit dans les escales de la lumière

 

15 Novembre 2007

*

ce fer qui dit le sommeil claustrant des morts

ce collier de volcan

je t’aimais dans la mort pour ces voussures

d’ombre

et ces mondes renversés à leur pivot avec les incendies

de leur lèpre dans le tain des cadastres

et les nœuds des peuples de mer dans la beauté luisante

comme avec la soie de tes cuisses ce jailli d’aurore

tarissant aux cuivres des morsures de sourdine

ces décantés ombellifères de ces crises de nuit

les jours et les nuits et ce qui dans des flaques de nuit

donne la cocaïne habitable des fleuves le long des chairs

sur des terrasses où le couteau chirurgical de l’amour


trisse des voix d’infini lorsque la mort irise

des vallées les paroles anguleuses sous les dagues

 

 des sommeils

quelques balcons que soit le vertige des après-midi

de silence

cette verticale dissolvante de la mort

nuit du 15 Novembre 2007

*

la falaise et le bris ombilical des jours

des displendeurs d’horizon comme vertige

que je devais à cette inhumaine incertaine

nuit du 15 Novembre 2007

*

ce cri que desservent les crimes de l’aurore

de flagrantes et irisantes humilités

des cimes pour les neiges et les pains d’aurore

comme corolles à l’abrupt de nos terres d’absolu

*

la lancinance au creux de son sillage

comme des perles ces décousus de l’aurore

parce que l’amour donnait trêve aux trajectoires

de notre rouge de couteau l’approximatif



de nos réverbères et de ce vrai bleu indicible

de l’acier

nuit du 15 Novembre 2007

*


NET

Demain est ouvert à la virtualité

Nous vivons de fantômes hors de la matière

Et dans des images de vitrail

16 Novembre 2007

*

l’homme est nu dans la mort et ces champs

d’herbe verte avec ta robe verte et nos espoirs

sur les accrocs ronciers comme tissus de prairies abstraites

19 Novembre 2007

*

ce vent de fièvre approximatif à la fenêtre

de cataractes crépusculaires

le calciné de fleur tardive

l’hypermonde désombré de la mer

 avec des dessous de harpe d’haleine

 que nous glissions au fermoir de la lumière

*

ces valses d’avion dans le sein strident des écailles



de la nuit

ces pulsars noirs dans leur bouche de ciel

tes yeux rendus à leurs pétales d’antiques nues

*

ces cernes d’horizon sur ta nuque comme une barcarolle

de cygne l’indolence d’un baiser

*


POUR CHARLES D’ORLEANS

rêver les pétales palis à l’Hélène d’avant

dans des vieux voyages d’avril chair et calice

de la rose de mes os aujourd’hui luisants

de temps anciens me remémorant l’ange

de cygne  pourpre de parfum et de blanc bétyle

l’Hélène de verdeur vouée au fermoir des pierres

à l’antan des neiges et aux lierre et tenue

dans ma main de la nuit refleurie chaque pétale

de ce corps de rosée matin que d’aujourd’hui

et deuil et pleur dans le morir d’haleine de vent dispersé

23 Novembre 2007

et toi l’Hélène florale la part dormante de mon azur

comme chute des anges à tes yeux d’abattoirs du temps

l’odeur de vertu dernière de mes ossements

dans le refleurissement et les jonchaies d’aube

je ne sais où est dieu que seul territoire d’image sensible

jadis à la blanche peau de battements d’âme qu’au bleu

secret de tes nervures de sang ma vie se remémore



ma fin est mon commencement comme tombée d’ombre

sur de blancs linceuls d’un éveil de ciel et lys l’éphémère

chant de rose ressouvenante de la mort de la rosée

à l’haleine blanche et diaphane d’une main trouée

de temps venue la cueillir



pureté de baisers d’aube ce vitrail d’incendie

et havre où je me repose sur les fourreaux longs

de tes longs bras de velours avec des goûts rosis

de chair comme ombrée de nue l’herbe foulée

et recluse de guenille de rêves cette dolante


mort d’amour et fléaux sous le feu des blés

lèvres pour lèvres amantes



femme pour toute douleur du monde

ne suis l’homme d’un seul livre ni celui

d’une seule femme sinon celle de la détresse

ne suis l’homme d’un seul sillon parcouru

du labour de tous les sillages ces crêpes

de nos morts  comme à l’amont de source

et ce nous reste sans femme sinon celle de détresse


et je te sais de parfum la rose verticale à l’éboulis

de la peau ce fascinant de l’ombre convive

de notre mort végétale de celles qui écrivent les orages

dans l’aigu des plaies à la tempe des mondes de vertes

nues aux brisures que j’emblavais de miroir d’amour


de toi et moi morts et vertigineusement verticaux

dans ces obstinées heures blanches de la mer

mimant des gémirs de brisants mon âme mon absolue mort


et ce que confine des jours où je prémeure s’inscrit

de sangs aux murs des astres  l’ écaille de mes jours

que je chantais sur des orions de lumière cette nudité

d’abîme porphyrant de fleurs et de caresses

ces nuits de mourir ces indéfinis soleils

de verroterie d’univers là où s’engrangeaient les ors

comme seins avrilisant l’inextinguibles pas de nos ombres

ceux qui chantaient la mort aux anguleux

 poumons d’irréfraction



cette mort de notre mourir où je plongeais

dans ces enclaves de lumière et ces amfortas

de clenches comme limpide et mortelle

 aux mors du chant   ce comme je t’aimais d’oracle

au réveillant obscurcissement  de nos amours énazurées

comme vient la paupière blême d’où  se ferment les yeux

dans l’écarlate des lèvres au goût de grenade

26 Novembre 2007

et que je t’aime et que tout se tranche au col de la hache

éclaircissante qu’une rosée de nuit baise de lèvres

 

des orages de femmes à l’encre spumeuse de ce creux

de diadème d’une mort rouge de masque

et nous sommes aux anges de tes seins à l’agonie bleuie

et aux épaves d’amour

mon amour dans les prairies vertes à l’ivraie vierge

du reposoir de tes cuisses lisses comme des digues

sur cette arche d’homme de déluge

*

cruauté des portes d’Ispahan des sables bleus

et des mosaïques  la vanille dans le chant des sillons

nous perdions le cœur des hommes les rives où la conscience

perd pied dans les gangues du linceul

nous perdions le secret des eaux par les paumes qui se ferment

et les lèvres qui s’aliènent de leur soif

et mes nuits qui croulent par des chants de serpents

qui sifflent les affres de flores achevées

dans des croissances de paupières de grêles

cruauté de la rose et de l’enracinante enserre des bleus de la pierre

ces ciels de miel coulé de chiraz que des voix de silence entraient

de nudité barbare

pour ceux des débarcadères les sarclantes raisons du sable


ce que la nuit déchire d’une persépolis voleuse

dans ses narthex de lumière

*

étoile de dague sur cristal qui transperce d’un nu

l’attente et la forge des crépuscules

comment faire abandon de ces déshabillés de nuit

dans des robes qui tombent

roses sont venues  sur les gorges des collines

« …lors ne chaut de mort ou de vie » que ces linges

d’immaculées plages de paupières nues

d’orties avec les cressons bleus et l’inconsolable

 bris de la happante houppelande de mon visage

*

de ces tombées de jupes dans des verreries

de griffes

ces tailles basses où le monde est sans parole

ce murmure nu au poing du nombril

ces creux de vénus jusqu’à sa source et ses baisers

d’effroi que roulent des rubis jusqu’à des supplices

si désirés dans leur enserre

*


dans la nuit de ma mémoire ces ruisselants cailloux


du lit de miel de nos chemins en aval de douleurs


qui s’agenouillent aux rênes crénelées de nos cimes


1 Décembre 2007

fleuve de volcan et de miel

Rosa Ponselle


*

3 Décembre 2007

franchissant la solitude comme un crépuscule


sur la fierté


*


femme diaphane dans des luxuriances bleues et créssonantes

les hanches comme ce blé large croissant dans l’incendie arythmique

d’un dévêtu crépusculaire

*

et quel espace la mort réservait-elle aux jupes odorantes ?

*

5 Décembre 2007

et sur les ronces immobiles des ténèbres

 

l’écobuage de nos tourments la rapine

au chemin corrosif

mon nom avec le tien et la promesse du sommeil

ce qu’à la fidélité des pierres

et le cobalt bleu des boutres de cythère portés

d’écume se jetaient comme des masses d’enfance

qui mordent des fruits de lagons

et ces astres de ville qui furent du nombre qui furent 

des obsidiennes de douleurs dans des champs

 défroissés et des dehors de perfection

la part de l’ombre sans la duplicité des déserts

mon cœur qui détruit ce que les orages gouvernent

sous la lampe des refuges

et ces soleils d’écorces orange

les mosaïques qui se lavent de l’aurore diluvienne

comme avec des chutes d’innocence pierraillantes

et des têtes mobiles de nuages 

*

les beaux marbres crus des sépulcres

de ces bleues veines nues des crépuscules

*

japonaise de nuque et de naufrage

*

l’immobilité des pluies a fait le masque de l’écriture neuve

comme sur la peau  le vulnérable des pierres de la passion

*

comme le cri cette mort de la nuit blême

et ses serpents d’abîme

*

l’approximation des désirs de l’homme  en ces cœurs creux

dans des boutres chargés du poignard

des fonds du monde

pour arrimage d’horizon

*

cette mort de l’amour à la crête blanchie

de la vague

ce fouet de foudre concassant du réel

*

7 Décembre 2007

d’angoisse et de nudité la blancheur de cette peau

de la peur et ce nuage rose  au lointain

de ces rives définies qui te constellent

*

je mourrai d’alluvions de miroir sans leurre

et sans tain sur des crissements comme à la venue

de ton visage au moulin de verves crépusculaires

*

8 Décembre 2007

ces vanités renaissantes ces roses noires

qui s’attribuent le naufrage des astres

*

de Samarkand j’aime les femmes mongoles

dans le bleu de leur peau et le riz de leurs yeux

le tannage fruité à la soie rose de leurs pommettes

*

de ces déserts de ces lieux où dieu va en paix

de Samarkand de Boukhara tu restes bleue

comme d’un sang de flèche à l’amorce

de ces mosaïques comme à l’archer nocturne

de leurs yeux sur leur cible

*

d’ardèche de pays pur et de pays gris du pays

qui me donne son nom

de l’ivoire des rivières qui donne ce cœur de ta fatigue

avec ce blême de la pierre et ce qui claustre de cuir

les sources dans leur bruire le rebours de nos ivresses

*

…et que se disent deux pages s’endormant

lorsque le livre se referme… ?

*

et dans cette flore du temps

aimée du pourpre de cassure d’ange

dans ce temps de jupe et de linceul

comme cariatide je t’aimais de pleine aurore

*

dans ces chants de violons les graffitis décatis

 

sur les murs

ces violences de soleil avec la mort des temps d’avant

au-delà de la mer des murs qui s’écaillent

et les fenêtres tombales à l’encre des jours qui s’en vont

de leur mort de rues hantées

*

les arbres de nèfles dans les boulingrins d’azur

ces souffles de couteaux de coiffeur à l’angle de la rue

des fleurs avec ceux des glaises à l’oranger de la nuit

dans son chiffre et dans sa chair

*

11 Décembre 2007

l’herbe dans la douleur des ruines

dans ce rebours du temps

havre d’érection de la pierre

mordue de lumière

ce dont rêvait l’homme dans sa durée abstractive

*

marcel henri FAIVRE

je nous sais un avenir qui croît dans les ravins

de nos jeunes pousses comme les violoncelles

chauds de tes paroles dans des écumes léchantes

de tipasa depuis ces pluies écorchées sur nos harpes

*

comme à la fin des orgues le souffle qui manque

cette espèce d’augure de la respiration

*

le chant de la nuit ce plus beau cri du chant

frappée des pluies dans les archipels de tes yeux

*

dans le ciel qui touchait les essaims

d’archipel de nos évasions

*

ma mort qui venait du surcroît de la nuit

*

cette picole des rues ce gastrique de la fin

des opulences ce rouge sang vomi du nocturne

*

cette perfection de la touche d’azur

sur le clavier des astres

 

*

l’ivresse du temps dans sa dynamique

ce culte des jours dans leur passion

ce cuivre sonore de l’attente des orfèvres

et des morsures féroces de l’azur

15 Décembre 2007

cette solitude de sirène aux rugissants

jusqu’aux eaux dormantes des sortilèges

*

dans ces flaques de lune ces ombres qui me quittent

ces cercles aveuglants et ces fées d’yeux de loups

dans des brandons de landes aux récifs de basalte blanc

*

à l’ombre la plus blanche de ton désespoir

*

vivant de  ma vie aux yeux de tes lagons

*

ce chant du basalte aux griffes d’orgue des falaises

dans la baie rose le tombereau des couleurs a l’aube

de la nudité

*

là où se baignent les murmures des ressacs

nue naissante fléchant au nadir

ces bulles qui crèvent sur le cœur des rivages

ce chant de houle d’ontologique embarcadère

*

18 Décembre 2007

blanc cyprès quand nous serons loin du jour

au fond des flûtes sonores dans la pierre abolie

sera l’encolure de la neige le moucheté de passion

cygne de cristal qui tisse l’haleine d’ariane

au labyrinthe du minotaure décousu

*

dans les filigranes du sang la lassitude

de la tragédie

et sur le chemin à chaque pierre de ce corps

qui rompt dans sa neige de sommeil

la fenêtre qui attend à la cime du cœur

l’odyssée de coquelicots sous les pas de la mort

*

18-19 Décembre 2007

l’herbe est sèche des chimères où gît le seul fer

du trèfle et le fracas de la mer sur les lèvres

nos murs sont de chaux au feu de blés coupés

au roussillon de ta nuque

là où tu lis l’azur débourbé de ses craies

et les sillons jubilatoires qui gisent de fécondité

ma rue est ce passage de la reverdissante nuit

qui nous creuse

érodant la lumière

pour des routes ignées de cyprès et de coquelicots

21 Décembre 2007

papillons qui éblouissent la danse sur les routes

à hauteur d’espérance

faux de la lumière ratiocinante de roses

d’embellie

              et de flambée de jasmin de juillet

qu’ispahanise dans les ombres crues de mosquée

bleue l’éphémère et giboyeuse fièvre qui dort

*

27 Décembre 2007

et sur l’aube comme les doigts du monde

ces retours échancrés des lilas du matin

*

cicatrices du ciel les murs blêmes de la mémoire

le sang d’avant le baiser

comme du porphyre apprivoisé  les récifs de la parole

qui masquent le sens éperdu

de ce qui fondait le sillage du jour

*

comme la mer dans les marges de sa rotondité

les albatros crépusculaires

de terre ferme

*

cette renaissance de la mer qui crie avec les mots

du monde quand se reboise la mémoire

du sable

 

et les épaves de l’azur

*

28 Décembre 2007

comme verlaine aux absinthes les papillons de soif

sur les lèvres et la danse de l’ivresse

et dans les demeures du vent ce qui demeure

de ce qui chavire dans le boucanan cristal rimbaldien

*

ces cris ces griffes  ces crimes ces murs

de basalte de l’horizon ces chevaux d’ombre

et ces ferraillants secrets de l’acier

je posais sur ta main la caresse des lits de ruisseaux

ces graviers dans la gibecière des brouillards

avec comme  le goût de ce sang de la chute

cette obscure morsure du couteau

dans le cri de la vigne ton bruit nocturne de femme

sur les dalles et leur limon de silence

et je rive cet enfer de la lumière à l’ombre

de nos bouches cet aigu du stylet aux premières

craies des falaises de nos amours verticales

*

 

cette arme blanche sur les sillons de la soif

*

mon amour traversait la ville comme la nuit

dans une agate vierge de vertige

*

dans la morsure de la déraison loin des miroirs

et de l’orgueil que draine le profond de la lumière

cette route d’ombre au verre pilé tenant lieu

de source et de chemin

sous tous les coquelicots de lèvres mordues des fontaines

comme araigne de cloches battantes les dormeurs d’orage

des cyprès à leur sommeil dans la chambre noire

 des clairières du sang

*

PAPOUASIE

Ce vestige de la pierre                                                de fougères bleues et d’osselets

Vertige du blé lunaire                                                 car les morts et les esprits

De Nouvelle Irlande                                                     et les îles

De Nouvelle Guinée                                                      les épices d’épée sur les langues

De Nouvelle Bretagne                                                 de l’ocre

d’archipels de masques                                                          de la terre et la peau de femmes

De dieux et de guerres                                                           dans le mûri du cobalt

félines et statuaires                                                   viennent cette terre

de fracas et de violettes                                                        d’Arnhem et poteaux Kalabu

papouasie des rites                                                    ce sud et les coiffures

des dieux de bois oblongues                                       et les cases l’avancée des pirogues

de plumes et de murs                                                             pour les îles Witu

de mortaises des morts                                                          sur le nom du feu l’oracle

et du sang des vivants                                                           des hibiscus de vagues

stèles et totems de pluie                                                        et les festons et les soieries

barcarolles et curare                                                  et la lucidité de la nuit

 

au sable d’épousaille de ce ventre des danses

de pollinisation des îles après les îles et des bleus de genèse

braises de forêts humides cailloux des transes

et pays des perles et des nacres

aboiements de plaines de souffle d’air de l’Equateur

comme sang d’eaux vives

comme vent d’obsidienne de gemme et de lave

catharsis des masques

et des écorces et des parures et bougainville de fleurs

d’où la nuit se fonde

de psaume d’ivoire

                         de la mémoire de racines

                                                                        des chairs de la mer

31 Décembre 2007